Après une participation aux 12 Heures de Spa au volant d'une Opel Astra Coupé, Olivier Muytjens a poursuivi son programme 2007 par la plus belle des épreuves d'endurance organisée dans notre pays, les célèbres 24 Heures de Spa. Et pour tenter de briller dans l'épreuve phare du championnat FIA-GT, le jeune loup originaire de Moresnet s'est retrouvé aux commandes d'une belle américaine racée, la Mosler MT900R du Gravity International Racing. "Une sorte de retour à la maison pour moi", commente Olivier, "dans la mesure où cette Mosler de la catégorie GT3, inscrite en G2 aux 24 Heures, est couvée par l'équipe Motorsport International de Willy Plas, celle-là même avec laquelle j'ai disputé des courses par le passé avec la Ford Mondeo Silhouette. Et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Vincent Radermecker, mon équipier de l'époque…"
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle aventure des 24 Heures ne débutait pas de la meilleure façon pour Olivier, puisque la Mosler était victime d'un bris de cardan… en quittant la pitlane pour prendre sa place sur la grille de départ. Le team M.I. faisait le maximum pour procéder dans les temps au remplacement de l'organe défaillant, mais au moment où Radermecker quittait de nouveau son stand, le feu passait au rouge. C'est donc depuis l'allée des stands que la #103 s'élançait, derrière tout le peloton.
Les premiers relais se passaient sans encombre pour la Mosler jaune, Olivier Muytjens ne se faisant pas prier pour rapidement approcher les chronos de Vincent Radermecker… "Cette Mosler est vraiment agréable à piloter, et pour aller vite, il ne faut surtout pas la brusquer. Elle n'est pas difficile à comprendre, ce qui m'a permis de descendre rapidement mes temps. Par contre, les GT3 ne sont pas nécessairement pensées pour disputer des courses aussi longues. Cela nous a joué des tours à plusieurs reprises, et notamment dans le courant de la soirée, lorsque nous avons rencontré un problème de batterie…"
Et ce n'était que le début d'un passage difficile pour la Mosler, qui connaissait par la suite un souci avec ses vérins hydrauliques, de quoi obliger les mécanos de M.I. à utiliser un cric manuel lors des changements de pneus, ce jusqu'à la fin de la course. "On pensait avoir mangé notre pain noir, mais à 7 heures du matin, c'est l'alternateur qui a cassé", poursuit Olivier, "avant que la boîte ne montre de sérieux signes de faiblesse. Avec Vincent, mais aussi David Dermont et Loris de Sordi, les deux autres pilotes, nous étions contraints de rester en 4ème, 5ème ou 6ème, afin de soulager les plus petits rapports, qui avaient du mal à rentrer…"
Plutôt que de baisser les bras dans ces conditions, le quatuor à la Mosler poursuivait sa route, et bénéficiait à son tour des ennuis de plusieurs adversaires dans le groupe G2. Avec pour résultat une 22ème place au général, mais surtout la 2ème place de catégorie. "Si on m'avait dit il y a deux semaines que j'allais me retrouver sur le podium des 24 Heures, je ne l'aurais pas nécessairement cru", exultait un Olivier Muytjens fier de sa coupe ! "Cette expérience, certes pas facile, a été intéressante à plus d'un titre. Elle m'a permis de retrouver des gens que j'apprécie, et de démontrer mes facultés d'adaptation. Sur cette lancée, je vais multiplier les contacts pour disputer les 24 Heures de Zolder, en septembre. Il s'agit de l'épreuve de prestige du championnat Belcar, et l'idée de gravir les marches d'un autre podium me plait assez. Ne dit-on pas que l'appétit vient en mangeant ?"