Voilà une vaste question… Dans les années 50, quelques esprits fertiles se sont risqués à imaginer la voiture de l’an 2000. Ils la prédisaient sans roue, capable de voler en se propulsant grâce à de mystérieux « turboréacteurs » et évoluer sur un coussin d’air sur la voie publique… Il faut bien reconnaître que l’on en est loin ! Aujourd’hui, l’automobile arrive à une période charnière de son existence : son futur paraît bien éloigné de certains fantasmes ludiques !

Design !

Petit coup d’œil en arrière : dans les années 60, formes rondes, carrées, fuyantes et pataudes se mélangeaient d’une manière plutôt harmonieuse. Les dessinateurs avaient carte blanche et libre à eux de dessiner l’engin de leurs fantasmes les plus fous ! Lorgnez du côté de la Lamborghini Miura ou de ce délire baroque qu’est la Daimler SP250 pour vous en convaincre…

Aujourd’hui, les formes tendent à se rapprocher de plus en plus. Parce que les designers manquent d’idées ? Loin de là ! Tout simplement parce que leurs projets les plus délirants sont tués dans l’œuf par les impératifs de sécurité et les lois aérodynamiques. Le cahier de charge est quasi le même pour tous (sécurité optimale et finesse aérodynamique) et, forcément, les solutions se ressemblent de plus en plus ! Placez les Honda Insight et Toyota Prius dos-à-dos pour vous en convaincre !

Loin de moi l’idée de critiquer cet état des lieux, la progression de la sécurité me paraît nettement plus importante que l’individualité esthétique ! Mais chaque marque y perd un peu de son âme… Et à l’avenir, on se retrouvera probablement avec des œufs sur roulettes, dont la calandre sera quasiment le seul élément distinctif ! Quoique… Les voitures électriques permettent une architecture radicalement différente, car dénuées de boîtes de vitesses, de tunnel de transmission et autres moteurs encombrants. Wait and see…

Mécanique !

Même cause, mêmes effets ! Ici, il est question de rendement énergétique, de faibles émissions de CO2, de consommation réduite et de performances suffisantes, tout en respectant les strictes normes européennes antipollution. Un sacré défi pour les ingénieurs qui… en arrivent tous aux mêmes solutions techniques, forcément ! Donc, un agrément mécanique quasi identique au travers de la plupart des constructeurs… Quand ce ne sont pas des moteurs identiques qui se propagent sous le capot de diverses voitures ! Exemple type : le 1.6 HDI développé par PSA, qui s’est retrouvé chez Citroën et Peugeot, bien entendu, mais également chez Mini, Volvo, Ford et Mazda !

Avec l’arrivée des moteurs électriques et des groupes carburant à l’hydrogène, les similitudes seront encore plus frappantes ! Finies les folles envolées lyriques et les régimes stratosphériques, place au fonctionnement lisse, silencieux et policé d’un petit moteur parfaitement éduqué…