Peter Altmaier, Ministre allemand de l’économie, et son homologue français, Bruno Lemaire, viennent d’annoncer un investissement qui oscillera entre 5 et 6 milliards € en vue de créer un géant européen de la batterie que certains ont d’ores et déjà baptisé "Airbus des batteries".

Un montant colossal qui vise à endiguer la suprématie asiatique dans ce secteur d’avenir, l’automobile électrique étant appelée à s’imposer dans les prochaines années. Concrètement, l’Europe devrait dégager près d’1,2 milliard € en subventions publiques tandis que le reste proviendra d’investisseurs privés.

Trois usines

Une première usine pilote devrait voir le jour en France avec près de 200 emplois à la clé. Ensuite, une fois le projet sur les rails, deux usines de production seront érigées (une en Allemagne, l’autre en France) comptant chacune 1.500 ouvriers. Ces deux dernières produiront des batteries de conception classique, puis des batteries dites solides de quatrième génération en 2026. Selon les estimations du cabinet BCG, le marché des batteries pour véhicules électriques, mais également pour le stockage de l’électricité éolienne et solaire, pèsera alors plus de 45 milliards € !

D’autres États membres de l’Union européenne ont manifesté leur souhait de rejoindre ce consortium. Du côté des investisseurs privés, Solvay, Siemens, Manz, PSA-Opel ou encore Saft ont d’ores et déjà confirmé leur volonté d’entrer dans la danse.