Affiné, le museau calque maintenant les dernières réalisations de Ford, à savoir les Mondeo et autres Focus. La recette est la même : un regard menaçant surplombant une calandre largement mise en évidence. A l’arrière, les évolutions semblent nettement plus subtiles, mais le géniteur annonce avoir entièrement remodelé le hayon.
Le chaud…
Dans l’habitacle, les sentiments sont mitigés. Commençons par les bonnes nouvelles : Ford s’est mis à l’heure de la connectivité et propose le système multimédia SYNC 2 qui offre une interface claire et facile. Les propriétaires de la précédente version se féliciteront de cette nouveauté ! Le lifting lui a également valu une jolie pelletée d’espaces de rangement supplémentaires, ce qui est bienvenu.
Et pour caser vos menues affaires, vous pourrez toujours compter sur le coffre, large, spacieux et modulable à l’envi, grâce à des banquettes rabattables et formant un plancher plat. Petite astuce du Grand C-Max : le siège central bascule dans le siège adjacent (à l’instar d’une certaine Mazda 5), ce qui libère un passage vers la banquette arrière.
…et le froid
En revanche, il reste difficile de s’extasier sur la qualité de finition, notamment au niveau des contre-portes ! Très inégale, celle-ci reste le point critique du modèle. Question habitabilité, le C-Max n’offre pas non plus de quoi séduire les familles comptant des adolescents gavés aux OGM, sièges étroits obligent.
Dans le Grand C-Max, on reste également sur sa faim, même si les portes coulissantes apportent un petit plus en terme d’accessibilité. La troisième rangée, exclusive à ce modèle, n’accueillera que les petits frères de Passe-Partout ou des adultes au format réduit et extrêmement compréhensifs.
Motorisations : EcoBoost en très grande forme
Sous le capot, hormis le vieillissant et amorphe 1.6 TI-VCT essence, la gamme essence ne comprend que des moteurs turbo et à injection directe. En complément du petit 1.0 EcoBoost à trois cylindres, les C-Max et Grand C-Max profitent des nouveaux 1.5 EcoBoost de 150 et 182 chevaux. Pour notre part, nous avons essayé la version 150 chevaux qui affiche une étonnante santé. Plein à tous les régimes, le gaillard ne se fait pas prier pour grimper vers la zone rouge tout en restant souple et… quasi muet !
En diesel, Ford remplace ses 1.6 TDCi par des… 1.5 TDCi qui ne changent pas grand-chose en terme de puissance et de couple (95 et 120 chevaux), mais qui font baisser les émissions de CO2 de 12 %. Lors de cette première prise en main, Ford a préféré nous gâter avec le plus pêchu 2.0 TDCi de 150 chevaux. Souple et silencieux, il nous a semblé moins en forme qu’à son habitude, manquant de vigueur lors des montées en régimes et jamais ébouriffant. Dans tous les cas, sachez que la boîte manuelle à 6 rapports reste un véritable régal.
Comportement au sommet
Ford a revisité les suspensions et nous annonce un dynamisme accru. Voilà qui paraît prometteur, car la précédente version ne nous a jamais déçus sur ce point ! Et… rebelote, c’est à nouveau ce comportement acéré et cet amortissement soigné aux petits oignons que nous retrouvons. Toujours confortable, les C-Max et Grand C-Max font preuve d’une extraordinaire efficacité dès que ça tournicote ! Seule la direction, trop légère et mal centrée, dénote dans ce joli bilan.
Equipement
Bien évidemment, comme pour tout rafraichissement, l’équipement se doit de s’étoffer ! Ford rajoute donc le hayon électrique qui peut d’ailleurs s’ouvrir depuis un mouvement de pied sous le pare-chocs ; les phares avant adaptatifs ; l’ « Active City Stop » qui freine automatiquement la voiture en cas de danger de collision sous 50 km/h et enfin, le système de parking automatique qui prend en charge les manœuvres de stationnement en parallèle et en épis.
Tarifs
Ford propose son C-Max à partir de 17.500 € en essence (avec l’anémique 1.6 TI-VCT 85 ch) et à partir de 21.850 € en diesel (1.5 TDCi de 95 ch). Pour le Grand C-Max aux portes coulissantes et à la troisième rangée optionnelle, rajoutez 550 €. Pointons également la version ECOnetic, fiscalement intéressante avec ses émissions de CO2 limitées à 99 g/km.
Conclusion
Présentés en 2010, les C-Max et Grand C-Max ne sont certes plus de première jeunesse. Mais Ford sait comment s’y prendre pour rendre papy nettement plus attirant ! Outre les opérations cosmétiques, ces deux modèles se bonifient sur quasiment tous les points, tout en restant au sommet question dynamisme : son comportement routier est à citer en référence ! Une preuve supplémentaire que le modèle était bien né, il y a près de cinq ans de cela. Dommage toutefois que Ford ne se soit pas plus concentré sur ses deux principaux défauts : la qualité de finition et l’habitabilité plutôt moyenne.