La première chose étrange aux commandes de la PT Cruiser, c’est la taille de son volant… gigantesque. Pareil pour la commande de boîte de vitesses. Dès lors, l’amplitude des mouvements à effectuer pour changer de rapport est à l’échelle du bras de levier. Mais c’est le prix à payer pour le look rétro, sixties, de la voiture. C’est ce qui fait son charme, surtout à l’extérieur. Un vrai pseudo-custom américain où même le marche-pied est simulé. Malheureusement, cet american touch est un peu trop présent dans l’habitacle notamment avec une finition un peu trop grossière de la radio et du bouton des lève-vitres, par exemple.
2148 cm³ de gasoil sous le capot
Le Diesel apporte un peu de philosophie européenne dans la PT. Le 2.2 CRD a reçu comme base le moteur OM664 pêché dans le catalogue Mercedes-Benz. S’il a repris la majorité des composants de l'organe allemand dont il est dérivé, Chrysler s’est toutefois permis de modifier le collecteur d’admission, le collecteur d’échappement, le turbocompresseur, l’alimentation, le couvre-culasse, la protection de la chaîne de distribution, etc. Mais ce 2.2 CRD se différencie surtout par un arbre d’équilibrage pour diminuer les vibrations et le niveau sonore. Autre particularité : il est implanté en position transversale. Avec cette motorisation, le PT Cruiser CRD est la première voiture à hayon américaine équipée d’un moteur Diesel à être commercialisée pour répondre aux besoins et exigences de la clientèle du Vieux continent. D’autant que ce bloc à rampe commune est un fin limier. La PT Cruiser peut filer sans honte sur les bandes autoroutières de gauche. Toutefois, le quatre cylindres en ligne, 16 soupapes, est un peu creux sous les 2600 tours minute. Ce « common rail » est doté d’une injection directe et d’un turbocompresseur à turbine mixte. Ce qui lui permet de développer une puissance de 89 kW (121 chevaux) à 4200 tr/min. Le couple est de 300 Nm entre 1600 et 2600 tr/min. Le tout permet d’atteindre les 183 km/h et peut passer de 0 à 100 km/h en 12,1 secondes. La consommation est plus qu’honorable avec un 6,9 litres en parcours mixte.
Confort et modularité
Filant allégrement à des vitesses bien supérieures à celles autorisées chez nous, la PT Cruiser demande une bonne musculation des jambes pour l’arrêter. Dieu que la pédale de frein est dure… Et pas qu’elle, la boîte aussi est rude. Heureusement la suspension est bougrement confortable. Pourtant, la PT Cruiser, tout aussi rapide et vive qu’elle soit, impose un rythme pataud dès que la route se met à tourner. Mais là où la PT Cruiser est vraiment charmante, c’est dans son espace intérieur. Il est confortable et possède un cachet inimitable. Pratique aussi, le volume de chargement est 1,82 m³ sièges retirés. Car ceux-ci sont rabattables, inclinables et amovibles. De plus, le compartimentage arrière breveté à positions multiples permet d’agencer l’habitacle de la « Piti » selon plus de 25 configurations différentes. Sa taille aidant, la 5 places transformée peut alors accueillir une échelle de 2,44 mètres… ou un placard… ou un matelas… Notez aussi la plage arrière qui peut se changer en table de pique-nique.
Plus de sécurité
Depuis 2003, toutes les PT Cruiser reçoivent le freinage avec 4 disques et des airbags latéraux. Les versions Limited Edition ont, en prime, l’antipatinage de série. Le répartiteur électronique de la force de freinage (EVBP) adapte automatiquement la force de freinage au poids du véhicule et à l’état des routes. Ceci n’empêche qu’il faut y mettre le paquet pour enfoncer la pédale. Finalement, cette traction est unique dans son genre et bien que destinée essentiellement au marché européen, la PT Cruiser 2.2 CRD est construite, comme toutes les autres, dans l’usine d’assemblage de Toluca au Mexique. Au moins il n’y a pas que le look qui est américain…
© Lionel Hermans