La Dacia Spring passe en mode « Extreme » ! La citadine électrique et low-cost a visiblement décidé de soulever de la fonte pour gagner en puissance. Résultat, son petit moteur voit sa cavalerie augmenter de 45 à 65 ch. Pourtant, la Roumaine est loin d’avoir pris du muscle : avec ses 3,73 m de long, 1,58 m de large, 1,52 m de haut et à peine plus de 1.000 kg sur la balance, elle est toujours aussi petite et légère sur la route. Un atout lors des trajets urbains et péri-urbains, son terrain de prédilection. 

Un look « Extreme » … 

Aussi petite soit-elle, cette version Extreme affiche tout de même quelques différences en matière de look par rapport aux autres Spring. En plus de la nouvelle calandre et du logo Dacia mis à jour, elle dispose des détails de carrosserie en brun cuivré ainsi que des stickers aux motifs « topographiques ». Des motifs et couleurs que l’on retrouve également un peu partout dans l’habitacle. C’est peu, mais ça ajoute un petit quelque chose d’amusant à sa présentation générale. Pour le reste, on est encore et toujours dans une Dacia Spring : des matériaux low-cost et un look basique, mais fonctionnel, y compris au niveau du système d’infodivertissement qui inclut tout de même Android Auto et Apple CarPlay (connexions filaires).




Petite mais méritante 

Forcément, avec ces dimensions aussi contenues, on n’a pas beaucoup de place à l’intérieur. Il faut se serrer pour « voyager » à 4. Et mieux vaut également voyager léger car son coffre n’évolue que de 290 à 620 litres une fois l’entièreté de la banquette arrière rabattue. Mais elle a tout de même le mérite de pouvoir embarquer 4 passagers tout en conservant un coffre décent. Ce qui est même remarquable pour un véhicule de moins de 3,8 m de long. À noter également que sa colonne de direction est toujours fixe, il faudra donc uniquement jouer avec le siège pour trouver un compromis acceptable en termes de position de conduite. 



50 % de puissance supplémentaire ! 

Vous l’aurez compris, la grande nouveauté apportée par cette dérivée Extreme se trouve sous son capot. Son moteur développe désormais 48 kW (65 ch). D’accord, ce n’est toujours pas grand-chose, mais c’est tout de même 15 kW (20 ch) de plus que les 33 kW (45 ch) de la première motorisation proposée, soit une augmentation de pratiquement 50 % ! Une puissance supplémentaire qui n’influe cependant pratiquement pas sur l’autonomie offerte par sa batterie de 26,8 kWh. Elle reste en effet fixée à 220 km en cycle combiné WLTP, et 305 km en cycle WLTP urbain. Une fois à plat, il est possible de faire le plein en moins d’une heure grâce à sa puissance de charge maximale en courant continu de 30 kW. Encore une fois, c’est peu, mais avec une batterie si compacte, il n’y a finalement même pas besoin de borne ! Une prise tout ce qu’il y a de plus classique permet de faire le plein en une nuit. 



Elle fait le job avec un brin de vivacité en plus

Une fois n’est pas coutume, nous ne nous sommes pas retrouvés sur des routes de campagne ou de montagne pour essayer cette Spring Extreme, mais bien en ville. Plus précisément à Vienne et ses alentours. Un environnement qui lui va comme un gant. Parce qu’elle ne pèse qu’une tonne sur la balance, ses suspensions n’ont pas particulièrement besoin d’être dures. Son amortissement est même plutôt souple tout en ne gérant pas trop mal les mouvements de caisse en courbe. Des virages dans lesquels on est de toute façon rarement « à l’attaque » vu les limitations urbaines et sa faible puissance. Du coup, les défauts du bitume, pavés, plaques d’égout et autres dos d’ânes sont bien absorbés. Et si l’insonorisation de l’habitacle est pratiquement inexistante, la Spring est tout de même bien aidée par son moteur électrique qui ne fait pas le moindre bruit. Ce n’est pas un palace ou un écrin de luxe, loin de là même. Mais cette Spring Extreme fait le job, ni plus ni moins. Quoiqu’avec ses 65 ch, elle le fait tout de même avec un brin de vivacité supplémentaire à l’image de son 0 à 100 km/h qui passe de 19,1 s sur la version d’accès à 13,74 s. Un atout non négligeable lorsqu’on s’aventure sur voies rapides. Eh oui, nous avons aussi emprunté l’autoroute. Et c’est là la véritable différence avec la première motorisation proposée dans la citadine électrique : les relances sont plus franches, surtout au-delà de 90 km/h. Finalement, le seul vrai reproche que l’on peut lui faire provient du manque cruel d’adhérence de sa monte pneumatique de série, elle aussi low-cost…

Réellement près de 220 km d’autonomie 

Malgré sa puissance en hausse, la consommation de cette Spring Extreme est pratiquement identique à celle de son homonyme aux 45 ch. Après une boucle de 72 km, l’ordinateur de bord au look « épuré » affiche une consommation moyenne de 12,3 kWh/ 100 km, 67 % de niveau batterie et 139 km d’autonomie restante. De quoi effectivement flirter avec les 220 km de rayon d’action une fois sa batterie de 26,8 kWh pleine. 

+ 1.700 € 

En Belgique, cette version « Extreme » est d’ores et déjà disponible au prix de 22.690 €. Un surcoût de 1.700 € par rapport à la variante d’entrée de gamme et ses 45 ch. À noter que cette dernière est toujours disponible au prix de 20.990 €. Pour une petite citadine low-cost, c’est un peu cher dans l’absolu. Mais pour une voiture électrique en revanche, c’est toujours imbattable !



Notre verdict 

Avec l’arrivée de cette version Extreme, l’utilisation de la Dacia Spring ne se limite plus à la ville et ses alentours. Grâce à ses 15 kW (20 ch) supplémentaires, la citadine électrique low-cost peut désormais s’aventurer pratiquement partout, pour autant tout de même que l’on voyage léger et pas trop loin… Après tout, il s’agit toujours d’une Dacia Spring, la voiture électrique la moins chère en Europe.

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