Porsche 356
La première Porsche, c’est elle. Mais si elle a créé la légende, ce n’est certes pas par ses chronos. En effet, sous son capot arrière, nous retrouvons un modeste 4 cylindres à plat dérivé de celui de la Coccinelle. Cubant 1,1 litre, il profite d’une petite cure de vitamines pour développer… 40 chevaux. Non, n’espérez donc pas des performances explosives, mais l’important est ailleurs : dans l’ambiance surannée, bien sûr, mais aussi dans le comportement routier particulier, caractérisé par un porte-à-faux arrière imposant.
MGA
Des courbes enjôleuses, des grandes roues à rayons, un esprit roadster très marqué et un échappement ronflant. Que désirer de plus ? Un peu plus de puissance ! Le châssis bien conçu méritait en effet autre chose que ce 4 cylindres de 1,5 litre, dont les 68 chevaux capitulaient lorsqu’il s’agissait de suivre le train d’un Triumph TR3 ou d’une Austin-Healey 100/6. MG répondra en réalésant son moteur à 1,6 litre et en développant une version Twin Cam, à double arbre à cames.
Opel GT/J
Elle fût vite surnommée la « Corvette européenne ». Mais comme les Européens sont réputés être plus chiches que les Américains question cylindrée, la GT devait se contenter d’un modeste 4 cylindres de 1,9 l, dont les 90 chevaux étaient en peine de produire les sensations nécessaires à ce genre d’engin… Mais la version Junior, elle, manqua cruellement de panache. Voulant développer une version bon marché de sa GT, Opel réduisit les coûts en réduisant le moteur : 1,1 l et 59 chevaux… Grandeur et décadence…
Austin Healey Sprite “Frogeye”
Avec sa trogne de batracien, l’Austin-Healey Sprite est mignonne à croquer. Son format semblant taillé pour le Royaume de Lilliput s’accompagne d’une mécanique toute aussi modeste : 948 cm³ et 45 chevaux ! Certes, les sensations étaient sportives, mais face au chrono, la pauvre Sprite manquait de piquant : plus de 20 secondes étaient nécessaires pour atteindre les 100 km/h ! Le relifting a introduit un style plus sage, mais également un moteur de 1,1 l nettement plus pétillant.
Matra 530
En cette fin des années 1960, le nom de Matra évoque les succès dans les épreuves d’endurance avec un magnifique V12 à la sonorité enchanteresse. Rien de tout cela pour le modèle de série, malheureusement : outre un look décalé et assez clivant, cette 530 faisait appel à un V4 Ford en position central. Un moteur à la base destiné à une sage familiale (la Taunus), mais bien en peine de délivrer les performances nécessaires. Ses 72 chevaux étaient plus du type percheron que pur-sang arabe !