La petite berline à quatre portes ne manque pas de charme. Esthétiquement, elle est plutôt réussie avec sa nouvelle calandre et une ligne aguicheuse mais néanmoins classique. La malle arrière est bien proportionnée, ce qui n’est pas toujours facile à réussir. En fait, avec l’Aveo, Chevrolet présente pour la première fois en Europe une voiture ayant été entièrement conçue à Bupyong, en Corée. Restons calme Sur les routes de Slovénie où s’est effectué cet essai, on a pu se rendre compte que l’Aveo est conçue pour les conducteurs recherchant avant tout l’efficacité et la simplicité. Facile à conduire, cette berline compacte à quatre portes se montre avant tout polyvalente et sage. Tant par les choix techniques qu’esthétiques. 1.4 En Belgique, seul le moteur 4 cylindres avec culasses en alliage léger de 1399 cm³ sera proposé. En même temps, le 1.2 ne risquait pas d’intéresser grand monde chez nous. C’est donc un bloc délivrant 94 ch (69 kW) à 6200 tr/min qui est sous le capot. Malgré à son système d’admission variable produisant une suraération en bas régime, on notait quand même de petites faiblesses à bas régime. Le couple mis à notre disposition développe 130 Nm à 3400 tr/min. Donc, autant rouler à plus de 2500 tr/min si on veut un peu de punch. Boîte récalcitrante La boîte manuelle à cinq rapports a du mal à passer la troisième. Accrocheuse à cet endroit, il faut donc se concentrer pour ne pas se retrouver au milieu de nulle part avec le levier de commande. En version automatique, que nous avons également essayée, la boîte à 4 rapports fait vite crier le moteur lorsqu’il faut arpenter des routes vallonnées ou entamer un dépassement. Heureusement que le bouton Hold permet de garder le rapport inférieur lorsqu’on anticipe une montée ou un dépassement proche. Toutefois, quatre rapports c’est quand même cheap, même pour une boîte automatique. Châssis adapté Le châssis n’a aucun mal à suivre le rythme. Il se caractérise par des amortisseurs avant McPherson et des essieux avec barre de tension à l’arrière. La direction à crémaillère asservie à la vitesse est fixée sur l’entretoise transversale de la suspension avant. Dès lors, elle se montre suffisamment ferme pour avaler les courbes des routes sinueuses proposées par le road-book Chevrolet. La voiture est stable et il faut vraiment la pousser ou freiner en appui pour sentir la caisse glisser. Preuve d’un bon compromis. Massage des pieds La pédale des freins a parfois eu un comportement étrange lorsqu’il s’agissait de ralentir assez fortement. Sans que l’ABS ne semble réellement fonctionner, elle vibrait légèrement. Un bon petit massage des pieds, certes, mais qui nous faisait craindre un manque de mordant. Si l’attaque n’est pas celle d’un bolide, les freinages successifs pour aborder les virages nous ont finalement rassurés. Les freins font leur office à condition de ne pas exagérer dans l’utilisation poussée. La décélération de la traction avant s’appuie sur des disques ventilés à l’avant et des tambours à l’arrière. Avec, bien sûr, l’ABS. Pas de record du tour D’un point de vue quantitatif, l’Aveo réussit le 0 à 100 km/h en 11,1 s (11,9 avec la BVA). La vitesse de pointe est fixée à 176 km/h (170 avec la BVA). Ce qui n’est pas trop mal. D’ailleurs, ces chiffres n’offusqueront pas la clientèle habituelle de Chevrolet. La consommation de Super 95 octane est annoncée à 6,7 litres en cycle mixte (7 litres avec la BVA). Il n’y a pas encore de Diesel planifié avec l’Aveo, mais l’importateur belge proposera une version avec LPG intégré. Vu que le coffre est assez grand, cela ne posera pas trop de problème de volume utile (400 litres). Pour augmenter ce volume, on a également droit à des sièges rabattables 60/40, mais pas de plancher plat. Sécurité La structure de la carrosserie de l’Aveo a également été étudiée pour protéger ses occupants au maximum. En cas d’accident frontal, les forces sont évacuées par trois circuits bien précis. Elle est également équipée en standard d’airbags conducteur et passager ainsi que d’airbags latéraux. Pour la vie à bord, l’ambiance est sereine. Le conducteur trouvera une bonne position de conduite et son volant peut monter ou descendre. L’habitabilité arrière doit jongler avec une garde au toit limitée. D’où une position plutôt penchée. Enfin, les espaces de rangement sont justes suffisants. Sérénité On l’a compris, l’Aveo a les atouts pour séduire ce qui ont besoin d’une voiture amicale. À bord, l’ambiance est au confort et le moteur sait se faire discret, même sur autoroute en respectant les limitations de vitesse. Sauf avec la boîte automatique sur des routes sinueuses ou de montagne. Chevrolet Belgique ne proposera qu’un seul niveau d’équipement hypercomplet. Par exemple, les lève-vitres électriques, l’air conditionné, la direction assistée, le verrouillage centralisé avec télécommande, le volant en cuir et l’autoradio CD MP3 avec commandes au volant sont fournis d’office. Les seules options concernent la boîte automatique, la peinture, la prolongation de garantie et l’installation LPG. On trouve aussi deux accessoires en supplément : le GPS et les jantes en aluminium. Tout cela à moins de 14.000 euros sans option, tradition Chevrolet oblige. © Olivier Duquesne