Cette année, la Mini Cabriolet suit ses sœurs de gamme et s’offre une refonte complète. Reposant sur une nouvelle plateforme, la petite citadine grandit et prend 10 centimètres ! Avec 3,82 mètres de long, la Mini reste évidemment une petite voiture aux yeux d’aujourd’hui, mais elle oublie les standards de la version originelle. Faut-il s’en plaindre ? Non, car cela permet d’offrir plus de sécurité et une belle habitabilité. Ou du moins, d’après le communiqué de presse…
Frimousse
Si les fins connaisseurs du modèle sont capables de distinguer les modèles de cette génération d’un seul coup d’œil, il n’en va pas de même pour les simples amateurs. Une Mini reste toujours une Mini, et c’est très bien ainsi. Même si les phares et feux ont quelque peu forcis. Craquante, la Mini peut être le reflet de votre image, grâce à une gamme d’accessoires extraordinairement riche, allant des bandes sur le capot à une capote spécifique, en passant par des coques de rétroviseurs assorties.
Dedans…
Dans l’habitacle, le « fun » est toujours de mise. La Mini réjouit les nostalgiques avec son immense écran central. Mais contrairement aux modèles précédents, celui-ci n’abrite plus le compteur de vitesse, mais bien l’écran du système d’info-divertissement. Pour surveiller votre vitesse, il suffit de jeter un œil derrière le volant.
Tant pis pour l’ambiance, mais l’ergonomie y gagne. Il en va de même avec les commandes de vitres électriques, qui migrent de la console centrale vers les panneaux de porte. Bon, pour amuser la galerie et surtout, pour faire rire vos enfants, l’éclairage est toujours aussi disco et peut être modifié à loisirs. Quant à la finition, elle est en net progrès, mais reste en retrait par rapport au statut premium de la voiture. Certains plastiques « cheap » jurent encore.
Habitable ?
Non, ne rêvez pas. Certes, Mini annonce une meilleure habitabilité aux quatre places, c’est effectivement le cas, mais comme nous disons souvent : « Au Royaume des aveugles, les borgnes sont Rois ». Comprenez que l’espace manque tout de même cruellement pour accueillir dans des conditions décentes quatre adultes, même sur un moyen trajet. A l’avant, en revanche, tout va pour le mieux !
Question coffre, le volume progresse aussi : Mini annonce de 160 à 215 litres, selon la position de la capote. C’est mieux, certes, mais tout de même insuffisant pour partir 15 jours en vacances. En revanche, pour un weekend… Signalons qu’un système de bras oscillants permet de relever la partie arrière de la capote pour un meilleur accès.
Moteur
Notre version Cooper D s’anime via un trois cylindres diesel de 1,5 litre. Un petit moteur développant quelque 116 chevaux et un couple de 270 Nm. A la vue de la fiche technique, on pourrait craindre un manque de raffinement peu en rapport avec l’écrin. Hors, il n’en est rien : certes, ce petit moteur doit composer avec une masse en hausse de 115 kg, mais il s’exécute avec un certain brio, tout en assourdissant au maximum son vrombissement mazouté ! A titre informatif, Mini annonce un 0 à 100 km/h tout juste sous la barre des 10 secondes pour cette version à boîte manuelle (6 rapports).
Vive ?
La Cooper D n’est toutefois pas une sportive : si son moteur fait preuve d’une évidente bonne volonté, la partie châssis manque d’un peu de rigidité et le train arrière n’est pas aussi joueur que celui de la berline. Cela n’empêche pas les déplacements dynamiques, car la Mini reste incisive, avec une direction directe, mais au ressenti trop filtré toutefois. Le confort, lui, progresse largement face aux précédentes Mini et l’amortissement est parfaitement décent… A la condition de ne pas opter pour des jantes démesurées !
Musarder, cheveux au vent
Mais s’il y a un domaine où elle est imbattable, c’est pour la promenade cheveux au vent. Sa capote se déplie en 18 secondes. La manœuvre peut être effectuée en roulant jusqu’à 30 km/h. De plus, elle propose des positions intermédiaires pour satisfaire les indécis. Mais sa plus grosse qualité, c’est surtout de laisser les occupants bien exposés. Enfin, voilà un cabriolet qui n’isole pas ses passagers avant avec une baie de pare-brise enveloppante ! Celle-ci est fort éloignée de l’habitacle et cela laisse tout le loisir aux occupants avant de profiter des rayons du soleil.
Bien entendu, cela implique des remous un peu plus importants qu’à bord d’un autre cabriolet, mais le filet pare-vent filtre beaucoup et, au final, l’amateur de communion avec la nature en ressort largement gagnant. C’est dans ces conditions que la Mini Cabriolet dévoile tous ses charmes. Dommage que la visibilité arrière soit grandement obstruée par la capote repliée : inutile de regarder dans le rétroviseur intérieur, vous n’y verrez quasiment que le ciel !
Budget
Pas donnée, la Mini Cooper D ! Même s’il s’agit de la version d’accès à la Mini diesel, cela revient tout de même à 26.280 € ! Rajoutez quelques options et vous arriverez à un tarif final de 35.000 €. Cela commence à faire fort cher pour un petit cabriolet ! A la pompe, tout va nettement mieux : notre moyenne de 5,7 l/100 km le prouve. Cela reste plus qu’à bord de la version fermée, mais rouler décapoté n’est pas optimal pour la finesse aérodynamique et la masse supplémentaire n’aide pas non plus, au final.
Côté équipement, la Mini Cabriolet reprend évidemment toute la liste de ses sœurs fermées, à commencer par l’arsenal sécuritaire (régulateur de vitesse adaptatif, affichage tête haute, alerte au franchissement de bande…) et le dispositif multimédia à la pointe et connecté à Internet. Hélas, la majorité des équipements est optionnel.
Conclusion
Inutile de vous le cacher : nous avons pris beaucoup de plaisir à bord de cette Mini Cabriolet. Cette version Cooper D nous laissait un peu sceptique avant d’en prendre les commandes, mais le moteur est suffisamment isolé et souple que pour nous faire changer d’avis. Craquante, cette Mini est un véritable jouet qui impose malgré tout, quelques concessions : la partie dynamique est aseptisée et le prix, lui, s’envole.