Pour débuter, nous verrons apparaître sur notre marché dès le mois de février la 328i et la 335i et, pour les amateurs de mazout, la 320d et la 320d Efficient Dynamics. Elles se verront complétées un mois plus tard par les versions de base 316d et 318, qui contrairement à ce que leur patronyme pourrait laisser croire, seront équipées toutes deux d'un bloc 2.0 L, comme la 320i essence. Devraient suivre les variantes xDrive à transmission intégrale, un diesel six cylindres et, vers la fin de l'année, une version hybride. Lors de cette présentation à la presse dans les environs de Barcelone, nous avons pu successivement prendre le volant de la 320d et de la 328i. Autant dépuceler le sujet immédiatement, difficile de trouver de gros défauts à ce sixième opus. La ligne, agréablement travaillée à défaut de faire preuve d'une grande audace, semble discrètement inspirée de la Serie 5 pour sa poupe, et pointe un museau reprenant les sempiternels "haricots" chers à la marque, coincés entre des optiques très allongés qui les joignent.

Plus grande

La caisse gagne 50 mm d'empattement, 93 mm de longueur (soit 4624 mm), 9 mm en hauteur, tandis que les voies s'élargissent de 37 mm à l'avant et 47 à l'arrière pour une empreinte au sol plus virile. Le coffre, avec 480 litres, augmente de vingt litres, tandis que les passagers gagnent 15 mm aux jambes et 8 mm de garde au toit, corrigeant ainsi une critique largement répandue au sujet de l'ancienne génération. La modularité peut se voir enrichie par une banquette arrière rabattable en trois éléments (en option, bien entendu: nous sommes chez BMW!). Pas de révolution esthétique, donc, et pas de révolution technique non plus. L'objectif prioritaire de BMW, allier basse consommation et dynamisme du comportement, se satisfait d'un réel travail d'optimisation à tous les niveaux. Voyons ça de plus près. L'évolution des liaisons au sol avait pour objectif de préserver le dynamisme de la génération précédente, tout en améliorant le confort.

Savoir-faire

Avec ses nouvelles mensurations, la Serie 3 revendique une meilleure assise sur la route. Le travail sur le poids de différents composants a permis d'équilibrer les masses, avec une répartition idéale de 50/50 entre l'avant et l'arrière. L'essieu arrière évolue, tout en reprenant le principe des cinq barres de sa devancière, mais se veut plus léger, plus rigide et plus précis. L'essieu avant reprend la conception éprouvée de la double articulation, avec un recours massif à l'aluminium, et une direction à assistance électromécanique. L'assistance de la direction est de série asservie à la vitesse (fonction Servotronic) sur les 328i et 335i. Sur option, BMW propose aussi une direction à démultiplication variable, qui permet par exemple de réduire de 25% les mouvements du volant pour braquer fortement les roues. Toujours au niveau du châssis, les aides à la conduite électroniques ne manquent pas: DSC (contrôle dynamique de la stabilité), anti patinage (ASC), contrôle de traction dynamique (DTC), contrôle dynamique de freinage (DBC), contrôle du freinage en courbe (CBC).

Comportement choisi

Le conducteur peut sélectionner sur la console le réglage du comportement dynamique de la voiture en fonction du style de conduite désiré, avec un mode Eco Pro. Cette commande agit sur la progressivité de l'accélérateur, la réponse du moteur, l'assistance de la direction et l'intervention du DSC. En fonction des options choisies, le système interviendra aussi sur le Servotronic, la boîte automatique et l'amortissement variable piloté, avec un choix entre Eco Pro, Comfort, Normal, Sport et Sport+. Le mode Eco Pro, en intervenant sur de nombreux paramètres (jusqu'à la climatisation ou le chauffage des sièges!) permet jusqu'à 20% d'économie de carburant. Les plus sportifs se feront plaisir avec un pack "M", une suspension Sport M adaptative, la boîte auto Sport aux temps de passage réduits et commande à palettes au volant. Les moteurs font tous appel, downsizing oblige, à la technologie TwinPower Turbo de dernière génération, qui annonce des chiffres étonnants.

Savoir-faire, encore

Ainsi le bloc 2.0 L de la 320d Efficient Dynamics développe 163 ch et 380 Nm de couple pour une consommation normalisée de 4,1 l/100km et des rejets de 109 grammes! Le bloc 2.0 L de la 328i libère lui 245 ch, avec un couple de 350 Nm. Seule pour le moment, la 335i a encore droit au mythique six en ligne qui fit la gloire de la marque bavaroise, proposé ici en trois litres de cylindrée, avec 306 ch et 400 Nm de couple à la clé. C'est ce modèle qui servira de base à l'ActiveHybrid 3, qui bénéficiera d'une boîte automatique intégrant un moteur électrique. Le conducteur disposera alors d'une puissance totale de 340 ch, avec un couple de 450 Nm! Parmi les options d'agrément, citons l'apparition de l'affichage tête haute et la sophistication des systèmes ConnectedDrive qui, hélas, ne sont pas encore disponibles chez nous avant un certain temps, un an, voire plus… Pour le reste, phares adaptatifs, caméras diverses, aides à la conduite en tous genres comme l'assistant de trajectoire, l'avertisseur de collision, la protection active, le cruise-control adaptatif, l'assistant au stationnement, rien ne manque sur la liste infinie des options pour transformer votre "3" en "mini" Serie 7!

Modern, Sport et Luxury

Parmi les finitions, BMW propose trois esprits différents: Modern, Sport et Luxury, trois packs comprenant des finitions et des équipements spécifiques, en plus d'un large choix de garnissages et de finitions diverses, tant intérieures qu'extérieures. Au terme de cette présentation, et comme nous l'écrivions plus haut, difficile de mettre en défaut la nouvelle serie 3. Le comportement incisif, précis et ludique, le parfait équilibre du châssis rendent cette 3 sacrément excitante à mener sur les petites routes de montagnes qui constituaient notre terrain de jeu. Au volant d'une 320d généreusement nantie avec entre autres boîte automatique et suspensions adaptatives, nous nous sommes vraiment régalés. Certes, le revêtement de qualité n'a pu mettre à mal les suspensions, mais nous avons bénéficié d'un confort excellent, même dans le mode "sport" que nous avons privilégié au cours de notre essai.

Bitume extrême

Le lendemain, BMW, sûr de ses produits, nous a laissé "jouer" sur le circuit de Catalunya avec les voitures que nous avions utilisé lors de notre test routier, avant de reprendre le volant des mêmes voitures pour le chemin du retour. La 328i nous ici aussi bluffé par son comportement. Peu de voitures de ce segment peuvent se montrer à la fois aussi sereines et joueuses dans cet exercice extrême! Un vrai bonheur d'avoir l'opportunité de pousser cette voiture dans ses derniers retranchements, sans crainte pour notre sécurité (et celle des autres!), ni pour notre permis! Il sera toutefois intéressant de reprendre sur nos routes le volant d'une version de base, histoire de vérifier que nous retrouverons une bonne part du plaisir que nous a distillé la conduite de cette Serie 3!