Présentation
Avec sa carrosserie mixte acier/aluminium pour une meilleure répartition des masses, le coupé à boîte manuelle (précisément notre exemplaire), pèse seulement 1.395 kg. Extérieurement, la TTS joue des muscles ! On note directement les quatre sorties d’échappement sortant d’un pare-chocs arrière costaud ! Les jantes passent au format 18 pouces de série et les bas de caisse sont élargis et étirés vers le sol !
Moteur !
Ce 4 cylindres 2 l TFSI est bien connu du groupe Volkswagen/Audi ! Décliné en une multitude de variantes de puissance, il délivre ici plus de chevaux que jamais, à savoir 272 ! Un chiffre coquet, d’autant plus que les 350 Nm de couple sont disponibles de 2.500 tr/min à 5.000 tr/min ! Deux boîtes de vitesses sont prévues : soit la manuelle standard à 6 vitesses (cas de notre exemplaire), soit l’excellente DSG, comportant autant de rapports !
Contact, démarreur, le 4 cylindres vrombit ! Sa sonorité est rauque, rageuse et accompagnée du sifflement nerveux du turbo. Mais on reste loin de la mélopée mécanique du V6 de la 3.2 FSI… En revanche, question agrément, ce petit moteur n’a de leçon à recevoir de personne ! Ou presque… Relativement souple, il se déchaîne à 2.500 tr/min pour envoyer l’aiguille du compte-tours visiter la zone rouge de plus près ! Plus poussé, donc logiquement moins rond que la variante à 200 chevaux, ce moteur-ci dégage un beau caractère. Pourtant, il reste sans doute moins plaisant qu’un bon gros 6 cylindres atmo (comme sait si bien le faire la concurrence), mais est en revanche, nettement plus léger et sobre ! Et face au chrono, il n’a absolument rien à leur envier ! Pour preuve, le constructeur annonce une vitesse de pointe de 250 km/h et un 0 à 100 km/h en 5,4 secondes !
Tenue de route
Le sigle Quattro n’est pas là que pour la décoration ! Contrairement à quelques autres modèles de la marque, il désigne ici une véritable transmission intégrale permanente. La gestion permet malgré tout, de transférer jusqu’à la totalité du couple vers soit les roues avant, soit le train arrière. L’ESP (à deux niveaux de régulation) répond naturellement présent, tout comme le Magnetic Ride, un amortissement adaptatif qui peut, sur un toucher de bouton, rendre la suspension plus ferme pour une efficacité améliorée… Sur bonnes routes ! Le mode sport est en effet inutile sur routes bosselées, et remue inutilement les occupants du véhicule !
L’efficacité est bluffante, la TTS vire d’un bloc avec une facilité déconcertante ! Les quatre roues motrices la collent au sol, que celui-ci soit sec ou détrempé ! Terriblement efficace, certainement, mais sans doute pas aussi jouissif qu’une propulsion bien équilibrée, telle qu’une Porsche Boxster… Mais quelle tranquillité d’esprit lorsque la pluie s’invite ! A titre de comparaison, la version 2.0 TFSI 200 ch (simple traction avant) marque le pas en pur terme d’efficacité mais se révèle sans doute, un tantinet plus amusante.
Confort
Si le coupé est doté de 4 sièges, il ne sont pas tous follement confortables ! A l’arrière, l’espace sera plutôt à réserver à des enfants en bas âge… A l’avant, en revanche, l’espace est tout à fait correct pour un coupé de ce type ! Bien sûr, l’ambiance sombre fait que l’on y développe vite un sentiment de confinement, mais ce n’est pas désagréable du tout, tant les matériaux de qualité et la présentation générale sportive font que l’on s’y sent bien !
En route, le confort de roulage est très bon également, la suspension se montrant suffisamment tolérante que pour envisager des trajets assez longs et l’insonorisation globale, efficace ! Petit bémol : l’absence d’essuie-glace arrière contrarie fortement la visibilité arrière par temps de pluie ! Le coffre dispose d’un volume correct et facilement accessible.
Tarifs et équipement
A 45.700 €, la TTS n’est évidemment pas donnée. De série, l’Audi offre les lave-phares, les rétroviseurs électriques, la climatisation automatique, les sièges avant sport et chauffants, l’intérieur cuir/Alcantara, les phares au Xénon Plus, les jantes de 18 pouces,… En option, on trouve quelques pingreries, telles que le cruise control (303 €), la radio MP3 (339 €), le pare-brise avec bandeau supérieur assombri (85 €), un module de rangement à 182 €, des boulons antivol à 30 €,…
La concurrence est principalement teutonne, même si l’on note une nippone de caractère : la Nissan 350Z, récemment passée à 313 chevaux et proposée à partir de… 38.700 € ! Les autres concurrentes s’appellent Z4 coupé (265 ch - 42.500 €), Mercedes SLK 350 (305 ch – 49.368 €) et Porsche Cayman (245 ch – 50.941 €). Il y a également une sculpturale Italienne, mais malheureusement au caractère effacé : l’Alfa Romeo Brera 3.2 V6 260 ch à 40.050 €.
La consommation est étonnamment basse, avec une moyenne d’environ 10 l/100 km à la clé. Notons qu’il est même possible de descendre sous la barre des 9 l/100 km. Au niveau des émissions de CO2, cela donne 191 gr/km.
Conclusion
L’Audi TTS présente sans conteste, le compromis idéal. Ses 4 roues motrices la scotchent au bitume d’une manière impressionnante et son 4 cylindres léger et nerveux lui concède une certaine agilité. Il ne lui manque que le charme des propulsions à 6 cylindres qu’elle a pour concurrente… Mais elle a d’autres atouts dans son sac, comme une efficacité diabolique !