Si la ligne se casse par trois pattes à un canard, force est d'admettre que par rapport à une Logan, elle tient plus d'une Julia Roberts que d'un thon, avec une proue plutôt sympa, encadrée de deux phares en amande et un arrière joliment ramassé. Des passages de roues bien marqués, un surprenant pli de tôle traversant les portes, le profil fait preuve lui aussi d'une certaine recherche. En même temps, la Sandero exprime un sentiment de robustesse, mêlé d'une certaine rusticité, due sans doute à une garde au sol dont nous avons perdu l'habitude.
4L…
Elle dégage ce côté sympa qu'exprimait la R4, qui n'avait pas peur de se risquer sur les petits chemins pierreux propices aux aventures. Cette importante garde au sol s'accompagne de suspensions à grands débattements. Résultat, un réel confort et une relative prise de roulis due à des réglages souples. Ça tangue un peu, mais ça tient le parquet, on ne s'ennuie pas au volant de la Sandero! Rien à dire au niveau du freinage, malgré d'antiques tambours à l'arrière, dosage aisé, puissance de décélération suffisante, ABS de série, que demander de plus?
Enfin le Diesel!
Au niveau mécanique, le 1,5 dCi est offert en 70 et en 85 ch, c'est ce dernier qui équipe notre Sandero "Lauréate". De quoi rendre la Dacia définitivement séduisante, car les moteurs essences n'apporteraient qu'un agrément relativement limité, au contraire de leur consommation. Notre consommation n'a pas dépassé les 6 litres aux 100, sans faire particulièrement attention. Cette économie ne s'obtient pas au détriment de l'agrément, puisque ce dCi 85 emmène les 1165 kg de la Sandero avec vigueur et allant. Tout au plus déplorera-t-on un niveau sonore un peu élevé, pour cause d'insonorisation limitée, sans que jamais ça ne devienne insupportable. A 12.150€, notre Sandero "Lauréate" représente le haut de gamme. Elle bénéficie en outre du pack Airco + Radio CD proposé à 575€ et de la peinture métallisée à 310€.
Equipement
Les motorisations Diesel ne sont pas disponibles en versions basiques, et il faut prendre au minimum la finition "Ambiance" pour bénéficier de cette motorisation. Ce niveau offre en prime, et hors détails esthétiques, la direction assistée, une condamnation centralisée des portes, l'éclairage du coffre. La "Lauréate" apporte en prime des rétroviseurs réglables électriquement, le siège conducteur et le volant réglables en hauteur, un ordinateur de bord simplifié, la condamnation des portes à distance, les lève-vitres avant électriques, la banquette rabattable 1/3-2/3, les airbags latéraux et les prétensionneurs pyrotechniques. Pour le reste, ça se joue sur la couleur des poignées des portes, de la calandre ou des baguettes latérales: des détails. La finition, sobre, est correcte et sans raffinement particulier. On n'achète pas une Dacia pour la qualité de celle-ci, mais elle ne se montre guère inférieure à certaines concurrentes plus prétentieuses. La Sandero se montre compétitive en prix, mais aussi en qualité.