Ce n’est pas un hasard si plus de 7 millions d’automobilistes ont opté pour les Audi 100 et Audi A6 depuis 1968, faisant de cette berline la plus vendue de son segment durant de nombreuses années. Fabrication légère, aérodynamisme, motorisations efficientes, transmission quattro, systèmes multimédia perfectionnés : autant d’atouts qui ont marqué les différentes générations et positionné Audi en tant que référence en matière d’innovation et de qualité de fabrication. La nouvelle Audi A6 est solidement ancrée dans cette voie et poursuit cette quête de perfection en portant un soin particulier à chaque détail.

Regard blanc

Esthétiquement, l’A6 joue la carte de la subtilité. Elle n’en fait pas trop, sais rester discrète, mais certains détails ne trompent pas, comme la signature lumineuse des phares avant à LED qui s’est imposée comme une référence sur nos routes. Cette nouvelle génération va encore plus loin puisqu’elle propose des optiques « full LED » qui diffuse une lumière très blanche. Un « bidule » hallucinant de technologie (chacun des blocs optiques est équipé d’un ventilateur et d’un radiateur) qui transforme l’éclairage en véritable laboratoire. Tout cela pour vous dire que sous ses airs de voiture de fonction « conventionnelle », cette berline concentre une somme énorme de savoir-faire.

Merci l’alu

Par rapport à sa devancière, la nouvelle A6 est un peu plus courte (pour une fois !) et moins haute de quelques millimètres. Par contre, l’avancement du train avant a permis d’augmenter l’empattement de sept centimètres. Du coup, sans toucher à son encombrement extérieur, l’A6 donne davantage d’espace à ses (deux) passagers arrière. Fidèle à la tradition Audi, elle utilise massivement l’aluminium (ailes avant, capot moteur, malle de coffre, portes) pour réduire son poids. Selon la version, elle peut ainsi peser jusqu’à 80 kilos de moins que la génération précédente. La version 2,0 L TDI n’affiche que 1.575 kilos sur la balance : c’est 15% de moins que si elle avait été construite de façon « traditionnelle ». Et moins de poids, c’est non seulement plus de dynamisme, mais aussi et surtout moins de consommation.

Quatre places

A bord, les habitués de la marque ne seront pas déçus. La qualité de fabrication reste ce qui se fait de mieux sur le marché et l’ergonomie est parfaite. Par contre, si l’A6 peut être considérée comme une grande berline (près de 5 mètres de long tout de même), ce n’est en aucun cas une voiture familiale. A quatre, on est bien installé, mais lorsqu’il faut caser une cinquième personne, c’est plus problématique. L’assise centrale n’est pas « préformée » et le tunnel central occupe une place folle. Pour les bagages, pas de hayon comme sur l’A7, mais le volume est plutôt généreux sous la malle. De plus, la largeur de chargement (plus d’un mètre) facilite les opérations.

Hot-spot

Sous la main droite du conducteur, le joystick MMI permet d’actionner une foule de fonctions, dont les différents modes du Drive Select qui fait désormais partie de l’équipement de série. Ce système permet d’adapter les réglages de la voiture au mode de conduite souhaité (automatique, confort, dynamique et personnalisé) en jouant sur le papillon de gaz, la direction et la gestion de la boîte (si automatique). Sur les modèles TDI et TFSI, un mode « Efficiency » complémentaire permet de réduire encore la consommation. Selon les versions, ou en option, l’A6 propose une foule d’assistants plus perfectionnés les uns que les autres. Caméra nocturne thermique, affichage dans le pare-brise, détecteurs de lignes et d’angle mort, reconnaissance des panneaux routiers… Rien ne manque, mais à quel prix ! Par contre, l’Internet embarqué risque bel et bien de faire un carton vu la clientèle ciblée (business). Il suffit d’insérer une carte SIM dans la planche de bord pour transformer l’habitacle en hot-spot permettant de connecter simultanément jusqu’à six périphériques !

Moins de 5 l/100 km !

Et si, d’aventure, le conducteur sort des embouteillages et trouve sur sa route quelques virages intéressants, il ne sera pas déçu. Car même si le comportement de l’A6 reste typé traction (ses principales concurrentes, BMW Série 5 et Mercedes Classe E sont des propulsions), Audi parvient à réaliser un excellent compromis entre confort de suspensions et précision de conduite. Et puis, pour ceux qui en veulent plus, il y a le châssis sport des S-Line ou encore la transmission quattro doté d’un différentiel qui privilégie les roues arrière. Les autres se réjouiront du silence à bord et de l’étonnante élasticité du moteur 2.0 TDI. Ce dernier développe désormais 177 chevaux, contre 170 auparavant (163 ch disponible en Belgique pour raisons fiscales). Les 380 Nm de couple déboulent dès 1.750 tr/min et propulsent l’A6 de 0 à 100 km/h en 9,1 secondes (223 km/h en pointe). Des valeurs impressionnantes pour une motorisation « de base », d’autant que la consommation moyenne (normalisée) reste sous la barre des 5 l/100 km (129 g de CO2/km). C’est 14% de moins que la précédente génération. Merci au système start/stop, livré de série… A partir de 37.400 euros.