Essai : Kia e‑Soul, le bulldog sevré « de l’année » !

Apparu en 2009 avec des traditionnelles mécaniques thermiques sous son capot, le modèle « fort en gueule » de Kia s’est progressivement sevré de carburant fossile pour ne dorénavant plus exister (du moins chez nous…) qu’en version électrique. Rare concurrente des premières Nissan Leaf et VW e-Golf, la précédente génération d’e-Soul ne disposait toutefois que d’une batterie de 30 kWh et d’un moteur électrique de 110 ch. Un duo qui lui assurait certes des performances et un rayon d’action « honnêtes » au milieu de la précédente décennie. Mais qui devenaient « justes » au vu des standards actuels.

Batterie au choix

Pour espacer ses arrêts à la borne, la nouvelle génération arrive nettement mieux armée. Des « armes » connues puisque l’e-Soul reprend à son compte la double offre de ses sœurs/cousines Kia e-Niro et Hyundai Kona EV. Les clients alléchés par ce bulldog électrifié peuvent donc s’orienter vers une version d’accès disposant d’une batterie de 39,2 kWh et d’un moteur électrique de 136 ch (37.490 €). Ou alors opter pour la version de pointe, comme notre modèle d’essai, disposant d’une batterie de 64 kWh et d’un moteur électrique fort de 204 ch. Un choix que de nombreux clients devraient faire puisque le supplément de tarif exigé reste relativement contenu (+3.900 €) au regard de la polyvalence d’usage offerte en sus.

452 km

Selon le cycle d’homologation WLTP assez proche d’un usage réel, ce pack à grande autonomie assure en effet un rayon d’action officiel de 452 km contre 276 km pour la version d’accès. Dans la pratique, on peut en effet tabler sur 350 km d’autonomie sans aucune concession. Et tirer, facilement, au-delà des 400 km en appliquant quelques simples principes d’écoconduite.

Recharge

Le chargeur embarqué affiche une puissance de 7,2 kW. L’e-Soul ne peut pas (encore ?) disposer du chargeur de 11,2 kW de sa sœur e-Niro. Il faudra donc compter une petite dizaine d’heures pour une recharge complète sur une Wallbox dans le meilleur des cas. Mais, à l’usage, on revient rarement avec une batterie totalement vide à la maison. Enfin sauf si on avale quotidiennement 400 km/jour bien sûr ! Dans ce cas, notons que la recharge rapide allant jusqu’à 100 kW est possible avec l’e-Soul. Kia annonce 42 minutes d’immobilisation pour récupérer de 0 à 80 % d’autonomie.

Prise en main

Comme avec les autres modèles électriques récents, la prise en main est on ne peut plus enfantine : il suffit de tourner la molette de sélection sur « D » et de se contenter d’accélérer et tourner le volant. Le freinage régénératif peut également être fixé sur un mode automatique afin d’être modulé automatiquement en fonction du trafic. Si on aime être « actif », on peut néanmoins aussi décider de le piloter manuellement via les palettes au volant.

On notera aussi la présence de plusieurs modes de conduite : Normal, Eco, Eco+ et Sport. Mais, sauf si l’on aime vraiment jongler, on en viendra sûrement vite à rester sur le mode Normal pour tous ses déplacements…

Tonique et confortable !

Avec ses 395 Nm qui déboulent sans relâche entre 0 à 3.600 tr/min et ses 204 ch qui prennent ensuite le relais (de 3.800 à 8.000 tr/min) sans faiblir, le moteur électrique de pointe assure des prestations toniques à ce « bulldog ». On pourra dépasser en un éclair à l’occasion en cas de besoin. Mais, clairement, l’e-Soul s’accommode mieux d’un style de conduite coulé que d’une allure sportive compte tenu du typage assez confortable (mais sans offrir un filtrage parfait néanmoins…) de ses suspensions.

Ambiance « funky »

À bord, la finition est soignée et l’équipement offert généreux. Il existe deux niveaux d’exécutions : Must et More. Ce dernier réclame alors un effort supérieur de 2.950 €. Le système d’info-divertissement est clair et ergonomique. Et l’ambiance à bord est relevée par certains détails originaux, comme les touches de couleur sur les contre-portes par exemple.

Quoi de mieux qu’un cube ?

Grâce à ses formes cubiques, l’e-Soul offre un espace habitable généreux compte tenu de son encombrement extérieur (4,19 m). Mais son volume de coffre reste en revanche assez moyen tout en imposant un seuil de chargement trop élevé.

Notre verdict

L’e-Soul permet de jouir d’un véhicule électrique au look charismatique et aux prestations convaincantes à l’usage. Certes, sa sœur e-Niro permet de jouir d’un volume de coffre plus important grâce à son encombrement supérieur, tout en offrant aussi la possibilité de jouir d’un chargeur embarqué dorénavant plus puissant. Mais elle est aussi un peu plus chère… et clairement moins stylée !