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Olivier Maloteaux

24 AVR 2025

Essai : Fiat 600 Hybrid, une micro‑hybridation à l’accent belge

À côté de la version full électrique, Fiat propose aussi sa 600 en micro-hybride. Cette version plus abordable est-elle désirable ?

{"fr":"Fiat 600 bleu électrique roulant sur route entourée d'arbres.","nl":"Elektrische blauwe Fiat 600 rijdt op een weg omgeven door bomen."}
{"fr":"Fiat 600 bleu ciel roulant sur une route bordée d'arbres et de graffiti.","nl":"Blauwe Fiat 600 rijdend op een met bomen omzoomde weg met graffiti."}

"La Fiat 600 Hybrid se présente comme un SUV compact concurrentiel et réussi. Et ce tant sur le plan technique, grâce à une faible consommation de carburant, qu’esthétique avec sa bonne bouille !"

Née en 2023, la Fiat 600 se décline dorénavant au choix en tout électrique, comme à son lancement, ou en versions micro-hybrides (MHEV) au prix d’achat moins salé. Cette hybridation légère a un peu l’accent belge, puisqu’elle a été développée par la société flamande Punch Powertrain. Au-delà de l’attrait chauviniste, voyons si ce que vaut cette technique.

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Design

Fiat 600, une grosse 500 ?

Prenez une Fiat 500, soufflez fort dedans et vous obtenez cette 600, allongée de plus de 50 centimètres afin d’embarquer sereinement une petite famille. À 4,17 mètres, le modèle se situe à la croisée des citadines et des compactes, avec environ 10 centimètres de moins qu’une VW Golf en longueur. Sous la robe typiquement italienne se cache un châssis français, à savoir la plate-forme CMP, développée à l’époque par PSA (Peugeot-Citroën) et qui sert depuis de base à plusieurs modèles du groupe Stellantis, chez Opel, Peugeot, Citroën ou Jeep.

Côté look, l’entrée de gamme se passe de jantes en alu, mais ses roues (de 16 pouces) chaussent des enjoliveurs qui font illusion. Une peinture biton (avec toit noir) est proposée, moyennant 1.050 €. L’habitacle est lui aussi retravaillé à la sauce italienne, avec une décoration de bon goût, parvenant à faire oublier les nombreux plastiques rugueux bon marché. Si le tableau de bord de l’entrée de gamme est noir, il y a moyen d’opter pour une garniture laquée (de même teinte que la couleur extérieure) en optant pour le pack Style (+ 1.500 €) ou la finition haut de gamme La Prima (+5.000 € par rapport à l’exécution de base).

Expérience

« Fourre-tout » pratique

À l’avant, les passagers ne se sentent jamais à l’étroit. Les sièges (en tissu à la base et en similicuir en option) ne sont pas particulièrement moelleux mais suffisamment confortables. Un bon point pour les rangements, nombreux et spacieux, en particulier le grand bac creusé à la place du traditionnel levier de boîte, remplacé ici par des boutons.

Petites jambes et grand coffre

À l’arrière, pas de problème pour les grosses têtes, qui ne toucheront pas le plafond. Mais les adultes d’un mètre quatre-vingt se sentiront à l’étroit (la place centrale est à réserver à un enfant) et ont assez peu d’espace pour leurs jambes, bien que l’on puisse heureusement glisser les pieds sous le siège avant. Le dossier est suffisamment incliné et plutôt confortable (y compris au centre, vu l’absence d’accoudoir central). Mais la modularité reste basique: pas de banquette coulissante ni inclinable ici.

Le coffre est très correct, avec 385 litres de contenance banquette en place, soit la même valeur que dans une Volkswagen Golf. La soute est soigneusement finie, avec du tissu sur les parois latérales, mais on déplore un imposant rebord entre le seuil (haut perché, à 76 cm du sol) et le plancher. La banquette est fractionnée en deux parties, mais le plancher de chargement n’est pas totalement plat lorsque l’on rabat les dossiers.

Présentation multimédia datée

Toutes les 600 reçoivent de série un combiné d’instruments numérique et un écran central. Mais ce dernier est petit (10,25 pouces) et simpliste pour l’époque actuelle. Le défilement des menus n’est pas non plus très rapide. Le GPS est facturé en option sur la version de base, de même que le chargeur smartphone sans fil, mais le constructeur offre de série le Bluetooth ainsi que la connexion AndroidAuto/AppleCarplay, avec ou sans fil.

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Conduite

110 ou 145 ch en pic

À côté de la full électrique de 156 ch, offrant environ 400 km d’autonomie réelle dans de bonnes conditions, la 600 propose deux propulseurs micro-hybrides. Ils associent un tricylindre 1.2 turbo à essence (évolution du moteur PureTech français, avec ici une chaîne de distribution à la place de la fragile courroie) de 100 ou 136 ch et un moteur électrique (28 ch/55 Nm) implanté dans la boîte de vitesses et alimenté par une batterie 48V (0,43 kWh nets), logée sous le siège conducteur. L’ensemble délivre une puissance combinée maximale de 110 ou 145 ch en pic.

Nous avons pu tester la 145 ch : elle ne manque jamais de puissance (0-100 km/h en 8,5 secondes et 200 km/h en pointe), mais la boîte robotisée à double embrayage n’est pas très réactive. On peut certes passer les rapports via des palettes au volant (offertes de série) mais, là encore, ce n’est pas très rapide. Côté tenue de route, rien à redire : cette petite Fiat est plutôt vive et prend peu de mouvements de caisse en virage. Cela se paie cependant un peu en confort car la suspension est assez tendue, sans être inconfortable pour autant.

Une micro-hybride très sobre

Si la plupart des micro-hybrides ne permettent pas de rouler en mode électrique pur, le système développé par la société belge Punch Powertain permet cette possibilité, grâce à un moteur électrique implanté directement dans la boîte de vitesses. Ce moteur électrique peut momentanément animer seul le véhicule, à condition de ne pas trop pousser sur l’accélérateur ; c’est le cas par exemple lors des manœuvres, mais aussi dans les bouchons en ville et même sur certaines portions routières. Les transitions entre les modes thermique et électrique s’effectuent avec douceur et cette hybridation légère permet réellement d’abaisser la consommation d’essence : notre minimum a été de 4,4 l/100 km sur un parcours périurbain en roulant calmement mais de manière tout à fait réaliste. Sur l’autoroute, le mode électrique pur ne fonctionne pratiquement jamais, mais la consommation reste raisonnable, tournant autour de 5,5 l/100 km. En soudant régulièrement l’accélérateur au plancher, on tourne autour de 8 l/100 km. Nous avons finalement bouclé notre essai avec une moyenne générale de 5,0 l/100 km, ce qui est très raisonnable !

Prix

Prix Fiat 600 Hybrid

La 600 micro-hybride débute à 25.790 € en 110 ch et à 27.290 € en 145 ch, soit nettement moins cher que l’électrique de 156 ch, qui débute à 34.740 € pour un équipement similaire ! Un équipement par ailleurs plutôt bien fourni de série. Et Fiat propose des packs abordables regroupant les options les plus intéressantes. Bref, cette 600 Hybrid est bien tarifée par rapport à la concurrence.

Verdict

On aimait déjà bien la 600 électrique pour sa bouille sympathique, sa conduite dynamique et ses aspects pratiques ; les versions micro-hybrides y ajoutent un prix nettement plus attractif, associé à une consommation d’essence franchement très basse à l’usage. Un petit SUV concurrentiel et réussi, tant sur le plan technique qu’esthétique. On valide et on salue la technique belge qui se cache dans la boîte.

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