Roy Richter, employé chez Bell Auto Parts et grand spécialiste du hot-rod, rachète la société après la seconde guerre mondiale. La perte d'amis proches, morts en compétition, sensibilise notre homme à la protection. La seconde guerre mondiale de son côté avait permis de nombreuses avancées technologiques, la protection des pilotes de chasse en bénéficia. Ne cherchez pas plus loin l'inspiration de Roy Richter pour le dessin de son "500" (pour les "500" miles d'Indianapolis)! La légende était née, la Bell Helmet Company apparut deux ans plus tard.
Le 500, fabriqué artisanalement à moins de cent pièces dans un garage en bois à l'arrière des hangars de Bell Auto Parts, fut suivi dès 1957 par le 500-TX, qui sera exposé en 1962 au Moma (Museum of Modern Art) à New York. Le 500-TX sera le premier casque à utiliser, sous sa calotte en fibres de verre, le polystyrène expansé comme matériau absorbant, une technique toujours d'actualité de nos jours.
Au même moment naît la Snell Memorial Foundation, qui octroie sa certification au Bell 500-TX. Il n'en fallait pas plus pour assurer son succès en compétition!
Après, ça se complique un peu. Le 500-TX continue son petit bonhomme de chemin, mais se voit épaulé dès 1963 par le Magnum. Même aspect, mais garniture intérieure plus épaisse pour une meilleure absorption des chocs, et donc calotte un peu plus grande. Le Magnum sera remplacé par le Super Magnum en 1970, pour devenir le Magnum II en 1976, alors que le 500-TX est rebaptisé R-T (Road-Trial) en 1971.
Pour la petite histoire, sachez encore que nous devons le premier casque intégral à Bell: le Bell Star fut présenté en 1967 et popularisé en course par Dan Gurney, lors des 500 miles d'Indianapolis en 1968.
Les choses s'embrouillent ensuite un peu pour l'emblématique label américain, avec la licence du nom qui donne naissance à différentes compagnies des deux côtés de l'Atlantique. Ceci nous vaudra de la division moto européenne, basée en Italie, un Bell RT de fort belle facture, avec des raffinements très italiens comme la garniture intérieure en cuir, ou le passant pour l'élastique des lunettes à l'arrière de la coque.
La situation s'est dorénavant un peu éclaircie avec une division motos et vélos basée aux USA et Bell Racing qui se charge des casques pour compétition autos et karts. Pour ce qui nous intéresse, ça signe le retour du 500, baptisé "Custom 500".
Le Custom 500 tombe on ne peut plus à pic pour surfer sur la vague néo-rétro qui envahit la scène. Que se soit les café-racers, le retour des scramblers, les motos "hand made", rien ne pourra mieux s'accorder à leur conduite que le port du petit Bell. Plus "roots" que son prédécesseur italien, il ressemble trait pour trait à son glorieux ancêtre, jusqu'à son logo, un simple autocollant collé sur le front. Très sympa et très "période", les deux modèles de visière disponibles, ou les "bubble" shields, so sixties, et disponibles en une variété de teintes et de dégradés!