Le tribunal de Stuttgart a infligé une amende de 870 millions d'euros à la société mère de Mercedes, Daimler. L'entreprise aurait mis 750.000 voitures diesel sur le marché depuis 2008, sachant qu'elle ne respectait pas les normes d'émissions. Cela peut paraître fou, mais Daimler est très heureux de cette amende ! Le plaignant avait demandé un montant "légèrement" plus élevé de 3,75 milliards d'euros et Daimler avait indiqué à l'époque qu'il allait faire appel. Aujourd’hui, face à une amende quatre fois moins élevée, les administrateurs se sentent soulagés. "Il est dans l'intérêt de l'entreprise d'achever cette enquête le plus rapidement possible ", rapporte Daimler dans un communiqué de presse.

Tout n'est pas fini

Cela ne signifie pas pour autant que Daimler est sorti d'affaire. Le ministère public de Stuttgart a expressément déclaré que la clôture de ce dossier n'affecte en rien les autres procédures en cours contre des employés de l'entreprise qui seraient impliqués dans la manipulation délibérée du logiciel moteur.

Volkswagen, une fois de plus…

Outre Daimler, Volkswagen est - une fois de plus - dans le collimateur des tribunaux allemands. Ce n'est pas tant l'entreprise dans son ensemble, mais trois dirigeants (anciens et actuels) : l'actuel CEO Herbert Diess, son prédécesseur licencié Martin Winterkorn et le président Hans Dieter Pötsch. Ces trois messieurs ont assisté à une réunion le 27 juillet 2015, pour discuter de la question de savoir si VW admettrait officiellement qu'elle avait modifié les moteurs diesel. A l’époque, le scandale n'avait pas encore éclaté… Et finalement, il aurait été décidé d'entamer une opération de dissimulation. Un peu plus tard, le cours de l'action VW s'est effondré de 37 %. Aujourd'hui, les trois hommes sont accusés de manipulation d'actions, et non pour les conséquences environnementales. Herbert Diess clame son innocence et annonce qu'il restera PDG " jusqu'à ce que tous les moyens de défense légaux auront été épuisés ".