Jean-Francois Christiaens

31 JAN 2022

Un modèle, un flop : Imperial (1980‑1983), une fin qui manque cruellement de panache !

Cette Imperial de sixième génération, c’est un « revival » qui aurait dû tirer le groupe Chrysler vers le haut. Hélas, ce qu’elle fit, c’est presque tout le contraire !

À la toute fin des années 70, Chrysler se trouve dans une bien mauvaise posture et ne sait pas trop comment se sortir de ce mauvais pas. Pour ce faire, le géant embauche une légende vivante, Lee Iacocca, un ancien ponte de chez Ford, notamment connu pour avoir convaincu au développement de la Ford Mustang. Lee Iacocca est convaincu que ce qu’il faut à Chrysler, c’est un véhicule de pointe, un haut-de-gamme qui convaincra le public que Chrysler croit en l’avenir et développe encore de somptueuses voitures…

Imperial, le retour !

Dans cette optique, Lee convainc la direction de Chrysler de ressortir la marque « Imperial » du frigo. Cette dernière était apposée sur les modèles les plus luxueux du groupe mais, faute de rentabilité, fut enterrée en 1975, après une vingtaine d’années de services. Cette Imperial a donc pour cible de faire trembler les Cadillac de chez GM et les Continental de chez Ford. Un sacré défi !

Downsizing

Faute de budget, la voiture ne part pas d’une page blanche : Chrysler récupère une plateforme interne et dessine une carrosserie unique, à deux portes. Aucune autre version n’est prévue. Côté dimensions, cette nouvelle Imperial suit la tendance du moment : si les Imperial des années 70 frôlaient les 5,9 m en longueur (sic), cette nouvelle venue accuse « à peine » plus de 5,4 mètres… Même refrain sous le capot, où le plantureux V8 de 7,2 l et 330 ch cède sa place à un V8 de 5,2 l et 140 chevaux… Dowsizing, dites-vous ?

Descente aux enfers

Hélas, en dépit d’efforts marketing conséquents (Frank Sinatra ira jusqu’à chanter plusieurs chansons dédiées à ce modèle !), la sauce ne prend pas. Il faut dire que l’unique carrosserie au dessin discutable et les problèmes de fiabilité liés à l’injection n’ont pas aidé la carrière du modèle. Ce n’est hélas pas l’instrumentation digitale, une première aux USA, qui sauvera le modèle. En 1983, après à peine plus de 12.000 exemplaires, le groupe tire la prise. Imperial est mort une seconde fois et ne renaîtra pas…

Vous cherchez un oldtimer ?

Vous êtes à la recherche d'un oldtimer? Découvrez nos annonces de véhicules anciens ici:


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ