Même si le petit SUV d’Opel, né Mokka en 2012 et rebaptisé Mokka X suite à son remodelage en 2016, rencontre toujours un franc succès, la marque au blitz a décidé de lui adjoindre un petit frère au catalogue pour l’aider à rivaliser avec la horde de SUV compacts actuellement sur le marché. Dont certains particulièrement établis, comme le Renault Captur dont les ventes restent importantes. Captur qui, histoire de ne pas sombrer face à cette nouvelle salve de concurrentes, vient de s’offrir une légère remise à niveau tant cosmétique que technique.

Finition, équipement : avantage Opel

Fruit du partenariat entre Opel et PSA ­ avant que ce dernier ne rachète finalement le premier ! ­ le Crossland X se campe sur la plateforme technique des Peugeot 2008 et Citroën C3 Aircross. Mais le Crossland X ne s’apparente pas à une simple copie d’un produit PSA ! Opel s’est attelé, au contraire, à lui offrir une personnalité esthétique propre et à lui adjoindre les innovations que l’on s’est habitué à retrouver à bord de ses dernières productions comme, par exemple, le système d’éclairage full-LED, l’affichage tête-haute, l’alerte anticollision avec freinage d’urgence automatique et détection des piétons, le détecteur de somnolence, l’aide au maintien de voie, la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, etc. Tous les Crossland X jouissent également en série (pendant 1 an) de l’assistant personnel Opel OnStar. Même si son récent restylage l’aide à reprendre un peu de terrain (avec l’apparition d’un avertisseur de présence dans l’angle mort, par exemple) face à ce SUV de conception plus récente, le Captur ne peut toutefois pas tenir la comparaison du côté de l’équipement. Côté finition, par contre, le Captur rattrape en partie son retard grâce au progrès sensible consenti par Renault depuis le face-lift par rapport à la première version.

Confort : égalité

Le Crossland X peut s’équiper de sièges ergonomiques optionnels certifiés par l’association allemande pour la santé du dos qui retardent l’apparition de fatigue lors des longs trajets. Cela dit, le toucher de route du Captur s’avère plus conciliant que celui du Crossland X parfois un peu sec sur les raccords transversaux. Autre option à ne pas négliger si l’on envisage de commander un Crossland X : le « Versatility pack » (600€). On peut alors disposer d’une banquette arrière 60/40 coulissante sur 15 cm. Elle permet de libérer, toujours en configuration 5 places, un volume de coffre record de 520 litres. Dommage que les assises aux places arrière soient un peu courtes et manquent de relief. Sur ce plan, le Renault Captur se défend mieux. Sa banquette est assez moelleuse, son accès aisé et la position d’assise plus naturelle. Sa banquette coulissante (mais en un seul bloc ici) offre également la possibilité de faire varier le volume de chargement jusqu’à 455l en cas de besoin. Pratique.

Moteur : avantage Opel

Le Captur haut de gamme en essence est animé par le bloc quatre cylindres 1.2l TCe 120. S’il imposait dernièrement la boîte à double embrayage EDC, ce moteur peut dorénavant être commandé aussi avec une boîte manuelle à 6 rapports. La mécanique concurrente proposée sous le capot de l’Opel Crossland X n’est autre que le bloc trois cylindres 1.2l Puretech de 130 ch d’origine PSA. Un moteur qui peut également s’offrir les services d’une boîte automatique (classique ici). Mais il faudra alors se contenter de retenir sa version « dégonflée » à 110 ch. En conduite « calme », le 1.2 TCe de Renault tient sans problème la dragée haute au bloc PSA. Notamment car son architecture à quatre cylindres l’aide à se montrer plus rond. Par contre, en conduite un peu plus soutenue, le moteur Renault se montre nettement démonstratif que le bloc d’origine PSA, plus explosif.

Comportement routier : avantage Renault

En route, le Renault Captur s’impose grâce à son excellent compromis entre confort de marche et dynamisme. Voilà un petit SUV agréable à manier dans les enchainements de virages même si le rendu de sa direction aurait pu être un peu plus naturel. Sur le plan dynamique, l’Opel Crossland X se montre aussi globalement assez satisfaisant. Mais il impose de composer avec une direction un peu trop légère ainsi qu’avec un amortissement davantage figé aux basses-vitesses.

Budget : avantage Opel

Le Captur 1.2 TCe 120 est disponible à partir de la finition Intens. Il vous en coûtera alors, au minimum, 21.700€ voire 23.050€ si vous optez pour la boîte EDC. Mais vous disposerez déjà d’un équipement de série appréciable (climatisation automatique, jantes en alliage de 17 pouces, système multimédia R-Link avec navigation, etc.). En guise de haut de gamme, Renault propose également ce moteur avec la ligne Bose Edition (22.850€) voire avec la nouvelle version Initiale Paris. Mais uniquement avec la transmission EDC et moyennant un tarif alors plutôt coquet (26.450€). Une fois n’est pas coutume, Opel se contente de son côté d’une gamme articulée autour de seulement deux exécutions pour son Crossland X : Edition et Innovation. En l’absence de version d’appel totalement dépouillée, la ligne d’accès Edition jouit déjà de nombreux équipements de confort et de sécurité en série. La ligne Innovation se caractérise, quant à elle, principalement par ses équipements de style (comme son toit en couleur contrastée, ses pare-chocs spécifiques ou ses jantes en aluminium). Avec le bloc 1.2l turbo, ces deux versions sont respectivement facturées 20.300€ et 21.900€.

Conclusion : avantage Opel

L’Opel Crossland X remporte, au final, le combat face au Renault Captur. Il se démarque grâce à son équipement plus étoffé, son rapport qualité/prix plus favorable ainsi que grâce au caractère enjoué de son bloc trois cylindres turbo. Référence dans le domaine de l’agrément de conduite et de l’habitabilité, le Captur perd quant à lui quelques points en raison d’une liste d’équipement plus datée, d’une finition toujours perfectible et d’une grille tarifaire légèrement plus élevée.