Retour vers la fin des années 80. Romano Artioli, riche homme d’affaires italien, décide de faire revivre une marque mythique du passé : Bugatti ! Il fait construire une usine délirante et engage les meilleurs ingénieurs. Forcément, un tel projet fastueux ne peut qu’attirer l’attention des carrossiers, notamment de ceux qui se trouvent dans une position délicate, comme Bertone !
Bertone décide donc de présenter à Bugatti un concept de sportive, aux lignes aussi futuristes qu’aérodynamiques, qui ne convainc toutefois pas la marque ressuscitée. Le carrossier italien décide alors de se lancer dans une grande opération de recyclage : en effet, ce projet a réclamé un certain investissement, dès lors, autant qu’il aboutisse sur quelque-chose de concret ! Bertone voit alors une opportunité chez Lotus, l’Esprit étant un modèle vieillissant. Le carrossier décide donc de renommer son modèle en Lotus, en lui collant un moteur turbo de 2,2 l d’Esprit SE, ainsi que quelques logos de la marque britannique !
Des performances théoriques étourdissantes !
S’il reste non-roulant, Bertone annonce des performances (théoriques, forcément) ébouriffantes pour une si petite mécanique : 273 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en moins de 5 secondes ! En outre, la chose correspond bien à l’esprit de la marque d’Hethel, avec ses dimensions compactes : à peine plus de 4 mètres en longueur. Hélas, le constructeur britannique ne sera pas beaucoup plus convaincu. La « Lotus » Emotion tombera donc dans l’oubli, en dépit de ses lignes spectaculaires…
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