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A la fin des années 20, la gamme Bugatti connaît un sacré gouffre entre l’opulente Type 41 (la Royale) et la sportive Type 44. C’est ainsi qu’est née la Type 46, une version raccourcie et modérée de la grande Royale. Techniquement, les choses sont assez similaires : 8 cylindres en ligne à 3 soupapes par cylindre, boîte à 3 vitesses, essieux avant et arrière rigides. Mais plutôt que d’opter pour un gargantuesque bloc de près de 13 litres, la nouvelle venue se contente de 5,4 litres de cylindrée. De quoi malgré tout promettre 140 chevaux, une puissance colossale pour l’époque.

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Statutaire, la Type 46 n’était pas la monture préférée des conducteurs sportifs : sa masse élevée et son empattement de plus de 3,5 mètres la rendait assez « camionesque » à la conduite. De plus, son prix excessif a largement limité sa production. Si elle était l’une des voitures préférées du patron, elle ne s’est toutefois pas aussi bien vendue qu’espéré, avec environ 400 exemplaires écoulés jusqu’en 1936. Bon à savoir, une version à compresseur (160 chevaux) fut également proposée, mais peu diffusée : moins de… 20 exemplaires !

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Aujourd’hui, un exemplaire est disponible à la vente pour moins de 800.000 euros. Une belle affaire si l’on considère que pour acquérir une Royale, il faut non seulement se montrer d’une patience infinie (7 exemplaires seulement, la plupart dans des musées), mais également disposer d’un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros ! Sachez toutefois qu’il y a deux ans, une Type 46, à remettre en état, certes, fut adjugée 384.000 euros lors d’une vente aux enchères

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