Cela nous a sans doute échappé, mais au mois de novembre, Subaru a présenté la nouvelle génération du Forester au salon de Los Angeles, sur un marché très important pour la marque. Cette nouvelle génération s’habille d'une toute nouvelle carrosserie et profite d'un intérieur modernisé qui reçoit le grand écran tactile vertical que nous avons déjà aperçu sur les Outback et Crosstrek. En outre, Subaru promet une variante hybride pour 2026, développée avec Toyota. Hélas, il y a toujours un certain décalage avant qu’une nouvelle Subaru ne soit aussi commercialisée de ce côté de l’Atlantique. Nous pourrions donc attendre jusqu'en 2025, voire plus, avant de voir ce nouveau Forester commercialisé chez nous. Dans l’intervalle, nous devrons donc nous contenter de la génération actuelle, qui a été introduite pour la première fois en 2018 et qui a profité d’un gros lifting en 2022.
Le meilleur en tout-terrain
Dans la gamme Subaru, le Forester se situe au milieu. Avec ses 4,64 m de long, 1,82 m de large et 1,72 m de haut, il est plus grand que le récent Crosstrek, tout en étant plus petit que l'Outback que nous avons récemment essayé et surtout, il reste plus abordable que la Solterra 100% électrique. Sa garde au sol de 220 mm en fait le modèle le plus adapté au tout-terrain de la marque, même s'il partage sa transmission intégrale symétrique et ses fonctions X-Mode avec les autres modèles. Il peut également tracter des remorques accusant jusqu'à 1.870 kilos.
Un intérieur issu de la précédente génération
Bien que le lifting soit encore frais (2022), le Forester trahit son âge une fois à bord, que ce soit par ses compteurs analogiques (bien que Subaru, marque conservatrice, les ait préservés sur ses derniers modèles) ou sa console centrale qui abrite un système d'infodivertissement de la génération précédente. Le second écran au sommet du tableau de bord affiche pour sa part les données de conduite. L'écran tactile de 8 pouces n’est pas des plus rapides, son interface est datée et la connectivité n'est pas non plus au top, avec seulement Android Auto et Apple CarPlay disponibles via un câble.
De vrais boutons !
Heureusement, cette approche traditionnelle a aussi ses avantages, car presque toutes les fonctions peuvent encore être contrôlées par des boutons à l'ancienne ! Si l’ergonomie est donc excellente, on regrette la présence de nombreux plastiques durs. Notez également que la lenteur du système d'infodivertissement s'avère moins gênante grâce à ces commandes séparées pour la climatisation, les sièges chauffants et les assistances à la conduite.
Un bel espace intérieur !
A l’intérieur, le Forester est remarquablement spacieux. En dépit d’un gabarit qui s’inscrit dans la moyenne, le Forester offre une banquette arrière où même les adultes de grande taille peuvent s'asseoir (y compris derrière des adultes de grande taille, eux aussi !), avec de l'espace pour les genoux et la tête. Le coffre, quant à lui, peut engloutir de 509 à 1.779 litres, ce qui est encore une fois, un très bon score pour le segment !
Moulin à café
Sous le capot, le Forester abrite un moteur boxer atmosphérique de 2 litres délivrant 110 kW (150 ch) et 194 Nm de couple, ce dernier étant atteint au régime élevé de 4.000 tr/min. Si Subaru présente ce moteur comme un « Boxer Hybrid », c’est parce que le moteur thermique profite d’un petit soutien sous la forme d'un moteur électrique de 12,3 kW (16,7 ch) qui assiste le moteur à essence dans les bas régimes. Ce système permet de parcourir quelques mètres en mode entièrement électrique, à condition d'avoir un pied droit très léger !
En dépit de cette hybridation, Subaru annonce une consommation moyenne de 8,1 l/100 km et des émissions de CO2 de 185 g/km selon le cycle WLTP. Des valeurs élevées que nous avons pourtant encore dépassées, avec une consommation moyenne de 8,7 l/100 km au terme de notre semaine d’essai effectuée à un rythme souple ! Le moteur essence doit donc travailler dur pour maintenir l'élan, en dépit d’une masse contenue à 1.685 kilos. Les performances ne sont d’ailleurs pas brillantes, avec un 0-100 km/h en 11,8 secondes et une vitesse maximale de 188 km/h.
Stable et même dynamique !
Si en ville, le Forester fait illusion avec son moteur électrique qui donne un coup de pouce, sur autoroute, c’est une autre histoire avec un certain manque de puissance et un bruit lancinant, typique des moteurs accouplés à une boîte CVT (livrée de série) et rappelant les moulins à café. Les bruits de vent sont également très perceptibles. En revanche, le Forester se rattrape sur le plan du comportement routier : il est stable et même assez vif dans les virages, ce qu'il doit à son poids limité et à la rigidité de sa caisse. La direction directe et précise, agrémente elle aussi, la conduite.
Lors de nos essais hivernaux, nous avons également parcouru quelques kilomètres dans la neige, où notre exemplaire s’est brillamment comporté, en dépit de ses pneus d'été. Pour plus d’adhérence, mieux vaut toutefois choisir la bonne fonction sur le X-Mode ! Avec des pneus hiver, cette Subaru devrait certainement se révéler imbattable dans ce genre de condition !
Prix du Subaru Forester
Le Subaru Forester compense (en partie) ses défauts par son prix compétitif. En Belgique, il est proposé à partir de 38.595 €, avec une version Premium entièrement équipée qui débute à 47.095 €. Subaru accordant régulièrement des remises, notamment en période de salon, il est possible d'acquérir un SUV neuf et bien équipé pour moins de 45.000 euros. Par rapport à l'Outback, il profite d’un petit moteur hybride pour ne pas trop souffrir des taxes. L'équipement de sécurité de série est complet, et vous bénéficiez d'une garantie de 8 ans sans limitation de kilométrage. Enfin, Subaru figure toujours dans le top 10 des marques les plus fiables.
Notre verdict
Le Subaru Forester ne nous a pas autant convaincus que l’Outback. On regrette principalement sa technologie dépassée et son moteur un peu amorphe. Cependant, pour ceux en quête d'un SUV spacieux, pratique, sûr et fiable, avec d'excellentes capacités en tout-terrain, le Subaru Forester reste très séduisant ! Encore faut-il trouver un concessionnaire à proximité…