Basée sur une plateforme de Série 3 E90 xDrive, le X3 actuel remplace depuis un an la première génération née en 2004. Reconnaissable immédiatement comme un X3, cette nouvelle mouture puise son inspiration dans toute la gamme BMW, histoire de se resituer dans la hiérarchie des "X". Les fans de BMW en seront ravis, les autres pourront lui trouver avec raison une certaine banalité dans les traits, hormis la calandre avec naseaux caractéristique de la marque.
Toujours fabriqué aux Etats-Unis, le nouveau X3 a grandi, au bénéfice des passagers et de la capacité d'emport. Habitabilité en progrès donc, qualité perçue en progrès aussi, mais le style, fonctionnel, transpire toujours aussi peu la fantaisie. Très BMW, la planche de bord fait preuve d'une rigueur et d'une efficacité toute germanique, avec des commandes plutôt bien placées et un contrôleur iDrive somme aisé à appréhender. Bien entendu, l'agrément du système de navigation Professional, couplé à la préparation pour GSM Bluetooth avec connexion USB, ajoute au plaisir de profiter de l'affichage de 8,8 pouces: sympa de voir la pochette de votre morceau de musique favori à côté de la carte GPS…
Châssis électronique
Mais revenons à notre châssis qui reprend à l'avant la suspension à doubles pivots superposés et à l'essieu arrière à cinq bras. La transmission xDrive répartit en permanence la puissance entre le train avant et arrière en fonction des circonstances, ceci dans une proportion pouvant varier de 0 à 100 %. Une merveille de technologie et d'efficacité en toutes circonstances, comme nous avions pu le découvrir lors de l'essai des X3 20d.
Notre X3 était équipé d'un Kit M Sport incluant quelques "goodies" invisibles à l'œil, mais attractifs au niveau de la conduite, comme le "Performance Control", qui transmet plus de couple aux roues extérieurs en virage, le "Dynamic Dumping Control" qui corrige à partir des données mesurées l'amortissement des roues, le Variable Sport Steering qui réduit les tours de volant de butée à butée, avec une assistance asservie à la vitesse.
Une simple pression sur le bouton "magique" permet de passer d'un mode normal à un mode sport, voir sport+, interagissant avec les technologies citées ci-dessus, mais aussi avec le mode de gestion de la boîte de vitesse, du moteur et du châssis.
SUV, avec un "S" comme Sport
Bluffant d'efficacité, le X3 fait preuve d'une agilité et d'une précision que ne laisse présager son poids ou son gabarit. Comme dirait mon petit voisin: "ça déchire!" Et c'est vrai qu'on ne s'ennuie jamais au volant du X3 30d. Même avec sa puissance réduite, il ne manque pas de répondant, et le réglage de transmission favorisant la propulsion, le rend particulièrement joueur.
Revers de la médaille, si le confort progresse par rapport à l'ancienne génération, on ne pourra considérer qu'il constitue le principal point fort du X3. Les sportifs s'en satisferont, les autres compenseront par la qualité des sièges sport électriques à mémoire, simplement excellents, mais en option… Autre regret, et que nous ne nous expliquons pas vraiment, le bruit du moteur, décidément trop envahissant dans l'habitacle et d'une tonalité peu mélodieuse.
A condition d'y mettre le prix
Ceci nous surprend, car ce n'est pas du tout ce que nous avions noté au volant d'une 530d équipée peu ou prou du même moteur. Il faut croire que le puissant six cylindres en ligne est mieux encapsulé sous le capot d'une 5 que d'un X3.
Pour le reste, difficile de rouspéter. On retrouve, comme à chaque fois chez BMW, un produit de qualité, particulièrement bien équipé, par la grâce des nombreuses options montées sur ce X3 (20.850 €…), énormément de plaisir de conduite et une consommation très raisonnable de 8,5 l/100 sur les quelques 1500km parcourus à son volant, sans vraiment pleurer sur la pédale de gaz. Que demander de plus, hormis un prix trop élitiste? Notre X3 s'affichait à 72.000 €…