Pour la première fois de son histoire, la Leon de Seat se décline aussi en break. La voilà à égalité avec ses deux cousines siamoises : la Volkswagen Golf VII Variant et la Skoda Octavia Combi. Par rapport à ces modèles partageant la même plateforme MQB, la Seat Leon privilégie le dynamisme de ses lignes au, léger, détriment du volume de chargement. Cette « coquetterie » ne lui coûte finalement que quelques petits décilitres puisqu’elle offre 587l contre 605l pour la VW Golf Variant et 610l pour la Skoda. La Seat remporte du coup la première comparaison chiffrée avec la Focus break qui se contente d’offrir 490l.
Déménageuses…
Sur le plan pratique, c’est également le break de Seat qui prend les devants grâce à un cache-bagages à enrouleur automatique très simple d’usage et des « tirettes » pour rabattre les dossiers accessibles depuis le coffre. En un geste, on dispose alors d’une surface de chargement plane de 1.470l. S’il faut davantage de manipulation pour transformer la Focus break en déménageuse (lever manuellement les assises et abaisser les dossiers), côté volume, la Ford se rattrape néanmoins en offrant jusqu’à 1.516l. Bon, par contre, côté finition, la Ford n’atteint pas l’excellent niveau de la Seat Leon, c’est indéniable…
… de vertèbres !
Parler volume de chargement, c’est bien. Mais puisqu’on a retenu les versions sportives pour notre comparatif, c’est loin d’être suffisant pour départager nos concurrentes. Bien que récemment repassée sur le billard, la Focus ST conserve son bouillonnant 2.0l turbo de 250 ch et 360 Nm. La Seat Leon ST Cupra s’offre quant à elle le 2.0 TFSI du groupe Volkswagen dans une déclinaison de 280 ch.
Avec son couple maximal (350 Nm) disponible sur une incroyablement large plage de régime (soit de 1.700 à 5.300 Nm) sans jamais faiblir, ce bloc donne l’impression de décoller à chaque pression sur l’accélérateur. Peu importe le régime ! Cela lisse un peu les sensations. Mais pas les performances !
Le bloc Ford reste tout de même plus attachant en conduite sportive : il chante à cœur joie avec son « Sound Symposer » chargé de renvoyer les bruits d’admission vers les oreilles des passagers lors des accélérations. Son caractère moins lissé plaira également aux conducteurs qui aiment tirer sur les intermédiaires.
Efficacité… ou amusement ?
En plus de son moteur répondant à tous les étages, la Seat Leon Cupra peut compter sur un différentiel autobloquant pour communiquer sa fougue au sol. Un avantage de taille par rapport à la Focus ST qui s’en passe. Indéniablement, la motricité de la Focus ST en pâtit sur les mauvais revêtements. Sans parler des tiraillements nettement plus présents dans le volant sous forte charge. Bref : la Leon Cupra se montre nettement plus « propre » et efficace.
Même constat du côté de l’amortissement. La sportive ibérique reste soudée au sol, sur des rails, et assure des vitesses de passage en courbes très élevées sans transpirer. De son côté, la Focus ST se conduit davantage avec les tripes : à la moindre sollicitation, elle pivote pour placer son train arrière avec enthousiasme en entrée de courbe. « Piloter » une Focus ST sur une petite route sinueuse devient alors un pur régal !
Prix ?
Ford propose sa Focus ST break en trois finitions : ST1, ST2 ou ST3 avec une fourchette de prix oscillant de 30.600€ à 33.600€. Il faudra, par contre, toujours se contenter d’une transmission manuelle. La Seat Leon Cupra ST démarre quant à elle à partir de 34.800€. Si l’on opte pour la boîte DSG proposée en supplément, le tarif grimpe alors à 36.560€.
Conclusion
Avec son style de break premium pour jeune cadre dynamique, la Seat Leon Cupra ST plaira aux amateurs de performances discrètes. Incroyablement rapide, elle reste toujours « passe-partout ». La Focus ST break joue plutôt dans le registre des « sportives à l’ancienne ». Plus tape à l’œil et un peu moins rapide, elle n’en demeure pas moins la plus amusante à manier à la cravache. Le tout pour un tarif, même si la finition n’égale pas celle de la Seat, nettement plus alléchant. Il ne reste plus qu’à choisir votre camp !