Nous ne nous attendions pas à des changements fondamentaux, et nous retrouvons avec un certain déplaisir le tableau de bord peu inspiré et aux informations parfois illisibles, comme celles du compte-tours, les carters de transmission basiques, nous nous sommes encore irrités de devoir avoir une main sur le contacteur et l'autre sur la selle pour pouvoir ouvrir celle-ci. Une vraie punition au jour le jour! On se consolera avec le génial FlexCase, qui permet de fourrer deux intégraux sous la selle! On appréciera également les vide-poches dans le tablier. Si l'un ne peut contenir grand-chose, l'autre se montre plus accueillant et en plus se verrouille automatiquement. Une fois installé à bord, nous apprécions l'espace disponible, vraiment impressionnant, une invitation au voyage qui vaut aussi pour le passager, avec une selle vaste et large qui heureusement s'amincit sur l'avant pour permettre au pilote d'aisément poser pied à terre.

Tailler la route

Contact, démarreur, déception! Le bruit du moteur reste toujours aussi peu enthousiasmant, à des années lumière de la bande son flatteuse d'un Tmax. Démarrage, les premiers mètres un peu laborieux (tout est relatif!) puis le C600 "envoie", et même fameusement. Son allonge reste impressionnante et ça pulse jusqu'à 180 km/h sans sourciller, avec ou sans passager. Inutile de préciser que tailler la route avec le scooter BMW se résume à une simple formalité. Mais que reste-t-il aux motos, ma bonne dame?! Les qualités dynamiques de ce scooter n'ont guère à rougir de la comparaison avec une moto, pas de frustration à craindre de ce côté-là, et le côté facile –automatique-pratique de la définition "scooter" rajoute encore au plaisir. Seuls bémols : un moteur, puissant certes, mais manquant singulièrement de raffinement et d'onctuosité, et un poids malgré tout conséquent (surtout à l'arrêt!) deux points où le Tmax convainc nettement plus!

Du très bon, du moins bon

Alors, ce C600, l'arme absolue? Ce n'est pas si simple! Personnellement, sa "gueule" nous plaît. Sportive, racée, sans sombrer dans le style "tuning", le Béhème a fière allure, dommage que cette allure soit trahie par quelques éléments vraiment bâclés, comme ce carter de transmission. L'équipement? Au top, comme on peut l'attendre du constructeur allemand, avec ce génial FlexCase, un soufflet qui se rabat entre la selle et la roue arrière et qui permet au coffre d'engloutir deux casques, simple et génial comme le fil à couper le beurre, une instrumentation plutôt complète et accessible au guidon du bout des doigts, des options attractives et parfaitement intégrées comme la selle et les poignées chauffantes, mais un tableau de bord banal et peu flatteur, avec certaines infos inexploitables (ce compte-tours!). Le comportement, au top, lui aussi.

A vous de voir

Rigoureux, confortable, le C600 répondra à tous les besoins, mais son poids se fera malgré tout sentir en usage intensif. Le moteur? Sa puissance et son allonge enthousiasment, son agrément nettement moins. Bruit peu flatteur, vibrations, nous espérions mieux sur ce plan là. Les motoristes ont-ils seulement essayé le Tmax? Le C600 s'annonçait comme un épouvantail sur le marché du scooter. Il y vient avec des très solides arguments, mais aussi avec quelques faiblesses qui l'empêchent de remporter le jackpot. Après, ce sera au client de décider s'il craque pour le BMW plutôt qu'un autre. Dernier détail: le C600 vaut 10.690€, mais difficile de faire l'impasse sur le pack High Line (feux de jour + poignées et selle chauffantes + contrôle de la pression des pneus + clignos LED blancs) à 960€, soit au total 11.650 €…une somme…