Version luxueuse de l’utilitaire électrique eVito de Mercedes, l’EQV permet de jouir d’un véhicule à la fois pratique et polyvalent. De quoi satisfaire, par exemple, les clients professionnels qui cherchent un outil de travail adapté à leurs besoins tout en jouissant du confort d’un véhicule premium. Avec, en sus, le bénéfice d’une fiscalité alléchante et d’un coût à l’usage réduit.



Habitacle à la carte

Comme le Classe V thermique, ce modèle électrique de la famille « EQ » de Mercedes se présente en plusieurs variantes afin de satisfaire à tous les besoins. On retrouve par exemple deux longueurs d’empattement (3,2 m ou 3,43 m) synonymes d’EQV long (L2, 5,14 m) ou extra long (L3, 5,37 m). Mais aussi plusieurs configurations allant de la double cabine (5 places) aux versions à 6 ; 7 ou 8 places grâce à l’usage flexible de sièges individuels ou de banquettes.



Dans notre cas, c’est à bord d’un EQV L2 en déclinaison à 7 places (configuration 2 / 3 / 2) que nous avons effectué notre semaine d’essai.

100 kWh

Sur le plan mécanique, on retrouve dans tous les cas une généreuse batterie de 100 kWh, dont 90 kWh sont utilisables. La bonne nouvelle, c’est que malgré cette capacité de stockage référentielle, cette batterie n’empiète absolument pas sur l’espace habitable. Elle est intégralement intégrée dans le plancher.

La motorisation électrique et ses accessoires se situent, quant à eux, sous le capot avant. En remplaçant les organes techniques des versions thermiques, ils n’obstruent donc pas non plus l’habitacle. On remarquera toutefois qu’en version EQV, le minibus Mercedes devient alors une traction. Situé sur l’essieu avant, le moteur électrique anime en effet directement les roues antérieures (les Classe V thermiques sont des propulsions ou des quatre roues motrices). Mais que l’on se rassure : la motricité reste excellente ! La météo capricieuse durant nos essais nous l’aura confirmée.



Les performances offertes s’avèrent, de plus, largement suffisantes pour animer vaillamment ce grand véhicule. Développant 150 kW (204 ch) et un couple généreux de 362 Nm, cet EQV 300 offre en effet des accélérations toniques. Et ce sans aucune rupture de charge. À l’usage, on appréciera aussi la possibilité de moduler facilement sa récupération d’énergie via les palettes au volant. Même s’il faut reconnaître que, finalement, on laissera rapidement le véhicule piloter lui-même cette fonction compte tenu de l’efficacité de son mode « auto » utilisant ses nombreux capteurs pour doser le ralentissement de façon optimale.

300 km réels

Grâce à ses 90 kWh utilisables, l’EQV 300 avance un rayon d’action officiel WLTP de 355 km. Une autonomie qu’il sera possible d’approcher sans trop de difficultés dans la réalité. Malgré des conditions hivernales peu favorables à la mobilité électrique durant notre semaine d’essai, ainsi que de nombreux déplacements autoroutiers « menés à bon train », nous avons relevé une consommation moyenne réelle tournant autour de la barre des 30 kWh/100 km. Ce qui, compte tenu du volume habitable offert, reste assez impressionnant. D’autant plus que nous avons conservé le mode de conduite « Comfort » et chauffé normalement l’habitacle durant nos déplacements. Ce qui permet de conserver une autonomie réelle minimale proche de la barre des 300 km. Mais aussi espérer mieux, en cas de besoin, en basculant sur le mode « Maximum range ».



Pratique

La connectique de recharge de l’EQV est intégrée à son pare-chocs avant. Ce qui nous a semblé plutôt pratique à l’usage, puisqu’il nous suffisait de nous garer avec le « nez » proche de la borne pour être certain de jouir d’un câble assez long. De série, l’EQV intègre un chargeur triphasé de 11 kW. Ce qui permet de récupérer l’intégralité de son rayon d’action en environ 10 heures sur une Wallbox adaptée.



Charge rapide efficace

Mais bien sûr, compte tenu de son rôle de « transporteur de troupes », l’EQV est aussi capable de digérer les ions plus rapidement en courant continu. Mercedes avance une puissance de charge en courant continu de 110 kW. Un niveau que notre véhicule d’essai a atteint, et conservé, sans problème. Arrivé avec 20 % de charge restante, notre véhicule était en effet déjà repassé à plus de 35 % en moins de 9 minutes. Si on veut atteindre les 80 %, il faut tabler sur un arrêt d’environ 40 minutes.

Expérience VIP

À l’usage, on a apprécié le confort général de cet EQV 300. Son amortissement, particulièrement. Il faut dire que notre modèle d’essai était équipé de la suspension pneumatique optionnelle AIRMATIC. En plus d’offrir une fonction « lift » permettant de surélever la garde au sol en cas de besoin, cet amortissement offre un toucher de route particulièrement filtrant. L’absence de vibration ou de bruit en provenance d’un bloc diesel qu’on a plus l’habitude de trouver sous le capot de ce genre de véhicule, offre également un confort acoustique très appréciable au quotidien. De quoi profiter réellement d’une expérience VIP. Sans oublier que chaque passager dispose d’un siège à l’assise confortable et de suffisamment d’espace pour s’installer confortablement.



Aspects pratiques soignés

On retrouve également sur cette version électrique toutes les qualités appréciées du Classe V. Comme son équipement plutôt apparenté à l’univers du véhicule particulier premium que de la simple camionnette. Mais également des fonctions pratiques au quotidien, comme sa lunette arrière à ouverture séparée pour faciliter le chargement de petits objets même dans les endroits étroits par exemple.



Combien ça coûte ?

L’EQV est disponible en version L2 à partir de 82.153 € (67.895 € HTVA). Notez que les centimètres supplémentaires de la variante L3 ne sont pas facturés à prix d’or. Comptez en effet 83.006 € au minimum pour repartir au volant d’un EQV extra long (68.600 € HTVA).



Notre verdict

La motorisation électrique sied parfaitement au Classe V de Mercedes. Dans cette variante EQV, on en retrouve en effet toutes ses qualités reconnues et le niveau de raffinement caractéristique de la maison étoilée. Mais on y découvre en sus des performances convaincantes couplées à des déplacements en souplesse et silencieux. Le tout pour une consommation électrique réelle tournant autour des 30 kWh/100 km. Un niveau appréciable, compte tenu du volume déplacé.

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