Une petite révolution s’annonce à Bruxelles : dès 2025, Sibelga, le gestionnaire des réseaux d'électricité et de gaz, prévoit d’introduire un « tarif de rotation » ayant pour objectif d’encourager les propriétaires de voitures électriques qui s’éternisent sur les bornes de recharge placées en voirie à déplacer leur véhicule une fois chargé.

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À Bruxelles à l’heure actuelle, on peut laisser sa voiture électrique sur une place dédiée autant de temps qu’on le souhaite, même lorsque le véhicule est rechargé. De quoi contourner le paiement du stationnement, les véhicules électriques en charge en étant exemptés. Résultat : des bornes occupées durant de longues heures, une rotation insuffisante et un vrai casse-tête pour les autres propriétaires de voitures électriques. “En moyenne, une voiture reste trois fois plus longtemps qu’il ne le faudrait”, explique Sibelga. “Une recharge dure en moyenne 2h30, mais les véhicules occupent la place jusqu’à 6 heures. Ce n’est pas tenable !” poursuit le gestionnaire bruxellois. 

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Pour remédier à cet écueil, un « tarif de rotation » va être lancé dans le courant de l’année. Ce dernier sera d’application une fois le véhicule chargé et devrait être supérieur au tarif de stationnement en vigueur dans la zone concernée afin d’inciter les conducteurs à quitter les places qu’ils occupent. Cette initiative s’inspire de mesures qui ont d’ores et déjà fait leurs preuves à Anvers et à Louvain. Si Bruxelles n’a pas encore défini le montant exact de ce tarif, la mise en œuvre sera progressive et accompagnée d’une campagne d’information pour éviter tout effet de surprise.  

 

Ce changement marque une étape importante pour les utilisateurs de voitures électriques. En optimisant l’accès aux bornes publiques, Bruxelles veut encourager une utilisation plus altruiste des infrastructures tout en renforçant l’efficacité du réseau. Reste à voir comment cette nouvelle mesure sera accueillie par les usagers et à combien se montera ce futur tarif dissuasif.