Ces dernières années, la Leon Cupra a cherché à renforcer sa cavalerie : les premières Leon Cupra produisaient un maximum de 280 ch, cette version se situe maintenant à 300 chevaux. Ajoutez à cela la transmission 4Drive et la vraie concurrente ne s’appelle pas Golf GTI, mais ... Golf R ! Cette dernière a d’ailleurs dépassé la barre des 300 étalons (310 ch au total) et elle entraîne également les quatre roues. Les deux modèles sont d’ailleurs disponibles en version break, à l’instar de cette variante ST.
Que voulez-vous dire, par « discret » ?
Il est vrai que, avec les jantes, les rétroviseurs et les détails de calandre exécutés en orange (les attributs du Pack Performance de notre Cupra ST), notre Seat n’affiche pas une grande discrétion. Mais si vous délaissez ce pack et choisissez une couleur plus discrète, les passants remarqueront à peine que vous vous déplacez avec 300 ch. Seuls quelques logos Cupra, le diffuseur arrière et la double sortie d'échappement mettent la puce à l’oreille. Elle paraît d’ailleurs encore plus discrète que la Golf R qui s’encanaille avec quatre sorties d'échappement. Un loup dans la peau d’une brebis, donc.
Et à l'intérieur ?
Ici, l’extravagance se limite à deux sièges baquets au soutien optimal, en lieu et place des sièges avant normaux. Vous avez également droit à un volant à méplat, à quelques discrets logos Cupra et à un mode de conduite spécifique à cette version Cupra. Mais nous y reviendrons plus tard. Tous les goûts sont évidemment dans la nature, mais cet habitacle nous semble bien trop discret !
Que comprend cette transmission 4Drive ?
En premier lieu, le différentiel Haldex avec un embrayage multidisque humide. Ce système que nous connaissons d'autres produits du groupe Volkswagen, a récemment équipé l’Ateca. Les Espagnols soulignent cependant que le système est entièrement ajusté sur-mesure pour chaque produit. Cela signifie que dans le cas des Leon Cupra ST, jusqu'à 50% de la puissance peuvent être envoyés aux roues arrière, en cas de perte d'adhérence sur les roues avant.
En outre, un mode de conduite spécifique à cette version Cupra est proposé et il se reconnaît à son drapeau à damiers sur la molette. Celui-ci modifie la réponse à l'accélérateur, la gestion de la transmission automatique DSG à double embrayage et 6 vitesses, mais aussi le tarage des amortisseurs et le degré de tolérance du contrôle de traction ESC.
Et sous le capot?
Le quatre cylindres turbo essence 2.0 TSI profite de la légère remise à niveau qui a été introduite sur la version à traction avant : la Cupra développe maintenant 300 ch (de 5.500 à 6.200 tours par minute) et 380 Nm (de 1.800 à 5.500 tours par minute). Le résultat, selon les Espagnols, se traduit par sprint de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes et une vitesse maximale de 250 km/h. Cela devrait être suffisant pour gêner la Golf R Variant qui demande quant à elle, 5,1 secondes.
Qu'est-ce que cela signifie en pratique?
Des accélérations étonnantes. La Cupra bondit rapidement des starting-blocks et se libère complètement lorsque le couple maximal est atteint. Elle marche donc vraiment fort, mais les sensations sont lissées par la courbe de couple très plate. Même le bruit du moteur artificiellement amplifié à l'intérieur du véhicule, ne parvient pas à donner plus couleur aux accélérations. Gros point positif : la boîte de vitesses DSG6, qui s’exécute sans effort et avec célérité.
La transmission 4Drive modifie-t-elle la dynamique de conduite ?
Oui, même si cet essai sur un lac gelé du Grand Nord n’est pas très représentatif des différences que remarqueront les propriétaires belges. Cet essai nous a toutefois permis de noter que les quatre roues motrices rendent la conduite particulièrement plus sûre à des vitesses plus élevées.
D'autre part, vous remarquerez le poids supplémentaire de cette version ST à quatre roues motrices par rapport à la Cupra traction avant, en particulier en version cinq portes. Celle-ci fait preuve d’un caractère vif grâce au blocage de différentiel entre les roues avant, ce qui fait une différence face à la plus polyvalente Golf GTI. La 4Drive troque ce caractère enjoué pour plus d'efficacité. Vous pouvez le regretter, mais on peut parfaitement imaginer que beaucoup de pères de famille (et les mères sur le siège passager) apprécient cette évolution.
Combien ça coûte ?
La Seat Leon Cupra ST 300 4Drive est au catalogue à partir de 40.499 €, ce qui la place avantageusement par rapport à la Golf R Variant qui coûte 43.880 €. Bon à savoir : les Espagnols ne prévoient pas pour l’instant, de variante 4Drive de la version cinq portes. La boîte DSG6 est également la seule boîte disponible dans cette version à quatre roues motrices, à l’instar de la DSG 7 pour la Golf R. Si vous souhaitez une boîte manuelle à six vitesses, il faudra vous tourner vers la version à roues avant motrices. Seat annonce enfin une consommation moyenne de 7,2 l/100 km.
En conclusion ?
La Seat Leon Cupra ST 300 4Drive (quel nom !) a tout pour faire une parfaite familiale rapide : discrète, elle offre beaucoup de place à bord et dans le coffre, alors que ses performances sont au meilleur niveau. Le côté rageur des modèles à roues avant motrices est ici troqué pour une plus grande efficacité. La remise à niveau de ses performances permet à cette Cupra de larguer les autres breaks rapides du marché, tels que les Ford Focus ST et Skoda Octavia RS. Elle se hisse même au niveau d'une concurrente de la maison : la Volkswagen Golf R Variant. Il est juste dommage que le prix évolue dans la même direction...