François Piette

3 JUL 2015

Hyundai Tucson : Viser toujours plus haut !

Le Hyundai ix35 n’est plus, vive le Tucson ! Le Coréen ressort l’appellation originelle du frigo pour désigner son nouveau best-seller. En effet, le modèle le plus vendu de la marque (en Belgique) se voit entièrement renouvelé et avance un objectif fort : marcher sur les plates-bandes du marché premium !

Le Tucson premier du nom était particulièrement plébiscité pour son prix plancher. Avec le ix35, l’argument financier n’était plus la première raison d’achat, car la clientèle voyait surtout en lui un engin au design attirant. Cette évolution est encore plus marquée aujourd’hui avec ce nouveau Tucson : les arguments financiers n’ont pas eu raison de la qualité du produit et cela se ressent immédiatement !

SUV : un marché capital pour Hyundai

Chez Hyundai, une voiture vendue sur quatre est un SUV. Plus fort encore, le ix35 était non seulement la Hyundai la plus vendue, mais également le SUV du segment C le plus plébiscité ! C’est dire si la pression est lourde sur les épaules de ce nouveau Tucson. Hyundai n’a donc pris aucun risque : racé et costaud, il préserve les gênes de robustesse des modèles précédents, tout présentant des lignes plus tendues et plus dynamiques. Le Tucson ne bouleverse rien, il se présente comme une évolution logique du ix35…

Très soigné

Dans l’habitacle, pas de doute, Hyundai a mis les petits plats dans les grands. Le Tucson présente une finition au meilleur niveau, qui n’a franchement rien à envier à ses concurrents européens. La qualité des plastiques, des ajustements et la présentation très soignée sont dignes du segment premium. Si l’ambiance est sombre et peu festive, l’univers n’en est pas moins agréable, surtout avec l’immense toit panoramique ouvrant. Aucune raison de se plaindre donc, d’autant que l’habitabilité est particulièrement généreuse, tant à l’avant qu’à l’arrière et que les passagers sont choyés : sièges avant et arrière chauffants et sièges avant ventilés.

Séduits nous sommes

A tourner autour de ce nouveau produit, on se dit que Hyundai a soigné les détails : hayon électrique qui s’ouvre si vous restez à proximité du bouclier arrière, coffre généreux (513 litres) avec banquette rabattable et formant un plancher plat (hélas, la manœuvre ne peut se faire depuis le coffre), dossier de banquette inclinable… On continue avec les bonnes nouvelles en lorgnant sur le nouveau système multimédia qui offre une connexion Internet et quelques applications en ligne.

Et ce n’est pas tout !

Critiqué pour son équipement peu innovant, le ix35 cède sa place à un Tucson nettement mieux armé et qui rattrape son retard. En effet, le nouveau venu se voit équipé d’un freinage automatique à trois niveaux : piétons, ville et hors agglomération. Pour ceux qui éprouvent des difficultés à se garer, sachez que ce Tucson possède également une assistance active au stationnement, y compris pour ceux en bataille (entrée et sortie). Rajoutons à cela le système anti-dévoiement de voie, avec alerte sonore et réactions dans le volant à la clé. Il ne lui manque que le régulateur de vitesse adaptatif !

Motorisations

Sans surprise, on retrouve des moteurs bien connus : 1.6 GDI essence de 135 chevaux, 1.6 T-GDI essence de 177 chevaux (qui peut s’accoupler à une boîte à double embrayage et 7 rapports) et en diesel, les 1.7 l 115 ch, 2.0 l 136 ch et 2.0 l 184 ch. Ces deux derniers peuvent soulager la jambe gauche du conducteur par le biais d’une boîte automatique (6 rapports). Enfin, en bon SUV et même s’il se vend principalement en deux roues motrices, il est évidemment disponible en 4 roues motrices sur les motorisations les plus puissantes.

Un bout d’Autobahn pour vérifier !

Nous voici donc enfin à bord de ce joujou tant attendu ! Critiqué pour ses prestations dynamiques assez médiocres, le ix35 cède sa place à un Tucson qui, aux dires de la marque, est nettement plus affûté sur ce plan. A peine sorti du centre Hyundai à Francfort que nous voilà déjà sur l’autobahn, filant bon train au volant de la version diesel de 184 chevaux, boîte automatique et 4 roues motrices. Premier constat, même à ces vitesse hautement répréhensibles (chez nous), il reste d’un mutisme étonnant : le diesel ne claque pas trop, tandis que les bruits de vent sont assez bien contenus.

Hélas…

Vient ensuite un sacré joli bout de route, sinueux comme il se doit ! Hélas, il apparaît rapidement que les promesses en matière de dynamisme ne sont pas tenues : la direction trop démultiplié, l’amortissement lâche, les pneumatiques dépassés et une certaine instabilité lors des freinages appuyés rendent l’engin peu adepte de la conduite enthousiaste. Ferme sur revêtement dégradé, le Tucson n’arrive curieusement pas à contenir les mouvements de caisse dès le rythme s’enhardit, avec des mouvements désordonnés qui nuisent à la précision de conduite et un freinage qui s’évanouit assez rapidement. Amateurs de trajectoires chirurgicales, passez votre chemin !

Le moteur de 184 chevaux, en revanche, ne supporte pas la critique : plein à tous les régimes, il affiche une belle santé tout en restant muet. La boîte automatique reste cependant peu réactive et elle aussi, incite à la conduite détendue.

Ultra équipé

Disponible à partir de mi-juillet dans les concessions, le Tucson n’est dans un tout premier temps disponible qu’en version « Launch Edition ». Le prix est costaud (29.649 € pour le GDI essence 135 ch et 32.149 € pour le CRDi 115 ch), mais l’équipement l’est tout autant : cuir, sièges chauffants, jantes alliage (17 ou 19 pouces), équipement sécuritaire, phares automatiques, climatisation automatique, capteurs de stationnement avant et arrière…

Si cela ne suffit pas, la version Luxury Launch Edition (uniquement avec les 2.0 CRDi et 1.6 T-GDI) rajoute le volant chauffant, les sièges ventilés, les phares LED, le détecteur d’angle mort et même, le toit panoramique ! Les prix s’envolent alors de 33.149 € à 41.099 € ! Il faudra donc un petit peu patienter pour connaître la gamme complète, avec les modèles d’attaque. Côté CO2, Hyundai annonce le Tucson CRDi 115 à 119 g/km.

Bien entendu, Hyundai rajoute à tout cela sa garantie 5 ans, kilométrage illimité, qui fait référence dans le milieu !

Conclusion

De plus en plus coquet, le Tucson affiche une indubitable montée en gamme par rapport à l’ix35. Particulièrement agréable à vivre, le Tucson n’a rien à envier à ses concurrents européens en terme de finition, de présentation, voire même, d’équipement. Seul le comportement dynamique reste encore en retrait. Beau produit, très bien réalisé, il fait logiquement ressentir sa forte montée en gamme sur la note finale. Reste à savoir si la clientèle suivra cette évolution…

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