Symphonie du bonheur pour les familles à la recherche d’un modèle compact modulaire, la Jazz reste en scène. Contrairement aux Opel Meriva, Renault Modus, Citroën C3 Picasso, Fiat Idea, Lancia Musa, Toyota Yaris Verso, etc. le petit « minispace » signé Honda ne sombre pas sous la déferlante de SUV compacts.
Il faut dire que depuis le lancement de sa première génération en 2001, la Jazz est devenue le symbole du « packaging » automobile intelligent et a déjà séduit, à travers le monde, plus de 7 millions d’utilisateurs ! Une histoire à succès qu’elle entend bien continuer à écrire. Et pour l’y aider, Honda lui offre une légère remise à niveau.
Fasciés plus « Dynamic »
Esthétiquement, cette remise à niveau reste assez légère. Les retouches se focalisent surtout sur la face avant. Les lignes deviennent plus anguleuses, pour rappeler celles des dernières productions Honda, et modernisent assez efficacement le faciès de la sympathique Jazz. À l’arrière, on note également l’arrivée d’une nouvelle garniture noire brillante.
Honda propose, en outre, une nouvelle exécution baptisée « Dynamic » en guise de haut de gamme. Elle hérite d’une lame avant plus fine sous la grille inférieure ainsi que d’un diffuseur en trois parties sur le pare-chocs arrière. Et pour souligner le tout, on note également quelques accents rouges par-ci par-là.
Finition moyenne
La présentation intérieure n’évolue, par contre, guère. La planche de bord reste simple, classique et relativement ergonomique. Mais les matériaux utilisés sont globalement peu flatteurs (plastiques durs) et la finition assez moyenne. En outre, l’insonorisation aurait pu être un peu plus soignée. Surtout si l’on envisage d’arpenter les grands axes sur lesquelles les bruits aérodynamiques deviennent un peu trop marqués. Notons qu’avec la nouvelle ligne « Dynamic », l'intérieur s'habille d’un motif à fines rayures exclusif, d’un volant et d’un levier de vitesses gainés de cuir ainsi que des surpiqûres orange.
On ne change pas une équipe qui gagne !
Par contre, heureusement, Honda ne touche pas à la modularité de sa Jazz. Sur la version face-liftée, on retrouve donc toutes les astuces pratiques découvertes lors du lancement de cette 3ème génération de Jazz. Pour rappel, grâce à l’implantation du réservoir sous les sièges avant, on dispose d’un coffre généreux oscillant de 354l à 1.314l en configuration deux places (les sièges arrière se rabattent, en descendant légèrement, en un tournemain).
Ce n’est pas tout : la possibilité unique de relever les assises des sièges arrière, comme des strapontins de cinéma, permet le chargement d’objets hauts (comme une plante verte ou un vélo, par exemple) très facilement dans l’habitacle. Et pour bien marquer sa différence avec les autres voitures compactes, la Jazz s’équipe d’un siège passager avant pouvant se coucher à l’horizontale afin de transporter des objets longs (jusqu’à 2,48 m). Cette fonction permet également d’offrir une « zone relax », d’après Honda, pour faire un petit somme à l’occasion. Si l’on s’installe à l’arrière après un long trajet, on peut alors étendre ses jambes pour se reposer (même si, en pratique, l’occasion ne doit pas se présenter très souvent…).
1.5 i-VTEC
Techniquement, ce face-lift est surtout l’occasion pour Honda d’étoffer la gamme mécanique de sa Jazz. D’après Honda, de nombreux clients auraient en effet souhaité disposer d’un moteur plus puissant. En plus de l’unique 1.3l atmosphérique essence de 102 ch proposé jusqu’ici, Honda équipe maintenant sa Jazz d’un bloc 1.5l i-VTEC de 130 ch. Même s’il reste atmosphérique, ce moteur profite de sa cylindrée plus généreuse pour se montrer plus rond que son petit-frère dans les basses rotations. De quoi permettre d’« enrouler » sereinement dans les milieux urbains.
Rageur !
Mais c’est surtout sur les plus grands axes qu’on appréciera le côté rageur, à l’ancienne, de ce petit moteur pétillant. Il « prend ses tours » avec vigueur et gratifie même ses occupants d’une sonorité quasiment sportive. Il répond, en outre, alors très directement à la moindre injection de la pédale d’accélérateur. Comme au « bon vieux temps » !
Avec la commande boîte précise, on s’amuse à cravacher cette petite Jazz. Elle peut alors même accrocher le 0 à 100 km/h en 8,7 s. Pas mal ! Mais reste à savoir si c’est ce que recherche l’acheteur lambda d’une Jazz… Monsieur Honda, ça serait possible de nous ressortir un petit coupé style CRX avec ce groupe motopropulseur ?
Compromis idéal
Cela dit, en route, on appréciera également l’excellent rapport confort/dynamisme de cette Jazz. Un agrément de conduite que l’on avait déjà remarqué depuis la refonte du modèle en 2015. Avec un axe de roulis abaissé à l’avant, des suspensions retravaillées et l’arrivée d’une direction plus précise, la 3ème Jazz du nom devenait alors vraiment amusante à conduire sur les petites routes. Vive tout en restant confortable. Du bon travail signé Honda !
CVT
Comme le bloc 1.3l, le nouveau 1.5l est proposé au choix avec une boîte manuelle à 6 rapports ou une transmission à variation continue (CVT). Mais, dans les deux cas, le nouveau moteur de 130 ch n’est uniquement décliné qu’avec la nouvelle finition, la plus onéreuse, Dynamic. La Jazz 1.5 vous coûtera alors au minimum 19.690€ (20.990€ en CVT). De son côté, la Jazz 1.3l est, quant à elle, disponible à partir de 15.990€ (17.290€ en CVT) avec l’exécution Trend.
Conclusion
La Jazz reste le modèle affichant une carrosserie de moins de 4 mètres le plus logeable, le plus modulable et le plus pratique. Avec son 1.5l atmosphérique particulièrement rageur, elle devient en outre l’un des modèles du genre le plus amusant à cravacher sur les petites routes ! Même si, extérieurement, on n’imagine pas au premier abord s’installer au volant d’une petite sportive en se glissant à l’intérieur…