Si les Silhouettes S1 sont les favorites logiques des 12 Heures de Spa, elles ne seront pas seules en lice et les meilleures berlines de la classe T3 pourraient se hisser à un rang enviable de la hiérarchie. Quant aux « petites » T2 et T1, elles se livreront une bataille homérique.

C’est un constat mille fois vérifié : une course de longue haleine se gagne sur la piste et dans les stands où il est préférable de rentrer… le moins souvent possible et de rester un minimum de temps. Partant de ce principe, quelques concurrents espèrent brouiller les cartes lors des 12 Heures de Spa.

Gare aux BMW diesel !

En tête de liste, on pointe les sociétaires du team hollandais DB Motorsport : avec la BMW 320d, Den Boer-Rijnbeek et Freebird-Verdonck disposent d’une arme idéale pour un tour d’horloge. Peu gourmande, rapide, homogène, la berline bavaroise joue les premiers rôles en T3 depuis le début de saison et l’équipe hollandaise maîtrise parfaitement sa partition ; doit-on rappeler qu’une BMW 120d du DB a mené un moment la danse en 2008 et a encore tenu la vedette il y a douze mois ?

Les couleurs BMW seront également défendues par un panel assez large de M3 et de Série 1 confiées à Pampel-Werckx-Jaeken-Joosen, Cuyvers-Cuyvers-Reyskens, Buffet-Buffet-Van der Straeten, Sluys-Renmans-De  Neef-Van der Biest, Shelton-Shelton-Keen et Schmit-Schmit-Barthe-Dumont.

La délégation SEAT ne manque pas d’impressionner puisque dix Leon sont engagées. Sur le papier, Rosoux-Capocci-Ueberecken apparaissent comme les fers de lance de cette équipe qui compte en ses rangs des valeurs sûres comme Adriaenssens-Van Riel-Colman-Adriaenssens, Piron-Minette-Aubert, Chaillet-Vannerom-Galand et autres Raus-Van Rompuy. Outre ces formations belges, SEAT aligne une légion étrangère emmenée par les Luxembourgeois Franck-Hoffeld et les Italiens Buratti-Pedon-Pedon, épaulés par les Australiens Niall-Harvey-Niall-Telling qui ont pris goût aux 12 Heures après leur expérience en 2009 sur de petites Mitsubishi Colt.

Mitsubishi, parlons-en : l’Evo 8 du team DTC sera de la partie et même si les prévisions météos n’annoncent pas de pluie, la 4X4 japonaise est largement de taille à jouer la gagne en T3. Elle sera confiée à un trio inédit, Alain Bader étant rejoint par Wolfgang Haugg dont l’expérience des courses d’endurance n’est plus à démontrer, et la jeune Sarah Bovy.

La revue des effectifs dans cette classe T3 sera complète avec une Renault 21 Turbo et une Ford Mondeo masquant difficilement leur âge, et surtout les deux magnifiques VW Scirocco de Latinne-Smits-Rostan et Gosselin-Choque-Choque. Pour situer leur niveau, il suffit de se souvenir que c’est l’usine allemande qui a construit ces autos en vue des 24 Heures du Ring. Sous la houlette d’un chef d’orchestre aussi expérimenté que Jean-François Hemroulle, le W Racing Team peut – et veut – créer la surprise. Miser sur les VW n’est pas automatiquement un choix risqué…

Enfin, il est impensable de passer en revue les outsiders de ces 12 Heures sans évoquer les Touring Cup engagées en S2. A priori fiables, équilibrées, sans surprise, ces « petites » Silhouettes sont en plus alignées par des structures rompues à ce genre d’exercice, qu’il s’agisse de MTE qui couve la voiture de Viron-Richard-Bordet ou du Delahaye Racing auquel De Latre du Bosqueau-Roustan ont confié leur monture.

T2 : deux Honda et une Toyota contre… douze Renault

Dans les chiffres, la bataille en T2 peut paraître déséquilibrée : douze Renault Clio affrontent en effet deux Honda Civic tandis qu’une Toyota Altezza entend se mêler à ce duel. En réalité, l’explication s’annonce plus ouverte. Traditionnellement, les Honda brillent dans les efforts de longue haleine et le Surinx Racing « connaît la musique ». Sans doute ses pilotes (Van Kelst, Daerden, De Maeyer, etc) aborderont-ils la course à une cadence empreinte de sagesse, quitte à accélérer en cours de route si le besoin s’en fait sentir.

Entre les spécialistes de la Renault Clio, on ne se fera en tout cas aucun cadeau. Et bien malin qui peut prédire l’issue de la confrontation opposant les Bonneel-Léonard-Albert, Polderman-Van Lagen, Grouwels-Grouwels-Dubois, Mertens-Legrand-Vanbeneden, Voet-Vandenbroeck, De Hoen-Poelmans, Ryheul-Vankeirsbilck, Bouillon-Gabriel-Vermeeren, Lequeux-Nale et autres Brugma-Morlet-Goffart-Smith.

On l’a dit, la Toyota Altezza des champions T2 en titre Plennevaux-Katsers tentera d’arbitrer ce match Renault-Honda. En performances pures, cette auto originale ne craint aucune rivale mais elle affiche hélas une fiabilité aléatoire. Le MP Motorsport a travaillé dur avant ces 12 Heures où les deux pilotes titulaires seront rejoints par un vétéran qui reprend du service pour le fun : Pierre Fermine, ancien champion d’Europe en 1600cc, pilotera en effet l’Altezza qui pourra compter sur sa petite sœur Yaris – confiée à De Ridder-Naniot-Pilette – pour faire briller le pavillon Toyota.