L’avant de la R 1200 ST ne manquera pas de susciter des commentaires. La nouvelle Sport GT BMW pourrait vite être rebaptisée le « Cyclope ». Car, de face, on ne peut que voir le phare double aux contours tranchants. Ceci dit, l’ensemble de la moto est construit autour de formes modernes. Le successeur de la R 1150 RS est le troisième modèle de la nouvelle génération boxer inaugurée au printemps 2004 sur la R 1200 GS. Pour le développement de la R 1200 ST, les ingénieurs d’étude se sont basés sur la chaîne cinématique et les nouveautés de la partie cycle de la GS. La R 1200 ST est déclinée de la R 1200 RT présentée en décembre 2004. Grâce à une puissance de 81 kW/110 ch (74 kW/100 ch en France), un couple de 115 Nm et à un poids de 230 kilogrammes, cette GT sportive est conçue pour une conduite rapide demandant de l’agilité en virage. Le moteur bicylindre à plat de 1170 cm³ est identique à celui de la R 1200 RT. Il est refroidi par air et équipé d’un arbre d’équilibrage avec un nouveau réglage. La gestion électronique est de type BMS-K avec double allumage et régulateur anticliquetis. Le système d’admission revu, le nouveau silencieux ainsi que les arbres à cames légèrement évolués constituent les principales modifications par rapport à la R 1200 GS. Grâce à des pistons plus hauts, le rapport volumétrique géométrique est porté à 12,0/1. Boîte à sixième courte La boîte de vitesses à pignons à denture hélicoïdale entièrement reconçue pour la R 1200 GS équipe aussi la R 1200 ST. Elle ne pèse que 13 kg. Les ingénieurs allemands ont peaufiné le mécanisme à cliquet et bras de verrouillage pour donner plus de précision à la commande de boîte. Celle-ci a, en outre, des courses courtes entre les différents rapports. Ainsi, la démultiplication courte du sixième rapport favorise les qualités dynamiques. Avec cet étagement, la moto passe de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. Le cadre tubulaire en acier conserve l’architecture allégée du type treillis. Il intègre le moteur comme élément porteur. Cependant, les structures nécessaires pour recevoir la carrosserie de la ST ont nécessité une reconception du cadre déclinée dans l’ensemble de celle de la R 1200 RT. Ainsi, l’élément avant est réalisé en tubes d’acier soudés. L’élément arrière est constitué de tubes d’acier droits soudés les uns aux autres. Comme sur tous les modèles boxer à culasse quatre soupapes, le cadre tant avant qu’arrière est vissé au groupe motopropulseur, formant ainsi la structure porteuse. L’articulation du bras longitudinal du Telelever, le système de guidage de la roue avant sur le carter moteur, a été conservé. De son côté, le monobras oscillant du type Paralever est articulé sur le cadre arrière. Ce dernier, de construction légère, utilise une transmission par arbre à cardan allégé avec un combiné ressort/amortisseur réglable du type WAD. Roues coulées Cette sportive de grand tourisme a également reçu des roues à 5 branches en aluminium coulé. La roue avant est de dimension 3,5 x 17 pouces, la roue arrière de 5,5 x 17 pouces. Tout comme la R 1200 RT, la nouvelle R 1200 ST sera proposée uniquement avec l’ABS. À l’avant, les disques de frein mesurent 320 millimètres de diamètre. Afin de réduire les masses non suspendues et de permettre un meilleur dosage, le diamètre du disque arrière a été réduit à 265 millimètres (contre 276 mm sur la devancière). Les conduites de frein sont gainées d’acier. La bulle Le combiné d’instruments est entièrement numérique. Seuls la vitesse et le régime moteur sont affichés à l’aide d’aiguilles. La bulle est à réglage manuel et le guidon se règle en hauteur. Pour sa part, la selle réglable est divisée en deux parties, en deux versions pour des hauteurs d’assise comprises entre 780 et 830 mm. Enfin, il importe de conclure avec le phare avant… Il a été reconçu selon le principe de la surface complexe pour mieux éclairer la chaussée. Les deux réflecteurs superposés et équipés de lampes H4 assurent chacun les fonctions de feux de croisement et de route. Voir et être vu, en quelque sorte. © Olivier Duquesne

Source : BMW