Les évolutions de style ne sont certes pas évidentes au premier regard. Le traditionnel double haricot de BMW se voit revu, de même que les pare-chocs. Un nouveau choix de teintes et des phares LED sont proposés, mais, nous sommes d’accord avec vous, cela n’en fait pas une autre voiture…
Ambiance classique…
Dans l’habitacle, l’habitué des Série 6 (la lignée remonte à… 1976 !) se retrouve en pays connu. L’instrumentation est devenue digitale mais reprend le même esprit qu’auparavant. Les commandes de radio et de climatisation semblent même chipées à une vulgaire 114d ! Heureusement, il reste le cuir omniprésent, l’immense écran multimédia et les inserts de qualité pour donner chaleur et vie à cet habitacle. A ce titre, notez que le constructeur propose de nouvelles selleries et décorations à bord.
Délicieux froufrou
Sous le capot, notre 650i propose un somptueux V8 biturbo de 4,4 litres développant 450 chevaux et 650 Nm ! Des valeurs impressionnantes qui permettent au paquebot d’atteindre les 100 km/h en 4,6 secondes seulement. Et il faut tout de même avouer que les reprises ont de quoi estomaquer les plus blasés ! Le V8 déborde de muscle et ce, dès les plus basses rotations.
Une vraie sportive alors ? Non. Car l’échappement distille une musique raffinée et envoûtante, mais certainement pas entêtante ! Pas de hurlement rageur donc, ni même de montées en régimes sidérantes, car le V8 raffole surtout des bas et mi-régimes. Aux abords de la zone rouge, la cavalerie semble calmer le jeu… Pendant ce temps, la boîte automatique, parfaite, exécute tout ce qu’on lui demande avec douceur, célérité et intelligence. Bref, un couple exemplaire, mais qui inspire un peu plus aux longues balades rapides qu’à l’attaque constante !
Comportement serein
Le comportement routier est à l’image du couple moteur/boîte. A savoir, sain, sûr et efficace lorsque le conducteur s’encanaille. Bien sûr, la masse se fait –légèrement - sentir et constitue un petit rappel à l’ordre lorsque le pied droit s’alourdit trop et que, optimisme aidant, les virages s’enchainent sur un rythme endiablé. Pas que la Série 6 ne soit pas capable de suivre un tel tempo : direction et freins sont bien calibrés et l’équilibre du châssis permet d’aller chatouiller quelques sportives de renom. Mais la douceur de l’ensemble et les sensations filtrées n’encouragent certes pas à une telle conduite.
Confort…
Son truc à elle, c’est donc le grand tourisme express. Les longues enjambées qui lui permettent de faire étalage de ses superbes qualités de confort. Optez donc pour le mode « Comfort », le plus adapté à la voiture, et laissez-vous griser par la souplesse de l’amortissement, les borborygmes rauques de la mécanique et la multitude des gadgets. Toit ouvert, le turbulences sont assez limitées alors que le V8 résonne d’autant mieux. Seuls les passagers arrière se plaindront des remous et de l’habitabilité limitée.
Budget
La conduite coulée naturellement imposée par la Série 6 permet de ne pas trop aggraver le budget carburant. Un V8 biturbo essence, forcément, ça boit, mais il est parfaitement possible de limiter la consommation à moins de 12 l/100 km sans pour autant être frustré. Notre moyenne de 11,6 l/100 km le prouve, d’autant que nous avons profité, de temps à autres, des ressources de la mécanique.
Le budget d’achat, quant à lui, est pour le moins copieux : 106.800 € en prix de base pour cette 650i Cabriolet ! Cher ? Oui, évidemment ! Mais dites-vous qu’il s’agit-là d’un cabriolet 2+2, au V8 biturbo de 450 chevaux et à l’équipement parfaitement décent. Et au royaume des GT, un tel tarif pour de telles prestations n’a rien d’exagéré. Tout est relatif, bien entendu !
Conclusion
Face à des concurrentes bien plus typées « confort » ou « sport », la Série 6 offre un équilibre assez juste, qui permet de profiter d’une voiture adaptée à toutes les circonstances et remarquablement polyvalente. Silencieuse sur autoroute, sportive dans les cols de montagne et douce en ville, elle constitue un appel irrésistible à prendre la route ! On trouvera toujours plus acéré, plus envoûtant, voire plus confortable, mais peut-être pas plus homogène !