Depuis 2004, et avec plus de deux millions de véhicules vendus, vous semblez nombreux à ne vouloir "payer seulement ce dont vous avez besoin", ce qui laisse augurer de belles perspectives pour le dernier né de la marque, qui entre en concurrence directe avec le Kangoo (vous avez dit "cannibale"?), le Berlingo, le Partner, le Doblo et quelques autres. Ni plus ni moins sexy que ses concurrents, le Dokker ne manque pas d'arguments. Disponible avec une porte latérale coulissante qui dégage une ouverture de 70 cm, il peut en recevoir une seconde côté conducteur en option. Pas de hayon arrière ici, mais deux portes battantes asymétriques, plus pratiques à manipuler à notre avis.

Familles, je vous aime!

L'intérieur accueille cinq personnes avec à l'arrière une large banquette rabattable 1/3 – 2/3. Le coffre de 800 litres passe alors à 3.000 litres! Le tableau de bord, hérité du récent Lodgy, peut recevoir en option le Media Nav fourni par le géant LG. Rien à dire: avec son écran tactile de 7" et son ergonomie conviviale, cette installation pourrait en remontrer à plus d'un, pour un prix remarquablement serré (450€!), puisqu'il permet aussi de connecter un téléphone portable par Bluetooth et un lecteur MP3 par USB ou mini jack! Que demande le peuple? Il pourrait demander les sièges chauffants pour soigner son petit confort les matins d'hiver: c'est prévu, au contraire du cruise control pour lequel il faudra attendre encore un peu en se contentant pour le moment d'un limiteur de vitesse.

Pratique

Les aspects pratiques ne sont pas oubliés, avec d'énormes vide-poches dans et sur la planche de bord ou au-dessus des pare-soleil, soit plus de 44 litres au total. Les fondamentaux sont donc bien présents et on ne pourra ergoter que sur l'emplacement de l'écran tactile, sous les commandes de ventilation, trop bas par rapport au champ de vision. La position de conduite n'appelle aucun reproche (siège et volant réglables en hauteur, en fonction de la dotation) et on se sent immédiatement chez soi  au volant du Dokker. La mécanique 1.5 dCi de 90 ch que nous avons pu essayer sur les magnifiques routes de la région viennoise convient parfaitement au Dokker. L'insonorisation particulièrement soignée filtre avec bonheurs les bruits mécaniques et de roulement, et nous n'avons décelé aucun bruit mobilier.

La mélodie du bonheur

Le Dokker des familles offre des performances à la hauteur de nos attentes, et son châssis s'inscrit parfaitement dans les lacets des petites routes de montagne qui traversent des paysages bucoliques d'où on s'attend à tout moment à voir surgir la famille von Trapp, échappée de "La mélodie du bonheur"! Dans ses 436 cm de long, 175 de large et 181 de haut, le Dokker libère pour ses occupants une hauteur sous pavillon oscillant entre 1037 mm (pour lavant) et 1065 mm (pour l'arrière), et une largeur aux épaules de 1458 mm. La banquette arrière se rabat très classiquement, d'une seule main, d'abord le dossier rabattu sur l'assise, puis l'ensemble basculé au dos des sièges avant, libérant un plancher plat de 157 cm. Les deux portes arrières s'ouvrent à 90° et sont bloquées ouvertes par un système de retenue, histoire d'éviter de se les prendre sur le nez au premier coup de vent!

Soyons pratiques

Elle peuvent aussi se bloquer à 180° si nécessaire. Les aspects pratiques ne sont pas négligés, avec un grand rangement ouvert sur la planche de bord, capable d'accueillir un classeur A4 ou un laptop, une boîte à gants fermée, le rangement sous le pavillon, de quoi loger une bouteille d'un litre et demi dans les portes, des porte-canettes et un vide-poche sur la console, et aux places arrières un porte-bouteille de 0,5 litre, des poches aumônières au dos des sièges avant, des rangements dans les portes coulissantes arrières, en fonction des dotations, pas encore figées pour le marché belge. Nous avons cité le Media Nav, mais il est possible de se contenter du "Plug & Radio" avec lecteur CD compatible MP3, Bluetooth, port USB et prise jack, ou de la radio d'entrée de gamme, qui perd le lecteur CD (libérant du coup un espace de rangement supplémentaire), mais qui garde le Bluetooth et la connectivité USB & jack, bien assez pour se faire aimer!

Dotation à définir

Sur le tableau de bord sont repris compteur, compte-tours, jauge à carburant et afficheur de l'ordinateur de bord proposé en option, qui donne la quantité de carburant utilisée, la distance réalisée sur un parcours, les consommations moyennes et instantanées, , l'autonomie estimée, la vitesse moyenne, la distance restante avant la prochaine révision, la vitesse du limiteur et l'heure. Parmi les équipements proposés, notons encore le radar de recul, la clim' (efficace, nous l'avons testée pour vous!), le contrôle de trajectoire ESC, l'antipatinage Traction Control. l'ABS et l'aide au freinage d'urgence sont repris dans la dotation de série. Pour le reste, il va falloir attendre encore un peu: le Dokker ne sera dans les bacs qu'en fin d'année, les niveaux d'équipement et les options ne sont pas encore figés, les prix non plus, même si on parle pour la France d'un prix d'attaque de 9.400 € pour le combispace, 8.000 € pour l'utilitaire

Men@work

Le Dokker est proposé aussi en utilitaire, le Dokker Van, capable d'engloutir jusqu'à 3.900 litres et 750 kg, avec une longueur de chargement jusqu'au siège conducteur de 190 cm, 310 siège passager enlevé! Quatre motorisations sont proposées: le très moderne 1.2 TCe 115 à injection directe & turbo et le 1.6 MPI 85 en essence, et les 1.5 dCi 75 et 90 en diesel. Au moment du bilan, on mesure toute la clairvoyance du Dokker. Dans une catégorie de véhicules où l'émotion ne compte guère dans les motivations d'achat, disposer d'un "outil" correctement équipé, aux prestations routières plus que satisfaisantes, on ne voit objectivement aucune raison de payer quatre ou cinq mille euros de plus pour rouler en Berlingo ou en Kangoo, de quoi s'acheter un scooter de 250 ou 350 cc, pour rester dans le domaine de la mobilité intelligente!