Cela ne vous dit toujours rien ? Adler (soit « aigle », en allemand, ce qui explique la présence de deux rapaces stylisés sur la carrosserie) était un petit constructeur allemand d’avant-guerre qui se démarquait par ses solutions innovantes. A une époque où la majorité des voitures reposait sur un essieu arrière rigide (et souvent avant aussi !) et dont les moteurs envoyaient la puissance sur les roues arrière, les Adler se démarquaient par leurs suspensions entièrement indépendantes et par leur traction avant.
Effilée…
Pourtant, il ne s’agissait pas de voitures de compétition, la puissance de 56 chevaux limitant les velléités sportives. Mais un certain Paul Jaray voyait les choses sous un angle différent. Fin aérodynamicien, il dessina une silhouette profilée et largement inspirée par le milieu aéronautique. Ainsi naquit l’Adler Trumpf Rennlimousine. Seuls six exemplaires furent produits et chaque modèle était une évolution de l’exemplaire précédent.
Celui que vous avez sous les yeux a participé aux 24 heures du Mans de 1937 avec un certain succès, puisqu’il est arrivé en seconde position dans sa classe de cylindrée (2 litres) et neuvième au classement général. Un joli résultat pour une voiture de 56 chevaux ! De plus, petite révolution, il s’agissait de l’une des premières voitures fermées à participer aux 24 heures du Mans.
Elle peut être à vous !
Sa carrosserie formidablement moderne, sa traction avant et son pedigree : cette voiture est d’une grande importance historique. Voilà qui explique l’estimation comprise entre 1 et 1,5 million d’euros de RM Sotheby’s Auctions. Cette voiture sera proposée à leur vente aux enchères américaine de Monterey, le 14 août 2015.