François Piette

23 MAR 2009

Laissez‑vous séduire

Comme sa cousine au sein de General Motors, l’Opel Insigna, la Chevrolet Cruze se présente sous la forme d’un joli coupé à quatre portes. Mais la ligne est loin d’être sa seule qualité.

Il est décidément bien loin le temps où Chevrolet s’appelait encore Daewoo et où le seul argument de vente se déclinait sur les grilles tarifaires des catalogues. Oubliez donc tout ce qu’il peut rester en vous de la Nubira, et jetez un coup d’œil sur cette Cruze, premier modèle du groupe General Motors à adopter la nouvelle plate-forme qui servira notamment de base à la future Opel Astra. Car même si la voiture a été dessinée en Corée, l’équipe de design composée d’une multitude de nationalités (et donc de sensibilités) a mis un point d’honneur à proposer une ligne sensuelle et particulièrement valorisante pour son conducteur. Comme l’Opel Insigna et la VW Passat, mais avec des dimensions plus compactes, le concept retenu est celui du « coupé 4 portes », avec un pavillon en forme d’arche partant d’un pare-brise fortement incliné pour se terminer par des montants arrière assez fins. Plus large et plus longue que celle qu’elle remplace, la Cruze augmente également son empreinte au sol grâce à des roues rejetées aux quatre coins de la carrosserie. Vous y ajoutez de larges épaules, des phares joliment étirés et des lignes de carrosserie tendues, et vous obtenez une berline compacte à la fois moderne, élégante et racée.

Un brin de Corvette

Cela dit, avec une longueur hors tout de moins de 4,6 mètres, on se dit que cette Cruze a peut-être un peu trop privilégié sa plastique au détriment de son habitabilité. Bonne surprise : il n’en est rien ! Certes, les places arrière ne sont pas gigantesques, mais elles se révèlent suffisantes pour des adultes de taille moyenne. Quant au coffre, il affiche 450 litres de contenance, ce qui est franchement très bien dans ce segment.
Une fois installés à bord, ceux qui ont déjà posé leurs fesses dans l’habitacle d’une Corvette verront tout de suite d’où vient l’inspiration de la Cruze. Chacun des passagers avant dispose en effet d’une sorte d’alcôve, la console centrale faisant office de séparation entre les deux. Certes, l’ambiance n’est pas aussi sportive que dans une Corvette, mais le style est plutôt sympa, même si la qualité de certains plastiques laisse parfois à désirer. Bon point aussi pour les sièges qui utilisent désormais un treillis métallique, lequel distribue le poids plus uniformément que par le passé. Par contre, on regrettera l’absence d’un véritable repose-pied à gauche du pédalier.

Equipement royal

Avant de tourner la clé de contact, un rapide coup d’œil aux équipements présents à bord permet de constater que si la Cruze joue clairement la carte de la séduction, ce n’est nullement au détriment du bien-être à bord. Dès la version de base LS, on a droit aux accoudoirs centraux avant et arrière, aux quatre vitres électriques, aux rétroviseurs extérieurs électriques et chauffants, aux capteurs de recul, à la climatisation manuelle, au volant en cuir et à la radio-CD MP3. L’ESP, les jantes alu et les phares « follow-me home » sont également de série. Qui dit mieux ? Et si cela ne vous suffit pas, la version LT ajoute, les capteurs de luminosité, le pare-brise avant chauffant, le régulateur de vitesse et la clim automatique…

Un diesel, deux niveaux de puissance

Sous le capot de notre modèle d’essai s’ébrouait un moteur 2 litres diesel de 150 chevaux suralimenté par un turbo à géométrie variable. Fort d’un couple de 320 Nm, il permet à la Cruze de passer de 0 à 100 km/h en tout juste 10 secondes et d’atteindre 210 km/h en pointe tout en se contentant de consommer 5,6 l/100 km en cycle mixte. Une déclinaison 125 chevaux de ce même moteur est également disponible. Côté comportement routier, la nouvelle plate-forme bénéficie d’une rigidité torsionnelle accrue de 140% par rapport au modèle précédent, au bénéfice du comportement routier et de la lutte contre les bruits et les vibrations. Tout n’est cependant pas parfait au volant de la Cruze, qui souffre d’un amortissement plutôt ferme, ce qui nuit au confort de conduite. Petit bémol également en ce qui concerne la direction qui manque parfois de consistance. Mais franchement, on lui passe volontiers ces petits défauts eu égard au nombre de ses qualités… Les tarifs s’échelonnent de 16.999 euros pour la 1.6 essence de 113 chevaux à 20.999 euros pour la 2.0 TCDi de 150 chevaux.
 

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ