Jean-Francois Christiaens

29 JUN 2020

Cette Maserati fut un véritable flop !

Au début des années 70, rien ne va plus pour la célèbre marque italienne : les finances sont dans le rouge et les relations avec Citroën, tenant alors les rênes, sont particulièrement tendues. En 1975, un repreneur inattendu se manifeste, avec de grands projets pour la marque ! Hélas, tout ne se déroulera pas comme prévu… Voici la Maserati Kyalami, la fille malheureuse de ce mariage.

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Ce repreneur providentiel, c’est Alejandro de Tomaso. Celui-ci racheta Maserati en 1975 et décida immédiatement de développer un nouveau haut-de-gamme pour la firme. Pour faire dans l’urgence et parce qu’il ne disposait pas de moyens illimités, il décida de recycler l’un de ses modèles, la Longchamp et de la… « Masératiser » : ce sera la Kyalami !

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L’opération consista en de légères retouches esthétiques, le remplacement du V8 Ford par un V8 Maserati de 4,2 litres et un aménagement plus luxueux de l’habitacle. Hélas, les 265 chevaux du modèle sont certes raffinés, mais ils ne font pas le poids face à la force brute du V8 Ford de 5,8 l et 335 chevaux de la de Tomaso donneuse d’organes ! Maserati persiste et une grosse année plus tard, propose un plus copieux V8 de 4,9 l. La puissance frôle alors les 300 chevaux… mais rien n’y fait, la Kyalami ne se vend pas !

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Trop peu connue, y compris lorsqu’elle était produite, la Kyalami était pourtant une excellente voiture. Plus fiable que les Maserati de l’ère Citroën, agréable à conduire et bien finie, elle fut vendue à environ 200 exemplaires seulement. En 1983, Alejandro de Tomaso décide de faire le ménage dans ses gammes : la Kyalami est éclipsée, la Longchamp reste au programme et la marque au trident s’embarque dans la sulfureuse aventure du V6 Biturbo !

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