La Fiat 500L a été présentée au public au Salon automobile de Genève en 2012. Un peu plus tard, sont apparus la «Trekking» (une version baroudeuse) et la « Living » (une version « XXL » de sept places). L'an dernier, la 500L a fait peau neuve, alors que la Trekking et la Living ont été respectivement rebaptisées « Cross » et « Wagon ». Et n’oublions pas la City Cross !

Sa ligne

Selon Fiat, ce lifting aurait apporté 40 % de pièces neuves, mais il ne s’agit finalement que de modifications de détails. Les pare-chocs avant et arrière ont été redessinés et intègrent maintenant quelques touches chromées. A l'intérieur, le tableau de bord a été repensé, les commandes regroupées plus logiquement et certains instruments de bord revus. Quelques compartiments de rangement, un accoudoir et un levier de vitesses disposé plus haut rendent la vie à bord plus confortable.

Le résultat de toutes ces opérations donne un MPV long de 4,24 m qui offre beaucoup d'espace en dépit de ses dimensions relativement compactes. Le volume du coffre est de 455 litres, mais peut libérer 1.480 litres quand la banquette arrière coulissante est repliée. Le seuil de chargement bas constitue un avantage, mais le large couvercle du hayon posera un problème dans les places de parking exiguës.

Eu égard à ses dimensions extérieures, l’espace réservé aux jambes des passagers arrière est généreux. Toutefois, la garde au toit pourra être compromise si la 500L est dotée d’un toit panoramique. Cependant, grâce à celui-ci et aux montants minces de la carrosserie, l’intérieur est lumineux et la visibilité périphérique parfaite. Avec des plastiques et des matériaux durs, la qualité de finition laisse quant à elle, encore à désirer.

Notre essai

Nous avons effectué notre essai routier avec le 1,6 MJet, un moteur diesel fort de 120 ch. Celui-ci offre à cette Fiat de 1,4 T de bonnes performances : de 0 à 100 km/h en 10,7 secondes et une vitesse maximale de 189 km/h. Le MJet est un excellent bloc mais il faut le maintenir à des vitesses de rotation correctes car sous les 1.750 tr/min, il est tout à fait creux. Une fois en mouvement, la 500L s’insère facilement dans la circulation. Son insonorisation pourrait être meilleure : à peine audible à vitesse stabilisée, il devient plus bruyant en charge. Une légère vibration dans la colonne de direction a été également perçue.

Un style de conduite calme est encore ce qui convient le mieux à la 500L. Pour les conducteurs « sportifs », la direction est floue et trop légère, la boîte de vitesses manuelle à six rapports manque de consistance et la carrosserie est trop haute sur pattes. Il vaut mieux suivre gentiment le flux de la circulation. Elle absorbe relativement bien les irrégularités de la route, mais elle ne vous les masque pas pour autant.

Pour ce 1,6 MJet, Fiat revendique une consommation moyenne de 4,2 l/100 km et des émissions de CO2 de 112 g/km suivant l'ancien cycle NEDC. Après une semaine de conduite, nous avons relevé environ 2 litres en plus, ce qui, dans l'ensemble, est une valeur correct.

Ses gadgets

Une partie du lifting est basée sur le nouveau système d'infodivertissement Uconnect qui selon la version de l'équipement, peut être utilisé via un écran tactile de 5 ou 7 pouces. Une connexion auxiliaire et USB, tout comme une connexion Bluetooth sont bien sûr présentes, mais cela peut aussi être combiné avec Apple CarPlay et Android Auto. La navigation provient de chez TomTom et pour les mélomanes, un système audio Beats améliore l'expérience sonore.

Ce système simple et convivial a tout de même décidé de faire grève au milieu de notre semaine de test. Nous avions l’image, mais pas de son, ni de réponse de l'écran tactile. Le même jour, Uconnect s’est refusé à tout service pour être à nouveau opérationnel le lendemain matin et pour le restant de la semaine. Bizarre, en effet...

L'équipement de sécurité est limité au strict minimum : un capteur pour les phares et les essuie-glaces, un régulateur de vitesse, des capteurs de stationnement et une caméra de recul, ainsi qu'un frein d'urgence actif avec une fonction « city brake » intervenant jusqu’à une vitesse de 30 km/h.

L'addition

La Fiat 500L affiche un prix de départ de 15.990 €. Le 1.6 MJet apparaît au catalogue à partir de 20.800 € (finition Pop Star). Il est équipé de série de vitres à commande électrique, d’une banquette arrière coulissante et rabattable, d’un régulateur de vitesse, d’un airco manuel et du système Uconnect sur écran de 5 pouces avec Bluetooth et les services connectés. La finition Lounge est la version la plus chère du 1.6 MJet : elle coûte 22.300 € et comprend un airco automatique, un écran Uconnect plus grand et un toit panoramique en verre. A noter que les options restent abordables.

Le verdict

La Fiat 500L est un monovolume dessiné de manière fort plaisante mais parfois en proie à des défauts de finition. Son plus grand atout est un intérieur spacieux et modulable, parfaitement adapté aux jeunes familles. La question est de savoir si ces mêmes jeunes familles sont encore intéressées par un monovolume. En matière de prix et de taille, la 500L doit rivaliser avec le segment très populaire des SUV compacts. Et là, la bataille risque d’être dure...