François Piette

27 JUL 2016

Mercedes SL400 : Suprématie renforcée

Dans le monde des roadsters, la Mercedes SL a toujours tenu une place à part. Moins ouvertement orientée vers le sport que ses concurrentes, elle hisse le confort parmi ses plus importantes priorités, ce qui en fait une redoutable GT ! A l’occasion de son facelift, elle ne manque toutefois pas de s’encanailler un brin tout en se remettant au goût du jour.

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Qui dit facelift, dit forcément remodelage esthétique. Et ici, les évolutions sont plutôt douces, mais bien senties : la face avant est en effet remodelée et intègre un nouveau capot, de nouveaux phares et une nouvelle calandre. A l’arrière, les évolutions sont plus ténues. Question chapeau, il est toujours question d’un toit en dur rétractable, mais bonne nouvelle, celui-ci peut désormais être opéré jusqu’à quasiment 50 km/h ! En revanche, la manœuvre devra démarrer lorsque le véhicule se déplace à moins de 5 km/h. On reste au rayon pratique et on visite le coffre : Mercedes prévoit aussi un protège-bagage automatique qui se soulève et s’abaisse automatiquement. Charger une SL n’aura jamais été aussi facile, d’autant que le coffre compte 500 litres !

SL400

Face à la voluptueuse 500 et aux tonitruantes versions AMG, cette SL400 tient le rôle d’entrée de gamme. En guise de ticket d’entrée, nous avons connu pire, car elle ne reprend ni plus, ni moins, que le V6 qui fait le bonheur de quelques versions AMG des modèles inférieurs ! Voilà donc une belle pièce cubant 3 litres et développant 367 chevaux pour un couple de… 500 Nm ! Ainsi armée, la SL400 abat le 0 à 100 km/h en 4,9 secondes et pointe à 250 km/h. Honnêtement, nous avons connu des « modèles de base » plus souffreteux !

9 rapports !

Accouplé à une nouvelle boîte automatique à 9 rapports, ce moteur est une merveille de douceur. Souple, rond et toujours disponible, il s’exprime de plus d’une voix suave et harmonieuse. Conduite découverte, la SL se laisse alors guider sur un filet de gaz, efface les irrégularités de revêtement et cocoone ses occupants dans un confort de très haut niveau. La stéréo haute-fidélité, le chauffage de nuque, la sellerie enveloppante et de très belle facture, la finition impeccable : tout concourt à votre bien-être.

Du sport ?

A la base, « SL » signifiait « Sport Leicht », soit « Sport Légère ». Légère, soyons honnête, la SL ne l’est pas vraiment. Sportive, alors ? Un peu, mais pas exagérément. Conduite sur un rythme plus soutenu, la SL affiche une belle efficacité, surtout sur les modes les plus sportifs, mais ne vient jamais à vociférer comme l’une de ses exubérantes concurrentes transalpines. Nous restons toujours un peu isolés des choses se produisant sur le tarmac, mais la SL a néanmoins le mérite d’effacer de votre tête ses dimensions et sa masse.

Bon à savoir : la SL400 ne profite pas de la suspension s’inclinant vers l’intérieur du virage ni de l’ « Active Body Control », contrairement à la 500, et sa boîte automatique pêche par un certain manque de répondant sur le mode manuel. Des broutilles qui ne viennent jamais gâcher le plaisir…

Budget, équipement

La SL profite de son facelift pour revoir son équipement à la hausse : conduite autonome dans les embouteillages, système de freinage automatique évolué et alerte au trafic transversal en cas de marche arrière. Nous regrettons toutefois que le système d’info-divertissement n’en ait pas profité pour se voir agrandi et plus limpide. C’est là que la SL avoue son âge…

Côté budget, sachez que cette SL400 est affichée à 107.085 €. Un tarif costaud, dites-vous ? Oui, mais il vous fait économiser environ 20.000 € par rapport à une 500 de 455 chevaux ! Gloups… Et avec le jeu des options, toutes forcément très tentantes, la note grimpe vite de quelques dizaines de milliers d’euros… Quid de la consommation ? Tout va bien, le V6 sachant se contenter d’une dizaine de litres de super tous les 100 kilomètres en conduite souple.

Conclusion

Avec une telle machine, l’envie de grandes escapades est immédiate. La SL est une authentique GT et elle donne d’ailleurs toutes ses lettres de noblesse à cette catégorie. Avec elle, l’envie de découvrir votre pays, voire votre continent, se fait irrésistible. Ce facelift ne fait qu’exacerber ses qualités alors qu’il donne par la même occasion, un coffre supérieur au V6 « de base » qui suffit plus qu’amplement. Reste un tarif très costaud, qui peut vite s’envoler par le jeu des options.

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