Le travail commence doucement à payer. Le blason premium du groupe Toyota, Lexus, voit ses ventes progresser de manière encourageante sur le Vieux-Continent ces derniers mois. Le label haut de gamme de Toyota devrait encore renforcer sa présence sous nos latitudes grâce à son nouveau NX. Et pour cause : ce dernier se positionne sur le segment le plus dynamique du moment, celui des SUV compacts. A tendance premium, bien sûr, comme sa grille tarifaire débutant au-delà de 40.000 € confirme.

Hybride = diesel

Malgré la technologie hybride qu’il embarque, le Lexus NX300h affiche tout de même un prix d’attaque très proche de celui du Volvo XC60 avec son moteur diesel équivalent (D4 190 ch) : 40.990€ contre 40.460€. Avec la finition « business » à 42.500€, on bénéficie en plus d’un équipement ultra-complet. Bref, la technologie hybride ne paraît plus impayable.

D’autant plus que, pour bien faire, on devrait ajouter le prix (+/- 2.300€) de la transmission automatique (un nouveau module à 8 rapports nettement plus convaincant que l’ancienne boîte auto 6 sur le XC60 D4) au tarif de la Volvo pour comparer les deux technologies. La solution hybride en deviendrait-elle plus intéressante ?

Zen-attitude

Ce qui est certain, c’est que sur un segment « diesélisé » à 96% en Belgique, cette mécanique hybride ne risque pas d’aider le NX à se multiplier à tous les coins de rue… Voilà déjà un avantage pour les amateurs d’exclusivité ! Exclusivité que le style « manga acéré » de ce SUV nippon entretient savamment.

On ne va pas revenir en long et en large sur les nombreux avantages de la technologie hybride défendue par le groupe Toyota (rejets de NOx et de particules fines quasi nuls, moins d’usure des plaquettes de frein, recharge automatique des batteries en roulant, etc). Disons tout de même que les taxes/ATN (116g de CO2/km) restent contenues malgré la puissance totale du groupe motopropulseur (197 ch) et, surtout, que l’interaction entre le gros quatre cylindres 2.5l essence et la machine électrique assurent des déplacements « zen » dans la circulation.

Adieu 5 en ligne…

Cela dit, le Volvo XC60 avec son nouveau moteur diesel se défend plutôt bien. Depuis son léger restylage, le populaire SUV accueille effectivement sous son capot le rutilant bloc quatre cylindres 2.0l diesel développé, notamment, pour le grand XC90. Dans sa déclinaison D4, le XC60 abandonne donc son charismatique cinq cylindres en ligne pour un moteur moins chantant et plus classique. Mais pas moins performant. Equipé d’un double turbo, ce 2.0l développe 190 ch tout en se contentant d’émettre 117g de CO2/km. Bel exploit ! D’autant plus qu’à l’usage, il se montre très discret et bien rond. Il faut dire que son couple est plutôt du genre généreux avec 400 Nm…

Batteries intégrées

Basé sur la plateforme du Toyota RAV4, le NX libère une habitabilité appréciable aux places arrière. De quoi tenir tête au confortable XC60. Côté coffre, si l’on déplore un seuil de chargement haut et un espace sous tendelet assez limité, on apprécie tout de même le volume total de 555l disponible. Mais dont une grosse partie se situe dans un bac, pas très accessible, sous le plancher. Pas mal, compte tenu de la présence des batteries dans le soubassement. Cela dit, avec ses formes plus régulières, et son volume brut (495l) mieux réparti, c’est bien le XC60 qui se montre le plus pratique à l’usage.

Transmission intégrale

A noter : si le Lexus NX 300h se contente de ses roues avant pour avancer, Lexus propose une transmission intégrale moyennant 1.000€ sur la finition Business. Cette version hérite alors d’un second moteur électrique chargé d’animer, en cas de besoin, le train arrière. Le NX devient alors homologué pour tracter jusqu’à 1.500kg. La transmission intégrale proposée en supplément sur le XC60 D4 se montre techniquement plus classique. Mais elle n’est pas compatible avec la nouvelle boîte automatique à huit rapports mais doit se contenter des unités manuelle ou automatique à six rapports.

Comportement dynamique ?

Lorsque l’on quitte les zones à forte densité de circulation, le NX perd de sa superbe face à un Volvo XC60 nettement plus polyvalent. L’amortissement ferme du SUV nippon digère moins bien les irrégularités, mais sans pour autant assurer un comportement dynamique plus efficace. Au contraire.

Mais bon, il faut dire qu’avec ses batteries et ses deux moteurs, le NX300h pèse encore une centaine de kilos de plus que le XC60 D4. En outre, sur les grosses relances, l’agrément de la mécanique hybride reste assez moyen. Et ce n’est pas la sonorité (très) artificielle du moteur envoyée via les haut-parleurs qui arrive à faire illusion…

Conclusion

Le Lexus NX 300h n’a pas son pareil pour offrir une conduite reposante dans les embouteillages ou les villes grâce à sa motorisation hybride performante. Avec, à la clé, une consommation d’essence vraiment réduite. Son style acéré cache un volume appréciable, tant sur le plan de l’habitabilité que du coffre. Mais sans pour autant égaler les excellents aspects pratiques du Volvo XC60. Grâce à son nouveau moteur diesel et sa boîte automatique moderne, le XC60 assure en outre un agrément mécanique de premier ordre : souplesse, discrétion et reprises soutenues. Une machine prête à avaler les kilomètres !