L’hiver vient à peine de s’installer sur le seuil de nos portes, que BMW nous parle déjà du printemps. Il faut dire que la Série 5 aura droit à de nouveaux 6 cylindres en ligne, mais aussi à l’xDrive. La Série 5 existera donc en version intégrale avec l’xDrive découvert sur les X3 et X5. Cette option sera disponible sur les 525i et 530i essence, baptisés pour l’occasion en 525xi et 530xi. Et ce, tant en version berline qu’en version Touring. Cette transmission intégrale non permanente xDrive permet une répartition en continu entièrement variable du couple entre l’essieu avant et l’essieu arrière. Le système détecte immédiatement toute nécessité de modifier la répartition de la puissance et réagit rapidement avant même qu’une roue ne puisse se mettre à patiner, en principe. xDrive peut ainsi à tous moments transmettre le couple optimal à chaque essieu, par exemple dans un virage négocié à une allure dynamique diminuant alors la tendance au sous-virage ou au survirage. De plus, les systèmes d’aide à la conduite comme le DSC peuvent n’intervenir que bien plus tard. C’est l’embrayage multidisque piloté, intégré à la boîte de transfert, qui gère la transmission du couple aux roues avant en fonction du besoin. Dans les situations extrêmes, il est ainsi possible de dissocier entièrement les deux essieux ou bien de les solidariser l’un avec l’autre. Cette liaison rigide correspond alors à la fonction d’un différentiel interpont d’une valeur de blocage de 100 % des tractions intégrales conventionnelles. Coopération entre les systèmes xDrive et DSC Le xDrive peut faire appel à toutes les informations mises à la disposition par le contrôle dynamique de la stabilité DSC. La fonction du blocage des différentiels inter-roues, soit la répartition forcée du couple aux deux roues avant respectivement aux deux roues arrière, est remplie par le DSC à l’aide d’une intervention électronique sur les freins pour contrôler une roue se mettant à patiner. Le différentiel intégré au pont envoie alors automatiquement plus de puissance à la roue du côté opposé. Comme sur la Série 5 à propulsion, le DSC dispose de la fonction DTC (contrôle dynamique de la traction) autorisant un surplus de patinage et des angles de dérive plus importants pour répondre à des situations extrêmes ou au souhait du conducteur d’adopter une conduite très sportive. Nouveaux blocs Les modèles BMW 523i, 525i et 530i auront droit au printemps au nouveau six cylindres en ligne à essence. Ce moteur se distingue par un carter en magnésium et la distribution Valvetronic. La cylindrée du plus petit des six cylindres étant passée de 2,2 à 2,5 litres, la BMW 523i gagne 20 Nm de couple par rapport à celui de la BMW 520i actuelle. Sa puissance est de 177 ch (130 kW). Les BMW 525i et 530i font également preuve d’une nouvelle progression du couple et de la puissance : les groupes de 2,5 litres et de 3,0 litres affichent un surplus de puissance de respectivement 19 kW (26 ch - 218 ch) et 20 kW (27 ch - 258 ch) pour un couple accru de 5 Nm sur la 525i. Ce six cylindres a suivi un régime amaigrissant. Pour la première fois, BMW utilise le magnésium dans la fabrication d’un bloc refroidi par eau d’un moteur moderne construit en grande série, de même que pour le carter semelle (bedplate) et pour le couvre-culasse. Avec 161 kg, le six cylindres en ligne BMW est particulièrement léger. En abrégé allemand, les ingénieurs appellent cet ensemble «GRAV», pour bloc avant allégé en aluminium. Sur la balance, l’aluminium n’affiche que les deux tiers du poids de l’acier. Les clients profitent des allègements ainsi obtenus grâce à une consommation réduite. Innovations Les arbres à cames de construction allégée apportent la deuxième contribution importante au poids du six cylindres munichois. Les arbres à cames du type assemblé sont réalisés par hydroformage d’un tube d’acier sur lequel on emmanche par la suite les cames en acier spécial à haute résistance. Ce concept permet de gagner 600 grammes sur chacun des arbres. Ce n’est pas tout, BMW fait également appel à une pompe électrique pour refouler l’eau dans le système de refroidissement. Cette pompe fonctionne en parfaite autonomie ; entièrement indépendante du régime moteur instantané, elle est gérée selon un seul critère, à savoir le besoin de refroidissement réel du moteur. Ce six cylindres en ligne est aussi le premier moteur mettant en œuvre la Valvetronic de la deuxième génération. Celle-ci autorise des régimes plus élevés, grâce à une rigidité structurelle nettement accrue du système et, partant, à des accélérations plus élevées dans la commande des soupapes. Pour le conducteur, cela signifie qu’il dispose d’une réserve de régime supérieure sur chaque rapport. Le régime nominal du six cylindres en ligne a en effet été porté à respectivement 6400 et 6500 tr/mn sur les modèles 525i et 530i, soit une hausse de respectivement 400 et 600 tr/mn. Le régime limite est atteint à 7000 tr/mn seulement (+ 500 tr/mn) ; sur la 523i, il est de 6750 tr/mn (+ 250 tr/mn). Plus puissants, plus rapides et plus économes, les six cylindres à essence 523i, 525i et 530i se substitueront aux modèles BMW 520i, 525i et 530i actuels. © Olivier Duquesne

Source : BMW