Cette histoire, qui vient de commencer, est celle de l’Audi A7 Sportback. Une grande fille assez plate (1,42 m de haut), mais diablement longue (près de 5 m). Pas très loin de l’A8 comme mensurations… Mais la philosophie est très différente. En la matant, on ne peut que replonger dans ses souvenirs des années ’70, le temps où Alfa Roméo faisait une certaine GTV (et Sprint), mais aussi et surtout où Audi construisait l’Audi Coupé S. Du beau matos. A vrai dire, le seul truc qui m’a un peu chagriné en découvrant l’A7, c’est son aileron rétractable encastré à la base du hayon. Le prix de la modernité ? Mais soyons de bon compte, la ligne en jette un maximum, savant mélange d’élégance, de muscle, de prestance naturelle, de luxe et de sportivité.
Précision millimétrique
Bon, ça, c’est dit : l’A7 est belle. Mais elle est aussi d’une qualité de fabrication rarement atteinte en grande série. Les joints des portes, d’une largeur de 3,8 mm, son d’un parallélisme parfait. Le joint entre l’aile avant et la porte a encore été réduit d’un à deux dixièmes de millimètre. Comme c’est la tradition chez Audi depuis la première A8 fabriquée en 1994, de nombreuses pièces sont réalisées en aluminium. La carrosserie pèse environ 15% de moins que si elle était réalisée en acier, et la version 3.0 TDI ne pèse que 1.695 kilos ! Outre la légèreté, cette carrosserie est aussi extrêmement rigide, ce qui contribue au confort acoustique et vibratoire tout autant qu’à la précision de conduite. Et ce ne sont pas les vitres et le pare-brise acoustique qui vont faire entrer du bruit dans l’habitacle.
Images réelles
Une fois installé à bord, on est bien, tant à l’avant qu’à l’arrière (l’A7 Sportback est une 4 places). Les sièges se règlent dans tous les sens (longueur d’assise, maintien latéral, etc.), du moins sur les versions haut de gamme. L’originalité du tableau de bord concerne le « wrap around », une ligne horizontale qui love les occupants dans une sorte de cocon, façon Jaguar XJ. On vous passera les innombrables assistants à la conduite (affichage tête haute, pavé tactile, vision nocturne, etc.) pour se concentrer sur le nouveau système de navigation qui se connecte par Internet à Google Map pour offrir non pas une représentation de la route et du relief, mais bien des images réelles.
Hybride, pour quoi faire ?
Pour notre essai sur les routes torturées du nord de la Sardaigne, nous avons jeté notre dévolu sur la nouvelle version du moteur 3.0 TDI qui développe désormais 204 chevaux (une version 245 chevaux est également disponible). Plus léger de 6 kilos grâce à l’utilisation de graphite, ce bloc ne pèse que 194 kilos. La pression d’injection atteint 2.000 bars, et le couple maximum de 400 Nm est disponible dès… 1.250 tr/min ! Qui dit mieux ? Et elle avance comme un avion, cette A7 3.0 TDI : 235 km/h en pointe, 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. Oui mais, et l’environnement dans tout cela ? La consommation moyenne normalisée est de 5,3 l/100 km, ce qui correspond à 139 g de CO2/km. Des chiffres théoriques, certes, mais nous n’avons pas dépassé les 7,5 l/100 km au cours de notre périple. Ce n’est pas pour rien qu’Audi ne s’est pas encore mis à l’hybride… Le tarif de la version 204 chevaux n'est pas encore connu, mais la 3.0 TDI 245 chevaux est affichée à 58.500 euros.