Contrairement à la version précédente, la gamme Auris s’enrichit d’une version break. Les Japonais ont donc cédé aux sirènes du marché européen, très friand de ce type de carrosserie. Outre des aspects pratiques largement étendus, ce break est le seul du marché à proposer une variante hybride.
Un coffre qui fait mouche
Une fois n’est pas coutume, on démarre cet essai en jetant un œil au coffre ! Et avec 530 litres, il vous aura positivement impressionnés : « Voilà un beau coffre et au volume facilement exploitable » trouve Jean-Claude Evrard, 58 ans, un jugement d’ailleurs largement partagé par Serge Lebrun, 36 ans. La modularité, elle, se révèle au meilleur niveau avec des dossiers de banquette rabattables formant une surface plane.
Finition by Toyota
L’habitacle respire la qualité japonaise et fait oublier les errements de l’ancienne mouture : « L’intérieur est bien fini, on ne relève aucun bruit de mobilier et le chouette volant tombe bien en mains ! » nous glisse Jean-Claude. Serge, lui, est séduit par la planche de bord : « assez sympa et très moderne ! ». Steffi Van Schil (23 ans) est elle aussi, agréablement surprise par l’habitacle, mais son compagnon Bjorn Hermans (28 ans) regrette la présence de nombreux plastiques durs.
Quelques petits détails qui flanchent
Jean-Claude relève toutefois un détail qui chagrine : « la montre est très typée vieille minuterie ! ». Serge, lui, se montre légèrement critique à l’égard des sièges « très bien dessinés, mais à l’assise un peu molle » et face au GPS « complet et facile, mais positionné trop bas ! ».
Hybride
La mécanique de l’hybride est prélevée de la Prius : le moteur 1.8 l essence se voit associé à un moteur électrique pour un effort commun de 136 chevaux. Aucune boîte de vitesse n’est recensée, car c’est le moteur électrique qui joue le jeu, un peu à la manière d’une boîte CVT à variation continue.
Habitué aux vigoureuses reprises de sa Saab 9-3 biturbo, Jean-Claude considère les accélérations « un peu justes, mais il est vrai que la transmission lisse les reprises ». « En revanche », poursuit-il, « quel bonheur dans les embouteillages ! ». Serge, lui, se veut plus enthousiaste : « c’est vraiment déstressant, ce n’est pas la même conduite qu’avec un véhicule classique. En accélération, le moteur est un peu trop présent, mais la poussée est sensible. Et côté consommation, je suis étonné, avec moins de 5 l/100 km sur route et autoroute ! ».
Bjorn et Steffi ont relevé une consommation moyenne de 5,5 l/100 km, contre 7,3 l/100 km pour la classique version essence. Et s’ils regrettent un moteur un peu présent à hauts régimes, ils jugent l’hybride parfaitement adaptée à la ville : « si on doit souvent s’arrêter ou repartir, alors l’hybride est plus sobre. »
Diesel
En diesel, c’est le petit 1.4 l que nous avons mis à votre disposition. Accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports, il délivre 90 chevaux. Bjorn le trouvait « suffisant pour s’insérer dans le trafic et assez silencieux. ». Jean-Claude pour sa part, nous confie : « grâce à sa boîte de vitesse très bien étagée, il suffit amplement à la tâche, avec un caractère assez vivant ! ». Serge, lui, abonde en ce sens : « le moteur est épatant : pas trop bruyant, il répond tout de suite ! La boîte de vitesse est elle aussi, excellente. ».
Essence
Contrairement aux autres constructeurs, Toyota s’en remet encore à des unités atmosphériques. En essence, vous avez essayé le deuxième moteur de la gamme, le 1.6i de 132 chevaux. « Le diesel est plus fort en couple et ce moteur essence demande à être sollicité dans les tours pour pouvoir suivre », jugeait Bjorn. Les autres lecteurs partagent largement cet avis.
« Un moteur silencieux et qui accélère bien, mais qu’il faut solliciter dans les tours pour les reprises ! La boîte trop longue l’étouffe un peu, car il ne faut pas hésiter à rétrograder un ou deux rapports pour dépasser », l’évalue Serge. Un avis largement partagé par Jean-Claude : « il n’a pas le couple du diesel à bas régimes ! ».
En conclusion
Avec sa finition digne de ce nom, ses côtés pratiques très bien étudiés et sa large gamme de motorisations, l’Auris Touring Sports ne devrait avoir aucun mal à trouver son public. Une voiture « construite sérieusement », de l’avis de nos lecteurs ! Des trois moteurs, Jean-Claude a préféré le diesel « plus vivant et parfait pour les gros rouleurs ». Bjorn et Steffi l’ont également considéré comme le plus agréable.
Serge se montre plus nuancé : « si le diesel est parfait pour qui roule beaucoup sur autoroute, je choisis l’hybride pour la ville, plus confortable, plus silencieux et surtout, nettement moins stressant ! ».