Des modifications assez ténues…

C’est clair, on note vite les différences. Pourtant, au final, l’A6 n’en ressort pas métamorphosée. Au menu, on retrouve des extensions en plastique pour le côté musclé, une calandre façon « dents de la mer » pour impressionner les quidams qui auront l’audace de rouler devant vous, une garde au sol relevée de 6 cm histoire de justifier les quelques prétentions « tout chemin » du bolide et… C’est à peu près tout !

Sous le capot…

Sous le capot, noblesse oblige, Audi n’a retenu que des 6 cylindres ! Voilà qui peut paraître curieux, en ces temps où la majorité des constructeurs automobiles misent sur le downsizing ! En essence, le choix se limite au 3.0 TFSI, qui annonce 310 chevaux. En diesel, le 3.0 TDI est décliné en trois variantes de puissance : 204, 245 ou 313 chevaux. Question transmission, c’est très simple, boîte automatique à double embrayage (S Tronic dans le langage maison) à sept rapports pour tout le monde ! Ou presque : le TDI biturbo s’en remet à une boîte automatique à 8 rapports.

Allroad Quattro… Tout chemin, avant tout !

Bien évidemment, la transmission est intégrale, sans autre choix possible. Toutefois, il ne faut pas considérer cette A6 Allroad comme un tout-terrain accompli. La garde au sol, même relevée, reste trop juste que pour affronter certains parcours et puis… on réfléchit à deux fois avant d’engager ce bel objet dans des parcours incertains ! En revanche, les sentiers où l’asphalte a disparu depuis longtemps ne lui font absolument pas peur !

6 cylindres majeur !

Pour notre part, nous avons opté pour le plus petit des moteurs, le V6 dégonflé à 204 chevaux et 450 Nm. Quel intérêt peut donc bien avoir ce V6 face à un 4 cylindres de même puissance/couple ? C’est principalement une affaire subjective : l’onctuosité, la sonorité trépidante et mieux isolée, la douceur de fonctionnement sont des atouts indéniables et propres à un 6 cylindres. Ce V6, on ne l’entend tout simplement pas !

Les performances ne sont pas ébouriffantes, car en dépit des gros efforts d’Audi pour réduire la masse (notamment via l’usage d’aluminium), la chose frôle tout de même les deux tonnes ! Mais ce V6 étouffé affiche des réserves largement suffisantes et surtout, efface les obstacles se dressant devant vous, dans un souffle, sans effort apparent ! Quant à la boîte auto, elle est parfaite !

Confort absolu !

A bord, le vaisseau A6 survole le macadam en effaçant toute trace d’irrégularité et en les filtrant avec finesse. Le toucher de route est donc fabuleux ! Quant au comportement routier, il reste largement imperturbable, tant que le conducteur ne se montre pas trop optimiste. Lourde et au centre de gravité plus élevé qu’une A6 Avant « traditionnelle », cette version Allroad peut embarquer dans des postures peu dignes de son rang…

Consommation ridicule !

Vous allez avoir du mal à croire ce que je vais écrire, mais je vous jure qu’il s’agit là, de la stricte vérité ! A son volant, en conduite « normale », non excitée certes, mais pas lente non plus, la consommation s’est élevée à… 6,5 l/100 km ! Sachant qu’il s’agit là d’un V6 de 3 litres, à la carrosserie rehaussée, à la transmission intégrale et à la boîte automatique, c’est un exploit ! Il est même possible de descendre à 6,2 l/100 en faisant un brin attention !

Ce qui est possible !

Enfin, haut de gamme oblige, cette A6 Allroad se pare de tous les équipements « high-tech » des A6 traditionnelles (du moins, en option), à savoir le régulateur de vitesse actif, le passage automatique de codes en grands phares, le système de freinage automatique en cas de collision détectée, les différents mode de conduite et la suspension pneumatique (de série !), qui abaisse la caisse de 15 mm à haute vitesse, mais la relève de 35 mm en cas de besoin !

Pas donnée…

A 53.950 € le morceau, l’A6 Allroad fait payer cher sa technologie ! D’autant que si l’équipement est un peu plus étoffé que de coutume, on note toujours quelques exemples d’une pingrerie crasse : régulateur de vitesse, rétroviseurs rabattables électriquement, rétroviseur intérieur électrochrome, les phares au Xénon… Toujours en option, il est bien évidemment possible de doter son A6 de tous les derniers gadgets à la mode, dont notamment la navigation par Google et le trafic en temps réel !

Conclusion

Bien évidemment, difficile de faire la fine bouche face à pareil engin. Pourtant, on se dit qu’avec une A6 Avant Quattro équipée du même moteur, on serait tout aussi heureux, d’autant que ce que l’on perd en aptitude en tout terrain (à savoir, pas grand-chose, au final…), on le gagne en dynamisme… Et dans le portefeuille ! Reste évidemment les éléments de style, qui permettront de vous différencier du commun des A6 « classiques ».