L’histoire de la DS moderne est connue : la ligne « premium » de Citroën propose trois modèles. A savoir, la citadine DS3, le crossover compact DS4 et le haut de gamme DS5. PSA, le groupe, a décidé de séparer cette marque de Citroën (à l’image d’Abarth vis-à-vis de Fiat) et dispose même de concessions spécifiques. Tous les attributs spécifiques à Citroën disparaissent donc de la voiture.
Facelift
Cette métamorphose fait non seulement disparaître les chevrons de la calandre, mais impose aussi une calandre plus verticale et statutaire à la petite puce où le logo DS est mis en évidence. Les phares LED possèdent des indicateurs de direction séquentiels (à l’instar de certaines Audi). Du côté des possibilités de personnalisation, tout est possible : 78 combinaisons de couleurs pour la carrosserie et le toit, et 4 toiles différentes pour le cabriolet.
A bord
DS, à en croire la marque, c’est le « chic de Paris ». Alors, vous comprendrez aisément, qu’il est hors de question de se laisser distancer par les concurrentes au niveau de l’habillage intérieur ! Plastiques moussés, inserts en tissu, sellerie cuir de qualité (optionnelle) et ciel de toit noir : les Français ont mis le paquet pour rehausser l’ambiance. Vous pouvez même, comble de la « Frenchitude », opter pour une décalcomanie représentant l’opéra Garnier !
Alors ? On apprécie l’atmosphère particulière, mais on regrette quelques détails de finition qui trahissent l’âge du bolide. Du côté de l’habitabilité, soyons honnêtes : cette voiture ne vous intéressera certainement pas si vous cherchez un spacieux engin pour trimballer votre smala en vacances. L’habitacle et surtout, les places arrière sont plutôt exigus, même si l’ensemble reste plus spacieux qu’une Mini ou une Audi A1. Quant au conducteur, il regrettera le manque d’amplitude des réglages du siège et du volant s’il est quelque peu « hors normes ». Enfin, deux gros points noirs pour le cabriolet : la visibilité arrière toile décapotée et l’accès au coffre, parfaitement ridicule…
Moteurs
Commençons par le 1.6 BlueHDi. Un bloc diesel qui délivre ici la puissance de 115 chevaux (à 3.500 tr/min) et un couple de 285 Nm (à 1.750 tr/min). Il est accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. S’il s’agit du plus puissant diesel de la DS3, il ne la transforme pas en une fusée : 0 à 100 km/h en 9,4 secondes et une vitesse de 190 km/h. De plus, il manque de coffre à bas régimes, ce qui impose de rétrograder fréquemment. Mais sur autoroute, régulateur de vitesse enclenché, il convainc agréablement.
Le petit 1.2 PureTech de 110 chevaux nous offre en revanche, un tout autre voyage. Surtout lorsqu’il est, comme ici, associé à une boîte automatique à 6 rapports. Certes, ce petit 3 cylindres n’est pas tout-à-fait exempt de vibrations, mais il offre des accélérations honnêtes (10,2 secondes pour le 0 à 100 km/h) et accompagnées d’un joyeux crépitement, heureusement fort bien maîtrisé. La boîte automatique marque un progrès considérable par rapport à l’horripilante « BMP » du passé, sans toutefois convaincre totalement, quelques petites secousses à bas régimes venant pénaliser la circulation au pas.
Comportement routier
La DS3 était louée lors de sa présentation pour la qualité de son comportement routier. Le jugement n’a pas changé entre-temps, car la petite Française est toujours aussi agréable à mener sur itinéraire tourmenté. L’empattement court promet une agilité d’un très bon niveau, alors que le train avant affiche un tranchant suffisant. Petit bémol, concernant la version cabriolet : la rigidité en baisse met la caisse mal à l’aise sur une route mal revêtue.
Confort
La sellerie ferme, les pneus « taille basse » et la suspension taillée pour un dynamisme optimal ne procurent pas à la DS3 un confort d’une DS première du nom, loin s’en faut ! Comprenez que l’amortissement est du genre ferme. Un peu trop, sans doute… A l’oreille, le moteur essence reste assez silencieux et ne vient jamais vraiment perturber l’auditoire. En revanche, le diesel se montre plus sonore, avec des claquements qui rappellent son mode de fonctionnement.
Budget/équipement
La DS3 nouvelle mouture nous arrive avec un lot d’équipements supplémentaires (à l’instar des phares LED), ainsi qu’une nouvelle tablette d’info-divertissement. Celle-ci semble plus claire et surtout, bien plus complète que le modèle précédent, mais elle reste loin du niveau d’agrément et d’ergonomie des modèles proposés par la concurrence.
Question budget, DS propose ce modèle d’accès à partir de 15.955 € en berline et à partir de 18.805 € en cabriolet. Une DS3 Cabrio So Chic 1.2 Puretech à boîte auto vous déleste de 23.995 € et une DS3 1.6 HDi 100 Be Chic de 19.995 €. Le moteur de 115 chevaux n’est disponible qu’avec la finition Sport Chic et exige 23.670 € (berline).
Enfin, à la pompe, le diesel se montre d’une belle frugalité, avec une moyenne relevée de 5,6 l/100 km. Le petit moteur essence aura exigé deux litres supplémentaires. Bon à savoir : en ville, il exige rapidement près de 9 l/100 km, alors que sur route, son appétit s’effondre !
Conclusion
DS a sorti la trousse à maquillage pour masquer les rides d’un modèle qui commence à accuser le poids des années. Certaines évolutions sont à saluer, comme l’arrivée du petit moteur 1.2 turbo essence, d’une vraie boîte automatique, ainsi que d’un système multimédia plus moderne. Mais à l’usage, la DS3 marque le pas face à l’insolente Mini. Certes, elle préserve de solides atouts, mais la concurrence avance à pas de géant ! Cela dit, sur un segment aussi passionnel, ses charmes ne semblent pas faiblir…