Avec plus de 8 millions de voitures vendues dans le monde en 2015, le groupe Kia-Hyundai n’est plus le petit postillon dans l’univers automobile qu’il était il y a vingt ans. Un succès qui ne semble pas se démentir, notamment en Europe où la marque est la seule à avoir progressé constamment ces huit dernières années. En clair, les ambitions sont plus élevées que jamais. Et le Sportage, en tant que Kia la plus vendue chez nous, a un grand rôle à jouer…
Challenge épique
Dévoilé timidement en 1993 pour la première fois, le Sportage comptabilise aujourd’hui à lui tout seul plus de 27% des ventes de la marque en Europe. La clé du succès ? Une troisième génération très réussie, notamment sur le plan du style. Le défi était donc de taille : renouveler entièrement le modèle, sans toutefois le défigurer…
La prudence est de mise
Kia n’a dès lors pris aucun risque. Son nouveau Sportage, Kia l’a moulé sur le format de l’ancien, continuant simplement la montée en gamme et affinant son look. Celui-ci peut paraître curieux sur photo, mais en vrai, le Sportage se révèle nettement plus séduisant, avec un faciès dynamique et un arrière musclé.
Vous les gavez aux steaks T-Bone ?
Long de 4,48 mètres, il progresse largement en habitabilité : même votre ado basketteur et son copain pourront aisément se caser à l’arrière ! Si la banquette n’est pas coulissante, le dossier, lui, est inclinable. Le coffre, avec un volume compris entre 491 et 1.492 litres profite d’un double plancher fort pratique. A bord, le Sportage coche donc toutes les bonnes cases. D’autant que la finition ne supporte pas la critique et que si l’ambiance n’est pas franchement folichonne, elle inspire la qualité.
Sportif ?
Lors de la conférence de presse, la Coréen a lourdement insisté sur les qualités dynamiques de son nouveau venu. D’ailleurs, il profite pour la première fois d’une finition GT Line aux attributs esthétiques suggestifs. Dans les faits, nous serons plus nuancés… Certes, le Sportage se comporte honorablement sur la route, avec un comportement plus homogène que le précédent, mais il souffre toutefois d’un amortissement faiblard du train arrière, d’une direction un brin artificielle et de… motorisations un peu souffreteuses…
Le best-seller des ventes, le 1.7 CRDi de 115 chevaux, offre des prestations correctes, tout en travaillant en silence. Non, ce n’est évidemment pas un monstre de puissance, vous ne serez pas scotchés par ses performances, mais sa rondeur est assez agréable au quotidien. Difficile d’établir le même jugement au sujet du 1.6 GDi essence de 132 chevaux, assez creux à bas régimes. Toutefois, pour les utilisateurs urbains, il nous semble suffisant.
Enfin, nous avons pu essayer la version 2.0 CRDi de 185 ch, en traction intégrale et boîte automatique. Son comportement apparaît un brin plus équilibré, mais le moteur nous semblait en petite forme, au vu de la cavalerie annoncée… Bon, soyons honnête avec vous, ainsi motorisé, le Sportage devient suffisamment performant que pour rivaliser avec quelques berlines statutaires.
Equipement
Le Sportage grimpe en gamme, ce qui se remarque également au sujet de l’équipement. Hormis un régulateur de vitesse adaptatif (prévu, mais pas encore disponible au moment du lancement), pas grand-chose ne manque : freinage automatique en circulation urbaine avec fonction détection de piéton, alerte de trafic transversal en marche arrière, phares dynamiques en virage, grands phares automatiques, caméra 360 degrés, immense toit panoramique, système de reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, alerte de franchissement de ligne blanche…
Gamme et tarifs
Kia propose quatre finitions (Lounge, Fusion, Sense et GT Line), deux moteurs essences (1.6 GDI de 132 ch et 1.6 T-GDI de 177 ch) et trois diesels (1.7 CRDi de 115 ch et 2.0 CRDi de 136 ou 185 ch). Côté transmissions, Kia propose deux boîtes automatiques, soit à double embrayage, soit classique à convertisseur de couple, selon le niveau de puissance du moteur ainsi qu’une transmission intégrale sur les motorisations les plus puissantes.
Côté tarif, le Sportage semble raisonnablement tarifié, avec un prix de base de 23.090 € pour la version Lounge 1.6 GDI (rajoutez 2.300 € pour la version diesel). La version 1.7 CRDi Fusion à 29.290 € fera à n’en pas douter, le (très) gros des ventes et profite d’un équipement déjà assez complet. Pour le tout haut de gamme, la GT Line AWD CRDi de 185 ch, comptez tout de même 43.390 €… D’accord, ça commence à faire pas mal de sous, mais à ce prix-là, tout est compris ! En effet, hormis le pack cuir pour la version Fusion, la peinture métallisée et le toit panoramique, on ne compte quasiment aucune option. Et bien entendu, les 7 ans de garantie sont de mise…
Conclusion
A l’instar de son cousin, le Hyundai Tucson, le Kia Sportage opère une intelligente montée en gamme : plus qualitatif, mieux équipé et un peu plus sympa à conduire, il devrait confirmer le succès de son prédécesseur. D’autant qu’il n’en profite pas pour faire gonfler ses tarifs ! Assez confortable et bien insonorisé, le Sportage n’a toutefois rien d’une sportive, en dépit de ses attributs esthétiques suggestifs et de la finition GT-Line.