Wim Bervoets

14 JUN 2018

Camping avec Volkswagen : 30 ans d’hôtel California

En 2018, cela fait exactement 30 que Volkswagen présentait, alors en partenariat avec Westfalia, le premier California. Soit un Transporter coiffé d’une surprenante tente sur son toit ! Dorénavant, c’est Volkswagen qui construit seul son California. Nous avons visité l’usine d’Hanovre où le constructeur allemand a converti la sixième génération de son Transporter en fourgon de camping prêt à l’emploi !

« Vous roulez à bord de l’un des rares Transporter Cabriolet jamais construits dans cette usine Volkswagen » plaisante Tobi, notre guide, lorsqu’il gare un bus VW sans toit à côté de ses pairs dénudés… et d’un Amarok cabriolet !

Mariage

Nous débutons notre visite de l’usine Volkswagen à Hanovre. Site sur lequel les allemands construisent la plus célèbre camionnette du monde depuis 1956. Les visiteurs évoluent à bord de Transporter amputés de leur toit afin de pouvoir s’arrêter plus facilement aux différentes attractions qui les attendent. Comme ces impressionnantes presses de 3.800 ; 9.500 et 9.100 tonnes ou le robot qui marie la carrosserie et la base technique pour la vie. Volkswagen appelle d'ailleurs cette étape « le mariage ». Les Teutons auraient-ils le sens de l’humour ?

Depuis 2004

Mais nous ne sommes pas là pour les 800 Transporteur, Multivan ou Caravelle qui sont assemblés ici tous les jours. Mais plutôt pour les 100 California qui sont quotidiennement sélectionnés et transportés par camion vers un petit hall d’assemblage situé un peu plus loin à Hanovre. Depuis 2004, Volkswagen assemble en effet presque « à la main » la version camping de la plus célèbre camionnette de la planète.

Le contraste entre les deux unités d’assemblage ne peut donc être plus grand : clinique, moderne et high-tech d’un côté contre traditionnelle et à petite échelle de l’autre. Par petite échelle, Volkswagen entend 300 employés travaillant en trois équipes de huit heures pour donner naissance aux California prêts à se rendre vers les concessionnaires.

Trois lignes de production

« Le California passe, au total, par trois lignes de production qui avancent d’un demi-mètre par minute » explique Tobi. Cela peut paraître lent, mais en réalité le rythme est élevé et l’atmosphère productive. « L’air de rien, il y a beaucoup de choses à faire : sur la première ligne, la couverture de toit du Transporter est retirée et l’intérieur est préparé pour l’éventuelle cuisine ainsi que la tente de toit. Le mobilier de cuisine est installé sur la deuxième ligne tandis que la troisième ligne voit l’arrivée de la tente de toit ainsi que des divers éléments de finition. Le California passera ensuite encore par une inspection approfondie ainsi qu’un test d’étanchéité ».

Avec ou sans cuisine

Il existe trois versions du California : la « Beach », avec une tente de toit pliable manuellement et sans cuisine ; la « Coast », avec une tente de toit électrique et les meubles de cuisine et, enfin, la version de luxe Ocean. Les meubles de cuisine et la tente de toit sont disponibles en différents coloris. Et comment les ouvriers de la ligne de production savent-ils quelle version ils doivent élaborer ? « Derrière le pare-brise se trouve une feuille avec les spécifications choisies par le client » explique Tobi. « Quand un ouvrier a terminé son travail, il coche la case correspondante ».

Le couvercle

C’est ainsi que les California avancent lentement dans le hall de l’usine. Mais autour de ces Volkswagen, les ouvriers s’activent ! Ils doivent trouver le panneau de la bonne couleur pour recouvrir le toit, fixer la tente, visser les meubles de la cuisine. Une étape réalisée à une vitesse particulièrement impressionnante ! Mais la cerise sur le gâteau, c’est l’assemblage de la tente du toit : un travail sécurisé et presqu’entièrement manuel au terme duquel la tente doit pouvoir s’ouvrir et se fermer en douceur.

Toit en dur

Même si on ne le soupçonnerait peut-être pas de la part de ces « stricts » allemands a priori, mais en fait les ouvriers sont fiers quand ils voient la tente de toit se déployer triomphalement et se refermer tout en douceur. Prêt pour la dernière étape avant d’envoyer le California vers le concessionnaire et le livrer à son futur heureux propriétaire : le test de « pluie ». Chaque California doit, en effet, protéger ses campeurs contre les caprices de la météo, même quand ils dorment dans la tente sous le toit. Un problème que le California XXL, avec son grand toit « en dur » n’aura pas. « Parce que » nous glisse avec un clin d’œil Tobi, « la version camping-car basée sur le grand Crafter vient aussi d’entrer en production ».

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