Les années 50 étaient une folle époque. La fin de la guerre apporta un boom technologique et le monde entier rêvait d’un futur de tous les superlatifs. Aux USA, en plus des concept-cars conventionnels, apparut alors un nouveau genre : les « show-cars ». Des véhicules aux looks extravagants et aux systèmes de propulsion tous plus fous les uns que les autres. Ils devaient représenter la vision de l'automobile des années… 2000 !
Turbine à gaz
La première du genre arrive chez General Motors. Baptisée Firebird, elle est censée transmettre la technologie de l'aviation à la route. Son designer avoue même s'être inspiré d'un avion de chasse Douglas F4D Skyray pour dessiner son show-car. Cette auto futuriste réalisée en fibre de verre est propulsée par une turbine à gaz développant quelque 370 ch. Seulement, cette nouvelle technologie ne fait pas mouche de suite… La boîte auto à 2 rapports s’avère finalement inapte à encaisser la puissance de l’engin tandis que les gaz d'échappement sortant du moteur atteignent…570 degrés Celsius !
Version familiale
Deux ans plus tard, GM remet toutefois le couvert avec la Firebird II. Contrairement à la première, celle-ci dispose de quatre places et représente cette fois l'automobile « familiale » du futur. Elle présente aussi plusieurs technologies impressionnantes pour l'époque comme la suspension à air et huile, les freins à disque à rotor flottant et même une caméra de recul ! Oui, oui ! En outre, sous sa carrosserie en titane se loge une turbine de nouvelle génération équipée d'un système de régénération des gaz. Elle produit 200 ch et la température des gaz d'échappement devient alors plus basse que pour un moteur à piston conventionnel.
Science-fiction
Enfin, en 1958, vient la Firebird III. L'aboutissement de plusieurs années de développement regroupe cette fois le côté sportif du premier concept à l'utilisation familiale du deuxième. Du moins, en théorie. Avec ses 7 ailerons et son cockpit à double verrière, on la croit plutôt tout droit sortie d’un film de science-fiction ! Du côté des innovations technologiques, on pointera le regroupement des fonctions de direction, d’accélération et de freinage via un joystick baptisé « Unicontrol ».
Autonome avant l’heure !
Complètement électronique, ce système pouvait même contrôler l'auto tout seul en suivant un fil électrique enseveli sous le tarmac. Preuve que la voiture autonome ne date pas d'hier…