Eric Spitzer

4 AVR 2014

Renault Mégane 2014 : Processus d’intégration

La boucle est bouclée ! Renault achève le renouvellement de sa gamme avec la Mégane Coupé-Cabriolet et en associant boîte auto et moteur essence sur la Mégane traditionnelle. Allez, pas de discussion, on vous emmène faire un tour !

Sur le nez !

Les modifications sont évidentes comme le nez au milieu du visage ! Et pour cause, Renault donne un sérieux coup de frais à sa Mégane avec une face avant entièrement renouvelée : capot, calandre, logo, pare-chocs… Tout y passe ! Profil et poupe restent quant à eux, inchangés. Ceci est évidemment valable pour toute la gamme Mégane et le Coupé-Cabriolet s’aligne bien sagement sur ses sœurettes.

Un marché en baisse…

Les cabriolets… Voilà un segment tout-à-fait particulier sur le marché et influencé par divers facteurs : la saison, la mode et les nouveautés. Et en période de crise, ce segment souffre… Comprenez que l’ambiance n’est pas vraiment à la fête sur ce secteur. Autre évolution marquante : le retour de la capote en tissu, plus compacte, pratique, légère et qui permet également de fluidifier la ligne. Bref, la Mégane CC avec son toit en dur a la vie dure… Et pourtant, en Belgique, les ventes sont plutôt bonnes !

Côté motorisations…

On aura vite fait le tour des moteurs du cabrio : Renault propose les Energy 1.5 dCi 110 et 1.6 dCi 130 en diesel, le nouveau 1.2 TCe 130 en essence et pour les amateurs de boîte auto, le dCi 110 se voit associé à la boîte automatique à double embrayage EDC. Le « gros » 2.0 dCi s’éclipse donc de la gamme sur la pointe des pieds.

Connectée !

Dans l’habitacle, on ne relève qu’une seule nouveauté : le système multimédia R-Link ! Désormais largement répandu au travers de la gamme du constructeur, ce dispositif se voit commandé par une molette derrière le levier de vitesses ou directement sur l’écran tactile. Connexion Internet, applications en tout genre, navigation avec info trafic en temps réel, tout y est !

Confort d’abord !

La Côte d’Azur, ce n’est plus ce que c’était ! On nous invitant à Nice pour les essais en avant-première de la Mégane CC, Renault voulait nous inciter à profiter de la conduite à ciel ouvert ! Hélas, pardonnez le manque d’enthousiasme de votre serviteur et de son confrère, largement refroidis par les bourrasques et les températures peu estivales : la conduite se fera donc sous cloche !

C’est un fait : un cabriolet incite nettement moins à la gaudriole qu’une voiture fermée. D’ailleurs, alourdie par les renforts en tout genre, la Mégane CC se savoure surtout sur un rythme détendu, en profitant de l’exceptionnelle luminosité à bord, toit vitré oblige. A l’occasion, le châssis sain et bien étudié autorise la balade musclée.

Le dCi 130 fait un excellent boulot, travaillant en silence et avec finesse. Un véritable exemple à suivre ! Seul un léger manque de muscle sous les 1.400 tr/min finira par irriter les bras droits ankylosés.

Essai complémentaire

En marge de l’essai de ce coupé-cabriolet, nous vous proposons celui de la sœur berline au moteur TCe 130 armé de la boîte EDC. Tirant 130 chevaux et 205 Nm de son moteur 1.2 l turbo, Renault semble bien avoir intégré les règles du « downsizing », soit la diminution de la taille du moteur pour des performances équivalentes.

La boîte EDC ne peut prétendre rivaliser avec la fulgurance et la gestion d’une DSG du groupe VW. Son fonctionnement favorise nettement les reprises à bas régimes. Le confort de conduite est assuré, mais les sensations, elles, sont lissées. Pour qui fréquente la ville assidument, voilà toutefois un choix à ne pas négliger…

Le moteur, lui, compte un cylindre de plus que ses récents concurrents (Ford Ecoboost 1.0 et Citroën 1.2 THP 130). Cela lui vaut un fonctionnement plus fin, plus régulier, mais également moins excitant, avec une sonorité de lessiveuse dans les tours quand la concurrence frétille sur le tempo charmeur d’un « trois-pattes ». Pourtant, le petit a du couple à bas régimes et de l’allonge ! On se consolera également avec l’agrément de la partie châssis, inchangée, mais toujours aussi plaisante : c’est vif, précis et confortable !

Tarifs

La Mégane Berline TCe 130 à boîte EDC n’est disponible que dans les finitions Bose et GT-Line… Ce qui signifie un tarif de 25.100 € dans les deux cas mais un équipement fort généreux. En cabriolet, la gamme démarre à 26.800 € pour la finition ZEN animée par TCe 130 en boîte manuelle. Le haut-de-gamme est incarné par la Floride dCi 130 à 34.150 €.

Conclusion

Un nouveau museau et un système multimédia évolué ne changent évidemment pas la Mégane CC. Pourtant, en dépit de son âge, celle-ci continue d’avancer de beaux arguments, comme son toit vitré et son confort de roulage. Du côté de la berline essence à boîte automatique, on apprécie le confort d’utilisation, mais un tel châssis aurait sans doute mérité une partie mécanique plus vivante.

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