« Fier de son empreinte dans l’histoire des sports mécaniques et au-delà, le Dakar est surtout une épreuve de son temps, où se retrouvent des hommes et des femmes de leur temps, animés par des préoccupations de leur temps », a souligné Etienne Lavigne, directeur du rallye, à l’occasion de la présentation officielle du parcours de la 30 édition du Dakar.
Les premiers concurrents de cette épreuve hors-norme, qui se sont élancés de la place du Trocadéro en décembre 1978, ont été les pionniers de plusieurs générations d’aventuriers ordinaires. En 2008, ce sont près de 580 véhicules en course, représentant 50 nationalités, qui partiront de Lisbonne le 5 janvier prochain en direction de la capitale sénégalaise, où l’arrivée sera jugée dimanche 20 janvier. Le succès du Dakar se mesure aussi au regard de cette reconnaissance internationale.
Fidèle à ses repères, le Dakar 2008 propose à ses participants un long séjour dans le désert du Sahara, dépositaire de la légende du rallye. Après avoir quitté l’Europe, où deux spéciales seront disputées en territoire portugais, la course passera quatre jours au Maroc. Huit étapes sont ensuite programmées en Mauritanie avant de rejoindre le Sénégal : « un océan de sable », insiste Etienne Lavigne. La conception du tracé, qui remet à l’honneur plusieurs villes-étapes « historiques » comme Guelmine au Maroc, Nouadhibou en Mauritanie ou Saint-Louis au Sénégal, a été guidée par un objectif : la densité. Au total, sur les 9273 km du parcours, 5736 seront disputés en spéciale, soit 1500 km de plus qu’en 2007, et près de 1000 km de plus que pour l’édition 2006.
Si l’énoncé des étapes augure d’une dose de sable importante, la variété du programme devrait permettre à plusieurs profils de pilotes de faire valoir leurs arguments dans la course au titre. En autos, la domination des Mitsubishi, vainqueurs des sept dernières éditions, sera à nouveau contestée par les ambitieux de l’écurie Volkswagen, qui exercent une pression croissante sur les « rouges » depuis leur arrivée sur l’épreuve. Les véhicules engagés par Schlesser, ainsi que ceux du team BMW X-Raid, tenteront quant à eux de passer du statut d’arbitre à celui d’outsider.
A moto, la concurrence entre les pilotes KTM, inscrits sous les bannières Repsol ou RedBull, pourrait être perturbée par les pilotes de 450 cc, qui se sont déjà signalés l’année dernière dans le registre des victoires d’étapes. Enfin, la course camions devrait à nouveau être animée par les Kamaz et Ginaf, dont l’orgueil a été blessé par la victoire d’un camion Exact-Man en 2007.